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  • GoreZine 1

    La littérature gore n'a que peu de collections dédiées, et encore moins depuis que les Editions TRASH ont mis la clé sous le paillasson. En fait, il n'y en a plus (pas que je sache en tout cas). Alors, un fanzine qui prend le relais, on ne peut qu'applaudir. Et quand je suis dedans, j'applaudis deux fois plus (ça ne vous empêche pas d'applaudir une fois hein).

    Réunies en deux petits fasicules format A5 agraffés, numérotés 1.1 et 1.2, 18 nouvelles gorifiques. Agrémentant les pages, de nombreuses illustrations en noir et blanc. Une centaine de pages (couvertures comprises) de littérature sanglante pour les amateurs privés de leurs tripailles favorites. 

    Des illustrations de : A4 Putevie – Audrey Faury – Clothilde Sourdeval – Krakra – Mécano Lacrymo – Nils Bertho – Pakito Bolino – SSolœil – Zigendemonic
    [Couverture d'Ana Prr Prr]
    Des textes de : Luna Beretta – Charles Bösersach – Jacques Cauda – Pascal Dandois – Raphaël Eymery – François Fournet – Sébastien Gayraud – Ky' – Céline Maltère & Gaspard Pitiot – Alain Marc – Meryl Marchetti – Necromongers – Catherine Robert – Yoann Sarrat – Schweinhund - Xavier Serrano – Christophe Siébert

    Le tout pour un prix comme on n'en trouve pas : 6 euros + 2 de frais de port (tarif normal) à commander ici :

    https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.paypal.com%2Fwebapps%2Fshoppingcart%3Fmfid%3D1510406830624_33ed7d5a28737%26flowlogging_id%3D33ed7d5a28737%23%2Fcheckout%2FshoppingCart&h=ATOCUZzG6vwH58zG0R7pDQYG1Q2Ef9I2oJ9Jzu0fZP0_GwWyGLiZSAEC6gNJ31rThfajNQdEHAgNlpvFfNJtfYg0lVCmX9Qq2bm8K8-xJ0SeldRnhqj3uhXp2HZoPlnWerTy83hiksvFi1HotPuJoqNtOqcQ8-q6arGHGC84g06cfOlYSIxOgv7miD8KOjCxL0V6aSLC4pFANts1pHhA7tpEDRIM2dCPuXJqeaimrSVXbQ6_pzqLWevg1ORAMbUkZ-71B-epACkJTa85LrE8FtxfWNmHVwWcPIoJYvGn0tmjAFzqwAk6F85YC-UGSUDvczg

    Et pour ceux et celles qui voudraient soutenir un peu plus l'intitiative, il existe un tarif de soutien : 15 euros : https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.paypal.com%2Fwebapps%2Fshoppingcart%3Fmfid%3D1510406896214_f2ea4372d48c6%26flowlogging_id%3Df2ea4372d48c6&h=ATP-dZp-UgBfWVCYp8QLUjDuA2QnwsRZ4tktB9SCUxI1nWLdnXS5OSSblzPIT1uqn_0N1mCZQ9k3BpeS-qqdvGa_FcacI3TCIurXauD88VLrhHsOzx18yXK90tdGvxKXs-vjJHWZlYujYSHzbt9JBXgAO5NbhCO4PXEjxwORFmZqYBKvXBybV9MbBFtcS6dRmlrmGETEi1ser_bS2zrPZSCkC-l1wWwO9EaqSMmZKdtilxUFRA79Ogb9IyHcQAcSmB9ktz-BYT7gwzUoGK96ta3Wc19_Ytf4X0x6iGhgwI4tF5G6L763FNTSvzdGQQJbYhA

    Lâchez-vous

  • Stranger things

    Un soir, en 1983, un enfant, Will, disparaît, on ne retrouve que son vélo. Alors que la mère et le frère de Will tente désespérément de le retrouver, ses trois copains font de même et découvrent Onze, une autre enfant qui semble détenir bien des secrets. Tout en la cachant, ils vont continuer leur enquête tandis que la région semble de plus en plus entourée d'une aura de mystère, et en proie à des phénomènes paranormaux auxquels Onze n'est pas étrangère.

    Une série à l'ambiance old-school, un petit vent des années quatre-vingts qui fait du bien. Agréable à regarder avec de bons acteurs, aussi bien adultes qu'enfants. Un bon moment. La saison deux est tout aussi agréable, même si l'effet de surprise n'y est plus et qu'au fond, pour être honnête, elle n'était pas forcément obligatoire. Mais puisque sympathique, pourquoi pas.

  • Black mirror saison une

    Datant de 2011, cette première saison est composée de trois épisodes, explorant tous un futur d'anticipation proche flirtant avec la dystopie. Le titre Black mirror fait référence aux écrans noirs de nos technologies modernes : smartphones, télévision, ordinateur... Le principe de la série est de prendre un aspect de notre vie moderne et high tech pour le projeter dans un avenir qui ressemble à notre monde actuel avec juste une petite pointe de progrès en plus (des progrès qui sont assez souvent juste une extrapolation de ce que nous possédons déjà, des progrès qui sont à nos portes), puis de pervertir l'utilisation de ces technologies pour en montrer tout le danger.

    L'hymne national : Michaël Callow, premier ministre britanique commence sa journée par un kidnapping inhabituel, d'abord par la personne : la princesse Susannah, ensuite par la revendication du criminel : que lui, le premier ministre, ait des rapports avec une truie en direct devant le monde entier. D'abord écoeuré, Callow refuse net cette idée, mais toutes les tentatives pour démasquer le preneur d'otage et libérer la princesse échouent, tandis que petit à petit, l'opinion publique, hostile au chantage dans un premier temps, change maintenant d'avis et presse Michaël d'accomplir son devoir pour sauver la princesse.

    Ce premier épisode explore les dérives des médias et le voyeurisme du public. Assez sordide, l'histoire va au bout de son propos, le rapport sera accompli, tout le monde regardera, attiré par un acte qui fascine et révulse à la fois, incapable de faire autrement  Bon démarrage de série avec un épisode marquant.

    15 millions de mérites : Bing vit, dans un immense immeuble où il occupe une minuscule chambre aux murs tapissés d'écrans de télévision qui diffuse des émissions débilitantes et des publicités en permanence. Le quotidien de Bing consiste à pédaler sur un vélo d'appartement pour fournir de l'électricité, dans une grande salle, entouré d'autres personnes qui font comme lui. Plus ils pédalent, plus ils gagnent de l'argent virtuel qui leur permet d'accéder au nécessaire et à quelques privilèges : chambre plus grande, publicité moins présente, choix des émissions... Bing accomplit sa tâche mécaniquement sans envie particulière, sans zèle, sans plaisir, résigné. Un jour, il fait la connaissance d'Abi, une jeune femme à la voix magnifique. Persuadé qu'elle peut devenir célèbre, il lui offre, dépensant au passage toutes ses économies, son ticket d'entrée pour l'émission de télé-crochet Hot shot. Le jury est séduit, mais il y a trop de chanteuses, ils ne peuvent lui proposer que du porno. Déstabilisée par le public, les juges, et la drogue prise à son insu avant son passage, Abi finit par accepter. Bing, lui, retrouve sa chambrette complètement désabusé jusqu'au jour où il découvre Abi dans ses nouvelles oeuvres sur des écrans qu'il ne peut couper, n'ayant plus assez d'argent. A partir de là, en rage, Bing va économiser le moindre centime, en pédalant, en volant, en mangeant moins. Economiser pour obtenir les quinze millions nécessaires à son inscription à Hot shot.

    La découverte d'une téléréalité, pervertie bien sûr, mais pas trop, juste ce qu'il faut pour interpeller, dans un monde où rien ne compte que de garder ses maigres privilèges et de pédaler pour en obtenir de meilleurs, avec les rêves de gloire vendus par les médias.Abrutissement du peuple sans réel espoir de s'en sortir au bout. Un bon épisode également.

    Retour sur images : Liam comme quasi tout le monde possède une puce implantée qui lui permet de filmer tous les événements de sa vie et de les visionner n'importe quand. Lors d'une soirée où il rejoint son épouse, il trouve celle-ci bizarre et se met à douter de sa fidélité. A force de regarder les images, il finit par se persuader qu'elle le trompe. Malgré le démenti de sa femme qui lui explique n'avoir eu qu'une brève aventure avec Jonas longtemps auparavant, il n'arrive pas à étouffer sa jalousie et finit par  se rendre complètement saoul chez son rival. De plus en plus déchaîné, il va le forcer à effacer toutes les scènes impliquant Ffion, mais surtout, il va découvrir qu'il n'avait pas tort et que sa femme l'a bien trompé.

    La question ici est : pouvoir revenir en détail sur son passé à loisir est-ce une bonne chose ? Ne vaut-il pas mieux vivre dans le présent et tourné vers l'avenir ? Un épisode un peu moins marquant, peut-être parce qu'il explore moins la société en se concentrant sur le drame d'un couple. Le travers de la technologie explorée s'en trouve donc amoindri.

    Au final, une première saison que j'ai beaucoup apprécié. Le principe de nous projeter dans une anticipation très proche, une dystopie légère se basant sur des travers déjà en place se révèle effrayant. Au bout, on se dit que le monde est déjà comme celui montré dans chaque épisode et c'est cela qui marque.

  • Circle

    Une cinquantaine de personnes se réveillent dans une pièce close, chacune d'entre elles se trouve debout dans un cercle dont elle ne peut sortir sous peine de mourir immédiatement. Très vite, elles se rendent compte que la mort vient aussi autrement. L'une après l'autre, toutes les deux minutes, l'une d'entre elles meurt. Après avoir compris qu'en fait, elles décident toutes qui sera la prochaine victime par un vote secret émis par leur cerveau, elles cherchent un moyen de s'en sortir tandis que diminue le groupe. Bien vite, se fait jour, les lâchetés, les manipulations, les haines diverses pour gagner juste encore un peu de temps, pour espérer être le dernier, celui qui survivra.

    Film étrange qui laisse au bout son lot de questions. Pourquoi sont-ils là ? Qui  les a enlevés ? Dans quel but ? On n'en saura rien, et pour moi, ce n'est pas important, j'ai suivi avec intérêt ce décompte mortel et la psychologie des personnages, qui est avouons-le quand même un peu caricaturale. Reste un film intéressant par son atmosphère mystérieuse et son idée de base.

  • Thanatéros, la couv

    Alors, oui, elle n'est pas inconnue, elle est déjà passée de-ci de-là, mais elle est tellement réussie qu'elle mérite bien son billet propre, sa mise en avant.

    Une création de Danièle Serra qui a accompli un superbe travail. Un visuel exprimant on ne peut mieux l'idée de mort, avec cet (ces) ennemi sans nom, qui court tout le long de ce recueil rassemblant mes deux courts romans, Larmes de sexe et Tranches de mort.

    Thanateros couv

  • Vendredi 13

    Prise d'une envie subite, alors que cette saga ne m'avait jamais attirée, j'ai enchaîné les dix déclinaisons de la légende de Jason Voorhees. Première chose, j'étais depuis bien longtemps déjà, persuadée d'avoir vu au moins un ou deux films de la licence. Et bien non, rien, nada, pas un des opus ; pas une des scènes ne m'a rappelé quelque chose. Étrange. Soit, je ne me rappelle de rien de ce que j'ai pu regarder il y a des années, soit je me rappelais de choses que je n'ai pas faites. La première est plus rassurante n'est-ce pas. Revenons-en à nos moutons. L'histoire est centrée sur le personnage de Jason, mort noyé enfant dans le lac de Crystal lake. Deux décennies plus tard, Jason revient pour se venger et zigouille tout ce qui bouge autour de son lac, à commencer par une bande de mono ayant rouvert la colo. Jusqu'au numéro sept de la série, on déroge peu à cette règle, l'action se situe toujours autour du lac, dans les bois, parfois dans des maisons isolées. Au huitième, pour se renouveler peut-être, on change le lieu de l'action en commençant par un bateau qui remonte vers New York puis par New York lui-même, tandis que le dix visite carrément l'espace et le futur.

    Si le premier a le mérite de la surprise (même si pas vraiment non plus, vu tout ce qui a été dit et écrit sur ces films) - je ne m'attendais pas par exemple à l'identité du tueur- , ensuite, cela devient répétitif puisque l'histoire ne change jamais : une bande de jeunes (auxquels, on rajoute parfois, un adulte ou l'autre, et parfois un enfant) qui se retrouvent autour de Cristal lake et l'irruption de Jason qui dézingue à tour de bras et de toutes les façons qui se présentent à lui. Jusqu'aux détails qui se répètent en clichés récurrents : un orage, des voitures pourries qui ne démarrent pas, le perso sauvé toujours féminin, des parties de jambes en l'air qui finissent sous l'ire de Jason, quelques nus disséminés, un perso un peu bouffon. A l'exception des numéros quatre, cinq, et six qui présentent un personnage récurrent, les personnages changent à chaque fois. Dans ces trois déclinaisons, Tommy affronte le tueur au masque de hockey, d'abord en tant qu'enfant, ensuite en tant que jeune adulte et malgré le scepticisme des autres et de la police, ça donne une petite nouveauté intéressante. Les opus huit et dix permettent donc de changer d'endroits, mais au fond, et en tout cas, pour le huit, rien ne change. Quant au neuf, il a choisi de la jouer "le monstre doit trouver un membre de sa famille" un peu comme ce fut le cas dans Halloween et dans Les griffes de la nuit, ce qui fait que question originalité, on ne s'y retrouve pas non plus. Le dix, à ce niveau, propose au moins du vrai changement : Jason se retrouve cryogénisé après une lutte avec une scientifique. 455 ans plus tard, on les découvre, on les emmène dans l'espace, on soigne la femme, on examine le cadavre de Jason, qui bien sûr se réveille et entame son boulot de boucher. Si sur le fond, c'est pareil, au moins, on a un peu plus de dépaysement. Donc, une saga assez répétitive, mais qui peut plaire par les massacres perpétrés par Jason. Détail amusant, dans le premier film, Jason change de nom dans la version française et devient Jacky, ce qui peut surprendre tant on est habitué à son patronyme légendaire.

  • Greta, deux ans plus tard

    Il y a deux ans sortait mon premier roman, Greta, aux éditions TRASH. Une période extrêmement exaltante sur laquelle, alors qu'approche la sortie de mon nouvel (double) opus, j'ai envie de revenir. Petite nostalgie. Greta, qui fut d'abord une courte nouvelle, avant de s'allonger pour devenir un court roman, est donc sorti en novembre 2015, juste un an après son écriture. A l'époque, mes publications se comptaient sur les doigts d'une seule main, et au moment de l'acceptation du manuscrit, elles se résumaient à deux, à venir. TRASH a donc fait le pari d'une autrice inconnue, audace dont je suis, on peut s'en douter, toujours aussi reconnaissante. Après quatre ans d'activité, TRASH met la clé sous la porte et Greta est désormais épuisé. Si j'osais, je dirais qu'il est maintenant devenu collector. Au cours de ses deux ans d'exploitation, mon petit roman a engrangé une quinzaine de critiques toutes positives dont je suis bien évidemment très fière.

    Extraits :

    "C'est un bouquin merveilleux, digne d'un 1984 et sa salle 101. On peut également y voir certains accents d'un Enfer vertical de Brussolo. Cette non-existence rappelle que l'homme peut être un redoutable prédateur envers ses semblables et que cette radicalité engrange des monstres. Et jamais Catherine Robert n'a été aussi proche d'un George Orwell qu'en prouvant que "La liberté, c'est l'esclavage". (Zaroff)

    "La superbe illustration de couverture rappelle la série des Ilsa (Ilsa, She Wolf of the SS et ses suites), tout comme le décor choisi, désertique, très Ilsa, Harem Keeper of the Oil Sheiks (1976).
    Mais ne nous fions pas aux apparences : Greta n'est pas Ilsa. Le personnage né de l'imagination délirante de Catherine Robert s'avère moins caricatural, moins monolithique et surtout moins unidimensionnel que son illustre ancêtre."
    (Blahom)

    "Quand j'ai lu le prologue, cela m'a rappelé Antigone d'Anouilh. Au début de la pièce Antigone explique que c'est un drame et que ça va mal finir, elle emploie l'expression "le sale espoir", il ne faut pas attendre de happy-end, et elle aussi, d'une certaine façon, gagne contre son oncle." (Perroccina)

    "J’ai beaucoup aimé le ton presque aussi desséché que le monde où évolue Greta. Une unité se dégage qui mène au-delà de l’horreur. Bravo pour cette constance, ces paliers morbides que l’on doit franchir en même temps que l’héroïne. On fait corps avec elle et c’est très fort." (Françoise Grenier Droesch)

    "Catherine a un talent pour brosser la psychologie de ses personnages. Dans ses récits, il est toujours facile de comprendre leur ressenti, leurs motivations, et là réside le point fort de ce roman. Car au-delà des horreurs que Greta vit (et elle en vit, il n'y a pas mensonge sur la marchandise), c'est le fait de les vivre avec elle, de l'accompagner psychologiquement dans tout le processus de déshumanisation et d'aliénation qui heurte et qui donne toute son ampleur à la violence du récit." (Amaranth)

    "Bref, une sublime métaphore, nihiliste à souhait, de notre monde miné par le darwinisme social. Le tout sans avoir l'air d'y toucher. Chapeau bas." (David Coulon)

    "Alors oui : il y a des moments dans ce livre qui choquent, qui font mal, qui dégoûtent. Mais demandez-vous pourquoi ça vous touche autant. Peut-être tout simplement parce que nous sommes tous des Greta mais refusons de l'admettre." (Raven)

    "Tout au long de ma lecture, j'ai beaucoup pensé à 1984, de George Orwell. La geôlière devient prisonnière, et tous les sévices subis ont pour but de faire entrer dans le crâne de Greta qu'elle n'est rien, qu'elle ne vaut rien, que sa vie n'a aucune importance. On est avec elle du début à la fin, et on ne lui en veut pour rien : elle tente seulement de survivre." (Naëlle)

    "Même si cela fait partiellement partie des règles du genre, on ne peut qu’être impressionné par le systématisme avec lequel Catherine s’acharne sur son personnage pour l’anéantir tant physiquement que psychologiquement. Un acharnement sadien, serait-on tenté de dire. Une riche élite qui se divertit du spectacle de la progressive déchéance morale de pauvres personnes, un grand lieu clos d’où on ne sait pas s’échapper, où les règles de la société « normale » n’ont plus cours, lieu entièrement régi par des règles arbitraires édictées par les plus forts, humiliations, tortures et sévices sexuels à gogo, (…) Toute proportion gardée, on sent des effluves des 120 Journées de Sodome." (Sandy Foulon)

    "Ouaaaaaahhhh... J'ai commencé, curieux, et un peu dubitatif aussi, m'attendant déjà à l'accumulation de sévices bas du front sans scénario commune aux films de nazisploitation dont Greta se revendique. J'ai pas lâché le bouquin avant d'avoir fini, deux heures plus tard. C'est très dur (très très dur, et c'est pas une question de gore ou d'horreur graphique, c'est dans ce que ça raconte que ça se passe), très violent, mystérieux et fascinant." (Corvis)

    "Il ne s’agit pas du Trash le plus gore que je connaisse et c’est pour moi une surprise bien venue. Non pas que je n’aime pas le gore, mais j’aime être surpris. Et ici on joue plus sur l’horreur psychologique que visuelle, bien que cette dernière ne soit pas en reste, loin de là. Mais le plus impactant pour moi a bien été tout ce travail sur la psychologie du personnage et ses craintes plus que justifiées sur ce qui l’attendra le jour suivant. C’est d’autant plus prenant que cet aspect est particulièrement réussi. On se sent à la place du personnage, on subit avec elle les épreuves (...) Mais c’est finalement bien plus qu’un simple texte gore ou malsain. C’est aussi un texte qui dérange parce qu’on se demande à chaque page « et moi, j’aurais fait quoi à sa place ? ». Et la réponse est rarement engageante." (Murphy)

    Les critiques complètes, plus quelques autres sont toujours disponible dans cette catégorie du blog.

    Greta est maintenant derrière moi, d'autres bonheurs éditoriaux m'attendent, mais Greta restera toujours au fond de moi, à une place de choix.

    Et maintenant ? Et bien, comme certains le savent, Thanatéros approche. Plus que trois mois à attendre (mars 2018). J'aurai l'occasion de revenir dessus, peut-être même en profiterai-je pour reparler de Greta.

  • Alien : Convenant

    Cet opus prend suite dix ans après Prometheus. L'USCSS Covenant vogue vers Origae-6, planète aux conditions idéales pour une colonisation. A son bord, cryogénisés quinze membres d'équipage, 2000 colons, et 1140 embryons. Seul Walter, l'androïde, n'est pas en hibernation et s'occupe de l'intendance du vaisseau. Une éruption stellaire non détectée provoque de lourds dégâts et réveille l'équipage, tout en tuant le capitaine et quelques colons. Après les réparations, le Covenant perçoit un étrange signal venu d'une planète proche. Peu désireux de se rendormir, l'équipage décide d'aller à la source malgré l'opposition de Daniels, la veuve du capitaine Branson. Après un atterrissage houleux, ils découvrent des conditions de vie optimales, meilleures que celles estimées sur Origae-6. Le docteur Oram et Ledward partent de leur côté pour prélever des échantillons biologiques, mais Ledward est infecté par un spore invisible et tombe malade, tandis que le reste du groupe, lui fait route vers le point d'émission du signal et qu'un des hommes est également infecté. Le docteur Oram, affolée par l'état de son équipier, le ramène au vaisseau. Bientôt, une créature, le néomorphe, s'extirpe du corps du blessé et s'attaque au docteur, que Faris, la pilote, terrorisée, a enfermée avec le monstre. Dans la panique, Faris tire sur des explosifs, tout est détruit. De leur côté, l'autre groupe continue d'avancer et une deuxième créature éclôt pour attaquer aussitôt la patrouille. Walter sacrifie sa main pour sauver Daniels, et l'arrivée de David, l'androïde, unique rescapé du Prometheus, fait fuir les deux monstres. Après avoir tenté de rejoindre la navette, et l'avoir vue exploser, les hommes accompagnent David vers son refuge, une immense bâtisse, tout autant qu'une gigantesque nécropole où toute vie a été éradiquée dans des souffrances effroyables. L'horreur pour les explorateurs est loin d'être terminée.

    Suite de Prometheus, qui peut néanmoins être regardée à part, Covenant se rapproche un peu plus du modèle de la tétralogie d'origine. Les questionnements existensiels assez lourds du premier opus restent néanmoins présents mais mieux équilibrés. Un progrès donc. Et le rôle de David, l'androïde qui se rève créateur est intéressant. Le film, comme tous ses prédécesseurs, propose aussi un personnage féminin fort, héros central de l'intrigue, mais qui n'a pas le charisme de Sigourney Weaver. On ne peut cependant pas dire qu'on retrouve l'univers des quatre premiers opus, malgré les créatures. Il manque la tension générée à l'époque, peut-être par le choix de ses lieux clos (respectivement, un vaisseau dans l'espace, une base fermée sur elle-même, une prison tout aussi hermétique, et à nouveau un vaisseau). Ici, la tension n'est pas énorme, aucun sursaut de surprise à une attaque. Je dirais que le film est plus proche de l'aventure que de l'horreur de science-fiction. Cela-dit, j'ai aimé malgré tout, en voyant cela comme une autre approche du mythe.