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  • Genèse de "Tranches de mort"

    Ce roman, figurant en seconde position dans le recueil, porte donc le titre de... Tranches de mort. Début 2015, peu après avoir accepté Greta dans sa maison d'édition, la bien nommée TRASH, Schweinhund m'a affirmé déceler une signature commune dans mes textes durs : des femmes soumises à la brutalité masculine, des univers clos ou carcéraux. Greta, Romane, Anita, Samantha lui apparaissaient comme autant de variations sur le thème d’un seul et même destin atroce. Il m'a donc suggéré un axe de travail : reprendre la nouvelle Péché de chair (parue dans Ténèbres 2015) et tenter de la fusionner avec la novella Yin et yang (inédit) afin de développer une seule histoire. Ceux qui me connaissent le savent, ma réaction à une telle proposition ne pouvait être que... « Impossible ! Je suis incapable d'un travail pareil ». 

    Mais, de un, mon éditeur n'a pas abandonné son idée (et heureusement), et de deux, cette idée, elle a travaillé en arrière-fond dans mon esprit, sans se résoudre à disparaître. Et si lui y croyait, je n'avais pas de raison de ne pas y croire un minimum moi aussi, surtout que je n'ai jamais eu à regretter de lui faire confiance. J'ai fini par me décider à tenter le coup. À ce moment-là, trois nouvelles devaient me servir de base. Mais hélas, pour cette première tentative, je ne suis arrivée à rien, mon angle d'attaque touchait trop à ce que je ne sais pas faire : la réécriture. Le projet s'est retrouvé en sommeil quelques semaines.

    Et puis, je m'y suis attelée à nouveau en abordant l'affaire d'une autre façon. J'ai d'abord écrit une courte histoire, un récit qui clôturerait le roman. À partir de là, j'avais trouvé ma façon d'envisager ce projet ; je pouvais le conduire d'une façon qui me conviendrait à moi, qui serait adaptée à mes capacités. Les choses se sont débloquées et enchaînées, le reste n'était plus que du montage-assemblage. Cette base m'offrait déjà plus ou moins 140 000 signes. Ensuite, d'autres fragments sont petit à petit venus se greffer à l'ensemble, quelques-uns que j'ai songé moi-même à ajouter, beaucoup suggérés par Schweinhund.

    Car il ne s'est pas contenté de suggérer et d'attendre. Non, il a accompagné le projet de bout en bout, en « chapeautant » chaque étape, chaque remaniement. Il a lu et relu, il a fait des propositions, il a tenu bon face à mes nombreux doutes et autres moments de découragement. Et là, je peux l'affirmer, sans lui, Tranches de mort n'existerait tout simplement pas. Ou du moins pas sous cette forme. Mon éditeur s'est débrouillé pour me pousser à faire un truc auquel je n'aurais jamais pensé. Et il l'a fait avec une foi inébranlable, transformant des récits a priori sans lien entre eux en un tout solide. En tout cas, au bout du compte, le résultat est là : Tranches de mort existe. De même que Larmes de sexe. Deux bizarreries dépravées pour un ensemble que j’espère cohérent. Vous me direz.

  • La planète des singes : la guerre de la planète des singes

    Deux ans ont passés depuis le précédent opus (L'affrontement). Depuis, des militaires descendus du nord traquent les singes toujours menés par César. Lors d'une attaque sur leur refuge, la femme et le fils aîné de César sont tués par un colonel extrêmiste. César, fou de douleur, décide de ne pas accompagner son clan dans son repli et de se lancer dans une quête vengeresse. Bientôt rejoint par Rocket, Maurice, et Luca, il fait route vers le camp des soldats. Sur son chemin, il va d'abord rencontrer une petite fille muette dont il vient de tuer le père. Pour ne pas l'abandonner à son sort, il la prend avec lui. Puis ce sera la rencontre d'un singe un peu loufoque qui accepte de leur montrer le lieu de retrait des militaires. Mais après la mort de Luca, obsédé par sa haine, et bien qu'arrivé à destination, César décide de continuer seul. Il découvre l'horreur du sort réservé aux singes, et à son clan capturé peu avant. Tous doivent travailler à construire un mur sans être nourris. Le vieux chef finit par se faire capturer et se retrouve confronté au colonel dont il découvre le but ultime, presque une mission sacrée pour cet  homme dément : éradiquer tous les hommes qui souffrent d'une mutation du virus. Cette mutation fait régresser les êtres humains et le colonel ne peut le supporter. Après bien des sévices, César, aidé par ses amis restés à l'extérieur, parvient à libérer son peuple, tandis qu'une troupe de soldats arrive pour combatre le colonel et son armée.

    Tout d'abord, je reste une fan de la franchise, et j'avais beaucoup apprécié les deux premiers épisodes de ce reboot. J'aime toujours autant. Ici, César fait l'apprentissage du deuil et de la haine, se rend compte que la violence n'est pas qu'humaine, elle peut aussi être simienne. Il se compare à Koba, se déteste de ce qu'il devient, mais ne peut se résoudre à laisser la haine derrière lui. C'est une approche sympa, César n'est pas tout bon, moins manichéen. Chacun a ses failles et ses cicatrices, même le colonel. Seule peut-être la petite Nova paraît pure. Cela-dit, le bon rôle reste du côté des singes, et le mauvais du côté des hommes. Les singes sont toujours bluffant de réalisme, les psychologies plutôt poussées, les effets spéciaux font le boulot sans tomber dans l'esbrouffe. Bref, une jolie conclusion de cette trilogie.

  • Genèse de "Larmes de sexe"

    Bien avant que Schweinhund déclenche son projet Thanatéros fut une tentative. Ou plutôt un défi : celui d’écrire un texte porno. Parce que le porno et moi, c'est pas l'amour. Ou plutôt, pour être vraiment précise, je n'ai aucune difficulté à écrire des scènes de sexe pour mes textes trash, mais il ne s'agit pas de sexe heureux, il s'agit de sexe douloureux. Dès qu'il faut parler de parties de jambes en l'air joyeuses, Catherine n'est plus là. Mais pas question de capituler devant l'adversaire. D’autant moins que m’était venue une idée d’histoire qui, peut-être, me rendrait la tâche plus facile. Un mot, ou plus exactement un mot-valise, me trottait dans la tête : Sexcellence.

    Et si, dans un monde imaginaire, vivait une société basée uniquement sur le sexe ?  Et si, dans cette société, il existait des diplômes récompensant les plus méritants ? J'avais mon pitch de départ. Ensuite, comme à mon habitude, j'ai laissé courir mes doigts sur le clavier. Au bout du compte, j'ai obtenu un texte de plus ou moins 10 000 signes. Estimant que le résultat était convenable, je l'ai proposé à mes bêta-lecteurs. Le récit a été plutôt bien accueilli. Alors comme je m'étais beaucoup amusée à l'écrire, j'entamais dès le lendemain une deuxième nouvelle prenant place dans le monde imaginé. Ainsi naissait Sextérieur. Puis une troisième, une quatrième, ainsi de suite durant cinq jours, sans jamais savoir ce que j'allais inventer en commençant chaque séquence, sans savoir où je m'arrêterais.

    Petit à petit, l'ambiance a glissé vers du X plus glauque, et je me sentais de plus en plus à l'aise avec mon intrigue. Au final, je suis arrivée à treize chapitres. Le résultat restait un poil foutraque, à cheval entre un recueil avec fil rouge et un roman ; inclassable quant à son genre. Était-ce du porno ? Non, plus seulement. Était-ce du torture porn ? Non, pas uniquement. Était-ce de la dystopie ? Oui, mais pas que. Était-ce de l'apo ? Oui, entre autres. Que faire d'un tel manuscrit ? Aucune idée. Surtout qu'il y avait pas mal de travail pour peaufiner le tout, lisser l'ensemble, et un chapitre à réécrire complètement.

    Malgré cette démarche sans but, j’ai persévéré, et j’ai fini par reformuler le passage en question. Durant le remodelage, j'ai même écrit deux nouvelles séquences qui augmentaient un poil la taille de mon court roman en l’amenant au-delà des 160 000 caractères. Mon récit était enfin terminé. Il pouvait retourner dans les limbes de mon disque dur, puisque je ne voyais toujours pas à qui le proposer. Mais c'était sans compter avec l'étonnant Schweinhund. Car un beau jour, il m'a demandé de lui envoyer Sexcellence (titre du premier chapitre écrit et qui est resté mon titre de travail tout le long). Il a lu, il a apprécié, il m'a dit que peut-être... Puis il est rapidement revenu vers moi faisant plusieurs propositions. Les deux premières m’ont permis d’ajouter deux chapitres supplémentaires.  La troisième consistait en un nouveau titre. Ainsi est né Larmes de sexe. Mais ce n’était qu’un début…

  • Violences 5

    Est parue la cinquième volée de ce petit fanzine dédié à la violence. Simple dans sa présentation (A5 agraffé noir et blanc), mais talentueux dans son contenu. Des textes sombres et des illustrations à l'avenant.

    Mon texte : Décors en corps, dans lequel on suit Rick, volontaire désigné pour ramasser des corps, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi il s'astreint encore à cette mission. Ce récit est né d'un concours sur l'Ecritoire des ombres qui avait pour thème le corps. Un thème qui m'a bien inspiré puisqu'il a donné naissance à huit petites histoires. Pour celle-ci, l'idée de base se résumait juste à une accumulation de corps. Puis, comme souvent, j'ai laissé les mots s'écrire comme ils le voulaient. Au final, j'ai obtenu un instantanné d'apocalypse.

    Violences #5, avec : Ana Prr Prr – Luna Beretta – Nils Bertho – Julien Boutreux – Lucien Brelok – Henri Clerc – David Coulon – Pascal Dandois – Guillaume Decock – Fabien Drouet – Audrey Faury – Sarah Fisthole – François Fournet – Sébastien Gayraud – Perrin Langda – Sophie Laronde – Alain Minighetti – Guillaume Moinet – Peggy Ann Mourot – Nora Neko – Isabelle Porta – Mathias Richard – Catherine Robert – Yoann Sarrat – Christophe Siébert – Ssolœil – Astrid Toulon – Claire Von Corda – Wood

    Couverture de Guillaume Decock, bonus de Yoann Sarrat
    68 pages format A5
    5 euros + 2 de frais de port
    Plus de renseignements ici :Violences

  • Human centipède

    Sur un parking, un homme armé d'un fusil suit un routier parti se soulager. Un peu plus tard, Lindsay et Jenny, deux américaines en vacances en Allemagne se retrouvent bloquées dans un coin perdu de forêt après une crevaison. Après s'être égarées, elles découvrent une maison isolée et y demandent de l'aide au docteur Heiter, un éminent chirurgien. Mais après les avoir droguées, celui-ci les enferme dans son sous-sol aménagé en laboratoire. L'ancien toubib a une obsession : créer un mille-pattes humain. Pour ce faire, il va relier les deux jeunes filles et Katsuro, un touriste japonais par les bouches et les anus. L'opération réussie, il va entreprendre de dresser sa création.

    Le pitch m'a bien plu, car original. Assez dégueulasse dans son concept, j'ai donc apprécié. Par contre, le propos du film est un peu vain. Il n'y a pas grand chose pour m'accrocher véritablement et l'impression que le scénario ne va pas au bout de son audace. Au final, le film reste assez soft et manque pour moi d'épices vraiment dérangeantes et/ou gore.

  • L'effet papillon

    Evan a sept lorsqu'il commence à souffrir de troubles de la mémoire. Sa première amnésie porte sur un dessin horrible fait en classe dont il ne se rappelle pas. Ensuite, sa mère le retrouve dans la cuisine, un grand couteau à la main sans que l'enfant puisse dire pourquoi. Sur les conseils du médecin, Evan va rencontrer son père enfermé dans un hôpital psychiatrique, mais la visite se passe mal, son père tentant de le tuer, évènement qu'Evan oublie également. Tout comme il oubliera ce qui se passe dans la cave de son amie Kayley

    Six ans plus tard, Evan et ses trois amis, Kayley, le frère de celle-ci Tommy, et Lenny, s'ennuient. Pour passer le temps, Tommy leur propose de faire exploser la boîte aux lettres d'une voisine, mais ce qui devait être une farce vire au drame. Drame qu'Evan oubliera comme à son habitude. Tommy, de plus en plus incontrôlable et psychotique, tue le chien d'Evan, par jalousie, tout en provoquant l'internement de Lenny traumatisé. La mère d'Evan décide de déménager.

    Sept ans plus tard, Evan est à la fac. Il étudie la psychologie et axe ses travaux sur la mémoire. Il partage sa chambre avec Thumper, un obèse gothique. Par hasard, Evan retombe sur ses journaux intimes. En lisant un passage, il se retrouve projeté au moment de l'incident de la boîte aux lettres, puis se réveille dans sa chambre. N'était-ce qu'un souvenir ou a-t-il vécu de nouveau cet événement ? Petit à petit, le jeune homme va prendre la mesure de son pouvoir. Pouvoir qu'il va tenter d'utiliser pour changer des choses de sa vie. Mais on ne joue pas impunément avec les destins. Evan arrivera-t-il à se tirer du pétrin où il se fourre à chaque essai ?

    Un film vraiment sympa, où il faut bien suivre la trame pour ne pas perdre le fil. Ces allers-retours dans le passé et leur impact à chaque fois sur le présent sont bien maîtrisés. Je l'avais vu il y a déjà longtemps et je l'ai revu avec tout autant de plaisir, si pas plus.

  • Pulse 2

    Pulse 2 reprend plus ou moins là où s'était arrêté le un. On change les personnages et on fait connaissance avec une famille éclatée dont la mère semble, à première vue, pas toute juste dans son crâne. Le père, lui, est inquiet pour sa fille restée pour quelques jours avec son ex. Retrouvailles entre le père et l'enfant, et on comprend que la mère n'est plus qu'un fantôme obsédé par le souvenir de sa fille qu'elle poursuivra grâce à la couverture internet.

    Le premier opus, sans être inoubliable, restait plaisant à regarder, pour cette suite, on peut être déçu. Des incohérences d'abord (tout le monde sait que les survivants doivent se réfugier dans des zones hors couverture du réseau, bin non, ils vont là où il y en a, les "fantômes" sont censés vouloir la vie de n'importe qui, mais non la vieille tante, elle cherche même pas à se choper la gamine, juste deux exemples). Ensuite, du concept un peu original du premier, on est parvenu à nous pondre une banale histoire de hantise, avec revenants obsédés par leurs souvenirs, du coup, une impression de déjà-vu cent fois. Le gars en rouge qu'on voit au début, puis dans une autre scène où il fait voler un processeur pour d'après lui, sauver le monde ou l'achever, on l'oublie, on ne sait pas ce qu'il devient, ni lui, ni sa solution. Probablement pour préparer un épisode trois, mais bof quoi, le film s'en passerait bien. Même la fin n'a pas réussi à me surprendre. Bref, peu d'intérêt.

  • Pulse

    Film américain sorti en 2006, Pulse raconte l'histoire de Mattie qui vient de perdre son petit ami suicidé quasiment sous ses yeux. Mais celui-ci ne s'est pas donné la mort sans raison. Il traficotait sur le net entre virus et programmes novateurs jusqu'à ce qu'il ouvre, sans le faire exprès, un accès à des choses d'un autre monde, des choses qui ne désirent rien d'autre que la vie des humains. Petit à petit, la menace s'amplifie, les suicides augmentent. Tout a l'air d'avoir un lien étroit avec nos communications modernes : ordinateur, net, et téléphone mobile. Mattie cherche à comprendre ce qui est arrivé à Josh, sans se laisser piéger par les sortes de fantômes qui errent maintenant dans notre monde. Tandis qu'autour d'elle, dans la ville, les créatures prennent une place de plus en plus grande, au détriment des êtres humains.

    Film sympa, remake d'un film japonais que je n'ai pas vu, je ne peux donc comparer. L'histoire ne fait pas peur, même pas sursauter, il m'en faut beaucoup plus, mais l'ensemble se tient, malgré quelques clichés purement américains qu'on éviterait bien. L'idée est originale, un mix entre de l'apo zombique, le film de fantômes, et les technologies comme vecteur de mort.