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  • Thanatéros vu par Fantasio

    Je pensais avoir partagé les quelques chroniques reçues pour Thanatéros, mais non (à l'exception de celle de Zaroff). Il est plus que temps que je m'y colle, mais comme on dit : mieux vaut tard que jamais. Cet avis est le tout premier paru sur mon recueil et ses deux romans courts.

    Attention, gros spoiler inside.

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    Thanateros de Catherine Robert 

    Au niveau de la jonction à l'épaule, les avant-bras se séparent du reste du corps, lentement, trop lentement. Malgré les hurlements, Anita a l'impression d'entendre le bruit mouillé d'une viande qu'on déchire. C’est alors que les chairs cèdent, suivies des muscles, des cartilages. Les os s'arrachent, le sang gicle en deux gros jets et les bras tombent sur le béton, éclaboussant autour d'eux, sanglés par les chaînes qui continuent à se dérouler.
    LARMES DE SEXE 
    Et s’il existait une société basée uniquement sur le sexe ? Et si cette société était fondée sur un système de caste générant privilèges, exclusions et exploitation de l’homme par l’homme ? Et si un grain de sable venait gripper cette belle machine, jusqu’à la faire salement dérailler ? 

    TRANCHES DE MORT 
    Romane, Anita, Samantha. Trois femmes soumises à la brutalité masculine, évoluant dans des univers clos ou carcéraux. Trois mondes atroces, repliés sur eux-mêmes, où fusionnent les pulsions de sexe et de mort. Trois destins si proches qu’ils pourraient bien n’en faire qu’un. 
    Deux courts romans d’horreur inédits et dépravés destinés à l’origine à la collection TRASH. Quand l’autrice de Greta célèbre les noces de sang de la dystopie et du Sex and horror. 

    Attention, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains ! Pornographique dans le premier roman il bascule dans la torture totale dans le second ! 
    Dans « Larmes de sexe », Catherine Robert imagine une dictature sexocratique. Une succession de courtes nouvelles dessine petit à petit un monde assez terrible dont le seul but est la jouissance sexuelle obligatoire. Cette sorte de « 1984 » pornographique est intéressant pour les problèmes posés car la jouissance va souvent avec domination et même l'esclavage. Et qui vivra par l'épée, périra par l'épée. Ici c'est une sorte de super-sida qui anéantira cette dictature. Les histoires s'intitulent « Sexilés », « Sexécrable », Sexistence », « Sextinction », etc. 

    Avec « Tranches de mort, on n'est plus dans la dentelle. Cela commence par le récit d'une petite fille meurtrière et se termine par une grand-mère massacreuse sanguinaire. C'est la même , tour à tour victime et bourreau ! Les récits qui composent ce romans ont tous, sans exceptions hyper durs et très éprouvants. 
    Mais cette violence, ce gore assumé, n'est pas gratuit et arrive à créer une ambiance mortifère, véritable écrin vénéneux pour un roman terrifiant mais passionnant. 
    Un livre, deux romans qui poussent les limites du glauque, du dépravé et de l'atroce jusqu'à un point ultime. Il faut cependant noter que Catherine Robert a un véritable talent d'écriture et si Thanateros est une épouvantable descente dans l'enfer de la perversité humaine, c'est aussi une perle noire à déconseiller aux âmes sensibles et à conseiller aux nombreux pervers qui aiment ce genre de littérature. J'en fais partie !


     

  • Thanatéros - extrait 2

    Un deuxième extrait. Cette fois-ci, pris dans le deuxième roman faisant partie de Thanatéros. Le début du livre 2 : Yin et yang.


    Livre deux : Yin et yang

     

    CHAPITRE PREMIER

     

    Quel jour ? Jeudi ou vendredi ? Pitié ! Faites qu'on ne soit pas vendredi !

    Mais quelle importance, l'un ou l'autre. Le vendredi finissait toujours par arriver. Immuable, malgré toute la volonté que mettait Anita à le repousser.

    Le soleil doit être bas sur l'horizon. Ses rayons ne passent plus le soupirail. Seule une ampoule à la clarté crue éclaire la pièce. Anita aimerait pouvoir l'éteindre, mais l'interrupteur est hors de sa portée.

    Comme la vie. Comme tout.

    La jeune femme tourne la tête vers la porte, elle n'est même plus inquiète. Bientôt, elle entendra la clé tourner dans la serrure. Son corps lui semble réglé telle une horloge au tic-tac-sentence. Les secondes, minutes, heures s'écoulent de façon monotone et ne servent plus qu’à ponctuer les rituels réguliers. Le petit déjeuner, tôt le matin, le dîner, tard le soir. Entre les deux, rien. Juste le temps qui passe, juste les pensées qui tournent. Et chaque fois, avant de manger, se soumettre. Pour vivre, même si elle ne le veut plus. Là-dessus non plus, elle n'a pas prise.

    Depuis quand ? Un mois peut-être. Je n'en suis pas sûre. C'était un mardi soir, une certitude au moins. Pourquoi suis-je rentrée par ce foutu raccourci ? Pourquoi ?

    Juste pour faire la maline.

    Tais-toi ! Je voulais seulement gagner un peu de temps pour voir le film.

    Et rabattre son caquet à l'imbécile. Tu sais, Julien.

    Julien ! Le si beau Julien ! Le tellement insupportable Julien ! C'est vrai que c'est lui qui m'a mise au défi. Et j'ai foncé. Comme d'habitude. Même pas peur ! Et je suis là. À attendre, je ne sais plus quoi. On est quel jour ? Pas vendredi. Je ne veux pas qu'on soit vendredi. Il faut que je réfléchisse. Combien de jours depuis vendredi dernier ? Six, au moins. Ou sept. Il a plu dimanche. Mais ensuite ? Je ne sais plus… Pourquoi je lui ai répondu ? Une pharmacie. Tout ça pour une pharmacie !

    Tout ça parce que tu es idiote.

    Oui, aussi. Tu as raison. Mais que voulais-tu que je fasse ?

    Le bébé était si mignon sur son siège à l'arrière. Où est-il, ce bébé ? Je ne l'ai jamais entendu. Il est peut-être…

    Le bruit des pas ramène Anita au présent. Elle se crispe un peu, serre les dents.

    Pas vendredi ! Pas vendredi !

    La clé qui tourne. L'homme qui entre. Et l'autre. Les yeux bandés, la bouche bâillonnée. C'est vendredi. Hélas !

    La jeune femme reste assise au bord de son lit de béton. Pas un mouvement dans ses membres crispés. Son geôlier ne la regarde pas et se contente de pousser devant lui le clochard destiné à ses jeux hebdomadaires. Un pauvre hère, sans âge, comme souvent dans cette catégorie de population. Une barbe hirsute lui mange le visage. Il pue et sa peau crasseuse frémit sous les coups du tortionnaire.

    Anita a les yeux fixés sur le couple imprévu. Elle aimerait fermer ses paupières, mais elle ne peut pas. Elle forme le public de la pièce macabre qui va se jouer. En détourner le regard équivaut à une punition. Comme la première fois.

    Ligotée avec de la corde rêche et épaisse. Serrée si fort. Elle en a encore des marques. Ses jambes et ses bras qui s'engourdissent, sa respiration presque impossible. Et lui qui la brûle avec un cigare, encore et encore. Elle a cru mourir, elle ne le voulait pas encore. Mais la mort lui est interdite. Elle est le public. Pour elle, juste la douleur.

    Et le spectacle.

    Le bourreau installe sa nouvelle victime sur la table en bois rustique. Du matériel solide, maculé de taches sombres. Une odeur âcre s'en dégage en permanence, surtout dans les heures qui suivent la séance. Des anneaux de métal immobilisent poignets et chevilles. Deux autres enceignent le ventre et la gorge. Le malheureux peut à peine bouger.

    Où a-t-il trouvé un objet pareil ? Sur une brocante peut-être… quoique, ça m'étonnerait, on ne vend pas ce genre de trucs n'importe où. Peut-être qu'on se trouve dans un vieux château et qu'elle faisait partie du mobilier. On doit être dans une ancienne salle de torture. Ou peut-être l'a-t-il faite fabriquer selon ses goûts… les goûts bizarres de mon homme en noir. Chacun ses goûts, c'est maman qui le disait. Je suis bien d'accord. Moi, j'aime me promener dans les forêts ensoleillées. Et le vent me chatouille. Je cours dans les herbes et les fleurs. Il fait doux, je suis bien…

    Un cri la sort de ses pensées. C'est encore raté. La semaine, lorsqu'il s'amuse avec elle, elle y arrive pourtant. Elle le laisse faire et s'évade. Mais jamais le vendredi. Les hurlements l'atteignent et elle assiste malgré elle à la séance.

    Les travaux n'ont pourtant pas commencé. Travaux est le terme qui avait fini par s'imposer de lui-même. Le psychopathe opère minutieusement, avec des gestes posés, presque chirurgicaux, sans un mot, sans un sourire. Son visage est en permanence fermé, inexpressif. Impossible de savoir ce qu'il pense ou ressent. Aucune joie, aucune colère, aucune jouissance. Des traits vides. Des yeux vides. Un cœur vide. Une enveloppe charnelle sans âme.

    Le tortionnaire a son habituel cigare. Il ne fume pas, se contente de le garder allumé, rougeoyant. Puis il l'applique sur la peau. C'est le signal du début des festivités, le lever de rideau. Malgré les plaintes de douleur du supplicié, Anita entend le grésillement. L'odeur de cochon brûlé s'infiltre dans ses narines. Elle essaie de respirer le moins possible, mais ses poumons refusent d'obéir et les effluves la remplissent.

    Les traces rondes et rouges se multiplient, couvrent de plus en plus de surface. L'homme semble ne pas se lasser. Mais il va se lasser. La victime ne sait pas encore que le pire reste à venir, au contraire d'Anita.

  • Thanatéros - extrait

    Choisir un extrait n'est pas une chose évidente, j'ai reporté la chose pendant des semaines. Que choisir ? Les textes composant Thanatéros sont violents et pornographiques. La logique aurait été de choisir un passage montrant bien ces facettes, mais finalement, je vais opter pour plus soft, un morceau visible par tous (enfin, j'espère), le début du premier chapitre.

    Sexercice

     

     

    Il est temps de passer aux sexercices pratiques.

    Les élèves se pressèrent autour de Lydie, excités. Leur premier travail non théorique, ils en avaient rêvé si souvent. Des petits rires nerveux fusaient de partout à la fois, quelques plaisanteries aussi.

    Un peu de calme s’il vous plaît. On ne prend pas l’initiation à la légère. N’oubliez pas : un esprit sérieux dans un corps épanoui et libéré, le Chemin du Bonheur.

    Logan se rapprocha pour mieux profiter des instructions. S’il avait horreur des cours où il devait écrire et enregistrer à longueur de journée, il attendait avec impatience de tâter de la marchandise. Leur monitrice s’était assise sur le bureau face à eux, jambes écartées. Elle ne portait pas la combinaison de rigueur, mais une minuscule tunique qui dévoilait ses charmes plus qu’elle ne les masquait. Sous ce vêtement, elle se trouvait nue, et sa position indécente offrait aux jeunes gens une vue imprenable sur son sexe à la pilosité abondante. Les garçons, mais aussi quelques filles ne pouvaient détacher leur regard de l’entrejambe exposé, et Logan remarqua plusieurs bosses déformant les tenues réglementaires.

    Bien, nous allons commencer. Comme vous le voyez, je suis excitée, ma vulve est humide, et elle n’attend qu’une chose, c’est d’être assouvie. Dans l’idéal, il lui faudrait un sexe pour la contenter pleinement, mais ce sera pour une autre fois. Je n’ai donc que mes doigts à disposition. Regardez bien comment je procède. Plus tard, lors de vos rendez-vous, cela vous sera utile pour satisfaire vos compagnes, et vous mesdemoiselles, pour peut-être diriger vos partenaires.

  • Thanatéros vu par Zaroff

    Zaroff est l'un des premiers à m'avoir honorée d'une critique, et une bien jolie critique.


    Si George Orwell avait engrossé Kathe Koja, leur fille serait Catherine Robert. Et son parrain serait le regretté Jack Ketchum. Ce live est la bible du Mal, de la Perversité et de la Domination. Partis de rien, ces deux romans n'auraient sans doute jamais vu le jour sans le redoutable regard acéré de Schweinhund, co-directeur de la collection noire chez Rivière Blanche. Ce puzzle de nouvelles disparates devaient forcément former quelque chose de cohérent, tel un Golem d'argile. Le récit de départ fut Sexcellence, un court texte de 10 000 signes qui amena, à terme, un bourbier de treize chapitres, l'autrice sentant que cette atmosphère valait la peine de s'y attarder. Et c'est à force de persévérance, de conseils, de remise en question entre ces deux protagonistes que ce remodelage constant, augmenté de deux autres textes, donna naissance à LARMES DE SEXE. Société fictive basée sur le règne du sexe, de ses castes et de ses perversions sociétales. Des destins féminins à des degrés divers, en fonction du physique, des attraits et aptitudes sexuelles, de la rigueur à tout supporter et à approuver dans cette déshumanisation progressive où la femme n'est qu'un objet dans l'instauration d'un pouvoir phallocrate. Cette dystopie ne ménage rien aux lecteurs et Catherine parvient à nuancer les scènes pornos sans tomber dans une répétition sans fin et insipide. Il faut rendre honneur aux titres des chapitres qui composent cet opéra sordide : Sexercice, Sexamen, Sextérieur, Sextasy, Sexogamie... 17 chapitres implacables mélangeant apo, dystopie, torture porn, zoophilie, SF où l'écriture lyrique et endiablée est au service de récits forts, angoissants, traumatisants. Il y a peu de femmes dans l'univers du gore et c'est regrettable. Leur vision du genre est impitoyable, clairvoyante, trouble et dérangeante. Il faudra compter avec Catherine Robert désormais.

    Nous retrouvons un ton plus noir avec TRANCHES DE MORT. Encore une fois, Schweinhund décela une signature commune dans différents textes durs, comme Péché de chair (Ténèbres 2015), Yin et yangJe suis méchante... Destins brisés où la folie s'accouple avec la mort, parricide, cannibalisme, réclusions physiques, cloisonnements psychologiques... presque impossible d'identifier le bourreau et sa victime. Souvent la femme accepte son sort pour atteindre la liberté. Désillusion, acceptation et trépas. Le tout empreint d'une subtile spiritualité. Cette belle réussite prouve surtout qu'une collaboration étroite entre un directeur de collection et une autrice permet un résultat étonnant, visionnaire et original. Un œil extérieur peut changer la donne et semer le désarroi chez un écrivain. Cette dualité fondée sur la confiance était de mise chez TRASH ÉDITIONS (j'en sais quelque chose) et elle a fait ses preuves. Le fait de retrouver cet état d'esprit, cette réciprocité de talents chez Rivière Blanche, dans ce cas précis, ne pourra qu'être bénéfique et, en premier lieu, pour les lecteurs désirant découvrir des thèmes inusités. Un grand bravo à ce cercle de passionnés pour cette (douloureuse) expérience. Et mille mercis à Catherine Robert d'avoir mis les mains dans le pétrin, sans fausse modestie ni orgueil déplacé (ce qui est souvent le cas chez certains écrivaillons bouffis de vanité). Ce bouquin, sorti des tripes et digne d'un Siébert, laissera des traces indélébiles dans notre domaine commun. Catherine et Schweinhund, je vous baise les pieds.


    Envie de vous plonger dans mes enfers, c'est par ici que ça se passe : http://www.riviereblanche.com/noire-n108-thanateros.html#7c89a7ba502a98177a2a4198f8ea3fc7

  • Résumé de Tranches de mort (Thanatéros partie 2)

    Avec Tranches de mort, c'est à un périple en enfer que je vous invite. Un enfer sur terre où n'existent que la souffrance, celle reçue, parfois rendue là où c'est possible, parce qu'il n'y a pas d'autres choix.

    Le livre, que vous tiendrez peut-être bientôt entre vos mains, commence avec Samantha qui nous raconte son histoire de petite fille naviguant entre naïveté et perversité, dans un environnement tout aussi déviant qu'elle. Mais Samantha ne veut pas être une victime. Ensuite, nous retrouverons Anita, prisonnière d'un mystérieux homme mutique, Anita qui ne peut que subir l'horreur imposée par son tortionnaire, vendredi après vendredi, car le vendredi n'est pas un jour comme les autres. Pour Romane, était-ce une si bonne idée que de rejoindre cette communauté, façade pour une secte aux agissements de plus en plus cauchemardesques ? Quant à cette petite vieille, exilée dans un pays lointain, en chaise roulante, que peut-elle bien encore attendre de la vie en dehors de ses repas charitables mensuels ? De la violence faite aux femmes, de la violence des femmes, au fond le destin unique de la femme martyrisée de par le monde, de par les âges.

    Et si vous n'en avez pas encore assez, un carré bonus de quatre courtes nouvelles vous est offert. Pour poursuivre encore un peu la traversée des enfers.

  • Résume de Larmes de sexe (Thanatéros partie 1)

    Dans un monde futuriste (voire parallèle), une société s'est construite autour du sexe. Celui-ci régit l’entièreté de la vie quotidienne, quelque soit la classe sociale, ou à peu près. Dès l'enfance, des cours sont dispensés amenant à un diplôme, et ledit diplôme déterminant les obligations. Car, oui, dans cette ville, le sexe n'est pas que plaisir, il est, surtout, contraintes. Contraintes, et aussi dérives. Au gré des chapitres, on fera connaissance des différentes facettes de la vie de plusieurs personnes : séance d'étude, examen, devoirs de tous les jours, des mieux lotis comme des plus misérables, loisirs toujours déviant, religion décadente, recherche scientifique... Petit à petit, on plongera dans l'horreur d'un fonctionnement dédié à la jouissance imposée. Une telle façon de vivre est-elle possible ? A vous de le découvrir en vous précipitant sur Thanatéros, toujours disponible ici : http://www.riviereblanche.com/noire-n108-thanateros.html#7c89a7ba502a98177a2a4198f8ea3fc7

  • The mist (la série)

    C'est une adaptation totalement libre du texte de Stephen King. On y a gardé la brume arrivée dont ne sait où, même si des expériences militaires sont insinuées, on a gardé le supermarché et l'effritement du vernis de civilisation des survivants, ainsi que la folie qui saisit certains, mais pour le reste, c'est une toute autre histoire avec de tout autres personnages.

    La brume a donc recouvert la petite ville où vivent Kevin et sa famille (Eve sa femme, et Alex sa fille). Séparé d'elle au début du phénomène, Kevin tente tout au long des épisodes de les rejoindre, accompagné d'Adrian, un ami de sa fille, de Bryan, peut-être un soldat amnésique et de Mia, une junkie. L'intrigue se concentre sur trois groupes, celui de Kevin, celui d'Eve dans le supermarché, et celui de Nat, devenue folle suite à la mort de son mari et d'une vision d'horreur dans la brume. Le côté psychologique oppressant de la nouvelle et du film est toujours présent mais moins percutant, peut-être parce que entrecoupé par des scènes d'action. On perd un peu de ce qui a fait le succès de cette histoire.

    Une seule saison, puis la série a été arrêtée. Dommage, ça se laissait regarder, même si ça n'égale pas en qualité le récit original ou le film réalisé par Darabont.

  • Magie rouge (Philippe Ward)

    Il serait plus que temps que je termine de compiler mes petites chroniques de ces rouges bouquins. Surtout qu'il ne m'en restait qu'un sur les vingt de la collection. Voici ce que j'en disais il y a déjà presque deux ans :

    Malgré un thème que je fuis en général (la politique), j'avais envie de lire le bouquin. Et je n'ai pas été déçue. L'histoire est assez classique mais elle est bien foutue et vous entraîne. Le mélange politique et magie se fait de bonne façon et on suit avec intérêt la bataille que se livre les deux politiciens de plus en plus dépassés par l'autre bataille, celle dans l'ombre, entre des puissances bien plus terrifiantes.

    Les touches gore ne sont ni exagérées, ni insuffisantes, juste ce qu'il faut en dosage avec la petite note de sexe malsain qui convient.

    Et en petit ajout, un bref résumé : dans un petit bled de la France rurale, un maire, candidat à sa propre réelection, se voit trahit par son adjoint prêt à se lancer également dans la course. En rage face à l'audace, il s'adresse à sa soeur, une sorcière, pour l'aider à gagner. Jusqu'à ce que son adversaire fasse de même. Et les coups bas deviennent de plus en plus sanglants.