Créer un site internet

Articles de catherinerobert68

  • les griffes du cauchemar

    Nancy, protagoniste principale du premier opus, rejoint un hôpital psychiatrique non loin d'Elm street en tant que consultante. Plusieurs adolescents y sont internés et tous souffrent de la même pathologie : cauchemars et tentatives de suicide. Mais la jeune femme sait ce qui se passe réellement : Freddy est revenu. Kristen, elle, vient d'intégrer l'établissement comme nouvelle patiente. Elle a un pouvoir particulier : elle est capable d'appeler dans ses rêves d'autres dormeurs. Mais il est difficile de convaincre les responsables de l'existence de Freddy. Et les morts s'enchaînent. 

    Un des meilleurs crus de la franchise (en attendant de voir le six et le sept). Il est agréable de retrouver des personnages du premier épisode. Le décor inhabituel, l'hôpital, apporte un plus. Le scénario est plutôt solide et réussit à ne pas paraître répétitif par rapport aux deux premiers épisodes. Encore une fois, le jeu d'acteurs peut sembler un peu kitch et dépassé., mais on s'y habitue à nouveau sans problème. 

  • Kriss de Valnor, tome 6 : L'île des enfants perdus

    Dans ce tome six de la série parallèle dédiée à la belle aventurière, on retrouve Kriss échouée on ne sait où. Elle doit absolument rejoindre Jolan, son roi, au plus vite. Si dans sept jours, ce n'est pas le cas, faute à une loi machiste, elle se verra répudiée et déchue. Blessée, elle sera soignée par un vieil herboriste et Erwin, sa jeune apprentie au visage balafré. Tous les trois fuieront en barque les soldats de Magnus et aborderont les côtes d'une île étrange où ne semblent vivre que des enfants, en apparence gentils, et pourtant plane une menace diffuse.

    Enfin un tome qui me réconcilie avec cette série. Terminées les luttes de pouvoirs, les magouilles, les intrigues de cour alambiquées, les personnages à foison qu'on mélange, on retrouve une aventure beaucoup plus proche de l'esprit thorgalien. Jolan n'apparaît qu'à la dernière page, et on peut se demander comment seront gérés les deux personnages puisque voilà leurs routes clairement séparées. Le changement de scénariste a, en tout cas, réussi à rendre du souffle à l'histoire qui s'enlisait depuis le tome trois. Changement de dessinateur aussi pour céder la main à Surzenkho qui a déjà prouvé qu'il assurait comme repreneur. Ici, il nous ramène à un trait à la Rosinski avant la couleur directe.

    Au final, un bon opus qui me rend espoir de voir ce méga cycle (étalé sur trois séries et, à son terme, une quinzaine d'années) se terminer de bien meilleure manière qu'il n'a débuté. 

  • Enfantasme (C. J. Arnaud)

    Charlotte vit seule à La Rousse tandis que son mari ne la rejoint que les week-ends. Elle tente d'oublier la mort de son fils, mais voilà qu'un enfant, secret et méfiant croise sa route : Pierre. Coïncidence peut-être, mais ce prénom devait être celui de son défunt fils avant qu'ils n'optent pour Antoine. L'étrange enfant apparaît et disparaît sans que personne d'autres qu'elle ne le voie jamais. On la pense en train de sombrer dans la folie, elle-même se pose la question. Et puis Truc, son chien, disparaît. 

    Un roman très entraînant, accrocheur. On a une véritable envie de savoir le fin mot de l'histoire. L'enfant est intrigant et la jeune femme émouvante. Un beau récit avec une fin que je n'ai pas devinée.

  • La revanche de Freddy

    Jessie et sa famille (père, mère, petite soeur) se sont installés dans la maison qu'habitait Nancy dans le premier opus de la franchise. Bientôt, Jessie se met à rêver de Freddy. Celui-ci l'invite à tuer pour lui, et le jeune garçon a du mal à résister malgré l'aide de son amie Lisa. Première victime : le prof de sport antipathique. Jessie a-t-il à voir dans cette horreur ?

    Cette suite nous fait retrouver le charismatique Freddy Kruegger, mais dans une histoire moins forte, plus introspective. Reste néanmoins l'aura du méchant qui ne peut que nous entraîner à sa suite.

  • La jeunesse de Thorgal tome 3 : Runa

    Je suis Thorgal depuis ses débuts dans l'hebdomadaire Tintin en 1976. J'étais une petite fille alors et j'avais été subjuguée par le beau héros nordique et les premières pages de ses aventures : le rocher du sacrifice, la belle Aaricia, son père cruel et fou. J'étais ferrée. Quarante ans plus tard, Thorgal continue. Van Hamme a cessé le scénario, une période de flou s'en est suivi, des séries parallèles ont commencé, et moi, je reste fidèle malgré les déceptions des dernières années. 

    Dans ce tome trois de la jeunesse de Thorgal, on retrouve notre héros toujours calé dans la période qui prend place entre le tome 14 de la ssérie principale (Aaricia) et le tome un (la magicienne trahie). Depuis l'aventure précédente, les deux personnages ont un peu vieilli. Aaricia semble à cheval entre l'enfance et l'adolescence, ses réactions et comportements prenant une fois dans les manières d'un âge, une fois dans l'autre. Thorgal, lui, a le physique d'un jeune adulte. J'ai apprécié reconnaître les traits évoluant vers ceux des premiers tomes. 

    L'histoire nous conte les manoeuvres de Gandalf pour marier sa fille au meilleur parti qui soit, alors que de leur côté, Thorgal et Aaricia tentent de le contrer. Première apparition de Fural, le bel étalon noir qui sera le compagnon du héros au départ de ses aventures. Et arrivée d'un nouveau personnage, Runa, vierge guerrière aux desseins troubles.

    Un bon opus de cette série dérivée. Yann au scénario a trouvé ses marques et nous propose des aventures proches de l'esprit Van Hamme sans plus les excès de ses premières tentatives. Surzenkho nous livre son habituel dessin de qualité qui nous replonge dans le trait de Rosinski avant la couleur directe.

  • Les griffes de la nuit

    Depuis quelques temps, Nancy et ses amis souffrent de cauchemars terrifiants dans lesquels Freddy Kruegger les poursuit pour les tuer. Bientôt, l'une d'entre eux meurt de façon horrible. Nancy a peur et ne sait à qui parler de ses déductions, personne ne veut la croire. Mais elle en est persuadée, ils ne doivent pas dormir, sous peine de se voir la proie du monstre.

    Les griffes de la nuit est un classique devenu culte. Freddy, avec son pull rayé, son chapeau, et son gant agrémenté de lames, est un des monstres les plus charismatiques du cinéma d'horreur. Et on peut dire : à raison. Le scénario est original, les effets spéciaux pas mal du tout pour l'époque (milieu des années 80), et le rythme assez soutenu pour nous garder dans l'histoire. Bien sûr, le jeu d'acteurs paraît un peu kitch en 2016, mais on s'y (ré)habitue sans trop de difficultés. 

    Un film qui reste un must. Plus qu'à revoir les nombreuses suites maintenant. 

  • Morts, dents, lames II

    Morts, dents, lames II est l'anthologie dans laquelle est parue ma nouvelle "15 minutes avant de mourir". Ca me fait toujours bizarre de commenter un bouquin dans lequel je parais, mais j'aime pourtant en donner une chronique. Dans l'ensemble, le résultat est concluant.

    - È una cosi bella notte (Erika Lionel) : un des textes les plus courts, assez classique, mise en bouche sur fond de vengeance. Agréable à lire.

    - Les petits monstres de Billy (Cécilia Lépine) : Billy et cinq camarades, tous mômes blessés par la vie, ont décidé de se donner mutuellement la mort, jusqu'à ce que le dernier se suicide. S'ensuivent une série de meurtres presque poétique tout autant que très violent. Beaucoup aimé.

    - La tentation du saint (David Mons) : André vient de se faire virer par son pervers patron, après une jolie humiliation. Dans le taxi qui l'emporte, il se voit proposer la place du diable, mais il doit faire ses preuves. Belle revisite des tentations du démon, original et imaginatif. Bien cruel aussi. Beaucoup aimé également.

    - Le rugissement du concombre (Ludovic Klein) : Tony organise un barbecue et y croise une gothique vegan qu'il ne peut s'empêcher de moquer. Mais le voilà bientôt aux mains d'une folle qui lui ordonne de tuer une vache. Un récit, amusant sur sa fin, qui défend la cause animale. Bien écrit, mais moins mon genre.

    - Coup pour coup (Thomas Spok) : Eugène a une particularité bizarre : grâce au sang il se régénère de ses blessures. Sa voisine Marie, femme battue, au courant, ils sont liés par une sorte de contrat qui empêche Eugène d'intervenir dans les scènes de ménage en échange du précieux liquide. Déclinaison originale du mythe du vampire. Un peu bref cependant.

    - La méthode du docteur A. (Stephane Croenne) : Alba, subitement, se voit atteinte d'une étrange maladie : sa vie l'a quittée, semblant coller à son état d'esprit presque mort. On lui indique le docteur A. qui peut la guérir. Mais qui est cette docteur A. et quelle est son étrange méthode ? Singulier, peut-être pas assez sombre à mon goût.

    - Zombie walk (Bruno Pochesci) : durant une zombie walk, le protagoniste cherche une proie. La nature de la manifestation ramène les risques de ses plaisirs bestiaux proche de zéro. Bien écrit, entraînant, mais sans surprise. Bien aimé malgré tout.

    - In nomine Patre, et Filii, et Spiritus Sancti (Véronique Gault) : Ernest est un clodo sur le point de roupiller dans son coin de rue après s'être enfilé la bibine quotidienne. Mais ce qu'il ne sait pas c'est qu'il est surveillé. Assez classique.

    - Le fantasme (Thomas Spok) : Marie et Antoine s'expriment devant un thérapeute, parlent de violence. Bref, peut-être trop bref, mais les passages du début sont forts.

    - Un autre homme (David Misergue) : Daniel est subjugué par une Porsche. Bien que hors de ces moyens, il ne peut s'empêcher d'accepter un essai au volant. Quel plaisir. Mais rien ne se passe comme prévu. J'ai beaucoup aimé la fin, je ne m'y attendais pas.

    - Felis Supplice (Cancereugène) : Jeanine, retraitée de services secrets, retrouve son chat éventré. Ses anciennes relations lui permettent de trouver rapidement le coupable de cette abomination : Kader, un môme psychopathe du quartier. Qu'importe son âge, il doit payer. Déjanté est le terme le plus approprié pour ce récit haut en couleurs. Beaucoup apprécié.

    - 15 minutes avant de mourir (Catherine Robert) : ma nouvelle donc. Que feriez-vous si vous appreniez qu'il ne vous restait que quinze minutes à vivre ? Julien a trouvé une manière originale de passer ses derniers instants.

    - Ice (s)creams (Sébastien Parisot) : Hélène est réveillé par une envie littéralement irrésistible de glace à la vanille. Elle n'est pas la seule : Stefan, son mari, et Thimotée son fils ressentent le même attrait. En manque ils partent en expédition pour en trouver. J'adore ce genre de récits décalés qui prennent un élément banal et le transforme.

    - Le verre de l'amitié (Thomas Spok) : Octave réclame un verre dans son bar habituel. Ses amis lui refusent, malgré son histoire d'infidélité comme excuse à la tentation, et tentent de le rassurer. Mais un inconnu commet la gaffe de suggérer qu'il y a peut-être du vrai. Assez étrange, mais qui se lit.

    - Viande fraîche (Cancereugène) : un vieillard survit cloîtré avec un stock de viande de cheval. Il ne peut manger que ça, rien que ça et son stok diminue. Beau récit, sombre et désespéré.

    - Beautiful people (Guillaume G. Lemaître) : Delphine revit la mort d'Hélène, sa meilleure amie lorsqu'elles étaient enfants, celle qu'elle a voulu laisser derrière elle, pour enfin pouvoir se fondre dans la masse, tandis qu'Hélène continuait à subir les brimades de ses camarades de classe. Récit sur le harcèlement à l'école. Beaucoup aimé le ton froid et dur.

    - L'oeil du Diable, la main de Dieu (Emmanuel Delporte) : les camps de concentration sont à l'honneur dans cette nouvelle, ainsi que toute leur horreur, et la difficulté d'oublier. Alors reste la vengeance. Récit prenant et horrible parce que basé sur des histoires réelles.

    - Une lutte biologique (Julie Limoges) : un orphelinat, la nuit, et un cafard dont on ne sait s'il est réellement insecte ou s'il est une représentation des enfants. Un cafard aux appétits pervers, le cauchemars de tous ces mômes. Et puis l'araignée, peut-être la solution. Un très beau récit, dans le sens très prenant, très bien écrit.

    - Quitte ou double (Géraldine Blondel) : Fabrice effectue un petit boulot dans la nouvelle maison où il va emménager avec femmes et enfants. Puis soudain, il se retrouve au milieu d'un jeu de téléréalité organisé par des extraterrestres. Il doit trouver la porte de sortie pour pouvoir oublier et reprendre sa vie. Mais les spectateurs sont là pour le berner ou le guider avec des visions désagréables souvent. Un texte sympa avec une fin glaçante.

    - Ô douce enfance (Barbara Cordier) : Lilian est un petit garçon de CM1, solitaire dont les parents sont presque toujours absents, surveillé par des gouvernantes successives. Lilian est aussi fort avancé pour son âge et tout ce qui forme le monde adulte l'obsède, il voudrait tant l'être aussi. J'aime ce genre de récit où l'enfance n'est pas innocente.

    - Chez Jeanne (Pénélope Labruyère) : Jeanne tient un restaurant, le seul client ce jour-là est Stephane, une connaissance d'école, un mauvais souvenir. Après lui avoir cédé, Jeanne le tue. Ensuite, il faut se débarasser du corps. Original de glisser des recettes de cuisine, que j'ai lue malgré mon peu de goût pour l'art culinaire et ça m'a plu.

    Une bonne anthologie avec des récits variés, plus ou moins violents, et bien écrits. Je suis contente d'y figurer.

  • Paranormal activity 4

    Dans une maison, un crime est commis et la jeune femme meurtrière disparaît avec le bébé du foyer. Quelques années plus tard, une famille accueille pour quelques jours le fils de la voisine malade. La jeune héroïne le trouve bizarre et petit à petit des événements étranges et perturbants se produisent. Rien d'extraordinaire, mais pour l'adolescente assez flippant. Ses parents ne la prennent pas au sérieux même quand elle manque d'être écrasée par le lustre soudainement détaché du plafond.

    C'est assez lent, avec plein de scènes "mortes" où il ne se passe rien, et on se contente de glisser de la cuisine au living ou aux chambres. L'idée en elle-même pourquoi pas, c'est une histoire de fantômes ou de démons ou de sorcières, mais ça manque vraiment de punch. Vous me direz, c'est le principe de ce genre de film caméra à l'épaule. Pas trop mon truc au final.

  • World war Z (film)

    Pour changer un peu, une petite chronique de film. World war Z est un film de type zombie dans lequel ceux-ci apparaissent subitement sans que l'on sache la cause de leur état. Brad Pitt tient le rôle principal, un homme qui doit d'abord sauver sa famille (femme et enfants), puis ensuite se voit embaucher par le gouvernement pour trouver l'origine du virus. Son périple débutera par la Corée où il fera chou blanc, puis Israël qui se croit à l'abri derrière le haut mur qui entoure la ville de Jérusalem, et se poursuivra en Ecosse, tandis que la pandémie est de plus en plus violente.

    Un film qui m'a bien plu, étonnamment. En général, les oeuvres mettant en scènes des zombies me lassent assez vite tant il me semble que le genre n'arrive pas à se renouveler, mais ici, sans être d'une folle originalité, on trouve un côté pêchu entraînant qui parvient à conserver notre attention. Les créatures sont peu monstrueuses dans leur apparence, mais à l'inverse de la majorité de leurs congénères, elles sont rapides et même pourrait-on dire qu'il leur reste un zeste de réflexion, ce qui apporte un angle légèrement différent. Le parti-pris des images évitant les scènes de ripailles cannibales ou d'explosion de sang concourt également à cette différence et rapproche le long métrage des films d'action. Brad Pitt propose un jeu d'acteur convenable, même si ce n'est pas son registre habituel.

    Bref, un bon petit moment.

  • Le bal des iguanes (Brice Tarvel)

    Lise, nouvelle aide-soignante aux Myriadines a fort à faire pour supporter tous ces vieillards. Pourtant, elle n'a pas le choix, pour l'amour de Julien, elle doit mener à bien sa mission. Mais rien n'est facile dans cette maison de retraite pour rupins. Entre le Vauquelin pervers, le Nox son fidèle acolyte, la Dunoyer au rire crispant, le Dorson fâné, le Joussin ancien cannibale, la Bouchenel pathétique handicapée, la Pajon adorable vieille dame, la jeune femme ne sait plus où donner de la tête, surtout que bien des secrets et des saloperies semblent se cacher dans les murs de la respectable instituion. Et puis, il faut aussi compter sur la Ternot, infirmière chef sèche et méprisante. Lise a pourtant confiance, à près tout, ce ne sont que des vieillards bien diminués.

    Un roman qui démarre lentement, peut-être même un peu trop lentement, mais cette lenteur permet d'installer les nombreux personnages, d'apprendre à les connaître et de ne plus s'embrouiller entre eux au fil des pages. Le personnage de Lise est intéressant, pas forcément sympathique, et pourtant on arrive à s'y attacher. Les vieillards sont montrés sous leur plus vilain jour, certains arrivant même à être très antipathiques. Reste Malika, la jeune infirmière maghrébine, pour apporter un peu de douceur aux différents portraits. En avançant dans l'intrigue, on y accroche de plus en plus, on a vraiment envie de savoir le fin mot de tout ça entre les choses qu'on devine et celles qui doivent encore être cachées, comme cette mission dont on comprend vite en quoi elle consiste, mais dont on ne comprend pas forcément le but ultime. Et on arrive à la fin qui sans me surprendre ne me déplait pas.

    Un bouquin que j'ai pris plaisir à lire, un peu long au départ, mais qui accélère petit à petit pour finalement m'accrocher dans ses mots.

  • Petites news

    Déjà six mois que je n'ai plus donné de petites infos sur mes travaux en cours, sur mes projets, sur mes publications. Il est peut-être temps de remédier à cela.

    Commençons par les publications, le plus gratifiant, qui fait chaud là tout au fond. Depuis début septembre, j'ai eu la chance de voir sorti dans les bacs deux anthologies auxquelles j'ai participé. "Dimension trash" d'abord, ensemble de textes dégoulinants de violence, de sang, de meurtres, et même de sexe. Ma petite nouvelle "Je suis méchante" s'y trouve bien calée. Ensuite, "Morts, dents, lames II", dans le même style extrême, mais que je n'ai pas encore lu (j'attends mon exemplaire auteur qui ne devrait pas tarder). Mon texte "15 minutes avant de mourir" y voisine certainement bien des horreurs à découvrir. Pour finir, et non des moindres, mon premier roman est sorti en novembre. "Greta" aux éditions TRASH. Je vous en ai déjà beaucoup parlé, mais je ne résiste pas à l'envie de répéter que cette sortie est un plaisir qui ne diminue pas, une vraie fierté surtout que les réactions des lecteurs sont en majorité bien positives, ça fait du bien à la confiance.

    Continuons avec les travaux en cours et les projets. Rien de très défini, je dois dire. J'écris pourtant. Ces derniers mois, j'ai commis plusieurs nouvelles, certaines sont parties vers des AT dont j'attends les réponses, d'autres y ont été refusées, le petit bonhomme de chemin de tout auteur débutant. A côté de cela, je poursuis mes relectures sur mes deux textes longs. Je les corrige et les corrige encore, je les peaufine. Bon, je pourrais les considérer comme terminés, mais j'ai tout mon temps et je ne me plonge pas dedans tous les jours, j'alterne avec l'écriture de récits courts. Et puis, je n'ai pas de buts particuliers avec ces textes, ce qui augmente ma tendance naturelle à la procrastination.

    A part ça, je lis beaucoup, ce qui est agréable et formateur, et je réfléchis aussi beaucoup. Me retenter à un texte long, à y songer, est un de mes projets. Je cherche juste l'idée.

  • Bloodfist (Schweinhund)

    Ma critique qui date déjà d'un moment. Bloodfist fut ma première incursion dans la collection TRASH, le tout premier opus que j'aie lu, ça se passait en juillet 2014, les mois et les années filent, mais je n'ai pas oublié le bon moment passé.


    La collection TRASH, c'est un peu l’héritière de la défunte collection Gore chez Fleuve noir. C'est donc du violent, du sanglant, du malsain, du dur. Les réfractaires au genre auront envie de fuir leurs romans, mais ce serait rater des curiosités comme Bloodfist, un gore plus psychologique qui nous entraîne dans la psyché d'un jeune sociopathe. Dans sa psyché, mais aussi en spectateur de ses actes extrêmes.

    Bloodfist est atypique, étrange, spécial et différent. Une plongée cauchemardesque dans les pensées d'un être asocial et psychopathe, tandis qu'autour de lui s'agitent un gourou et un enquêteur, tous deux aussi borderline que le personnage principal. Un roman qui m'a beaucoup plu, par son ambiance glauque, torturée, et désespérée. Pas de répit dans cette histoire, aucune oasis à laquelle se raccrocher, on nage dans la perversité, et on en redemande.

    Mais si on y plonge aussi facilement, c'est également du fait d'une écriture ciselée, un jeu sur la langue et les mots, une parfaite maîtrise du français qui participe grandement à l'atmosphère horrible. Le gore est là, pas de doute, mais il est au service d'une histoire intéressante et très bien écrite, qui nous prouve que ce n'est pas parce qu'on offre de la tripaille, qu'on doit le faire n'importe comment.

    Bref, un auteur à suivre, un livre à lire pour tous les amateurs de littérature sans tabou. à conseiller à tous ceux qui aiment et à tous ceux qui sont curieux de la découverte. Ainsi qu'à tous ceux qui n'aiment pas. Car c’est une belle occasion de voir que le genre propose du bon, même du très bon.

  • L'enfer, c'est à quel étage ? (Serge Brussolo)

    Julia, acculée par les déboires financiers, et le faim, accepte un boulot de modèle nu (ainsi que le gite et le couvert) pour un sculpteur, dans une étrange maison. Celle-ci renferme dans son hall d'entrée nombre de statues entreposées en foule et est entretenue par un vieux gardien qui a connu l'ancien propriétaire Gregory Van Karkersh, excentrique passionné par la communication avec l'au-delà, de préférence le mauvais côté. Petit à petit, la jeune femme ressent un climat étrange, ses rêves deviennent horribles revivant une scène de dépeçage, ses uniques voisins, l'artiste et une kinésithérapeuthe sont tout aussi bizarre que la maison. Sans parler du gardien à tendance alcoolique qui aime à raconter le passé du lieu avec moult détails terrifiants. Mais ne sont-ce que des élucubrations ?

    Un roman assez typique du thème de la maison hantée, mais avec des petits originalités qui le rendent prenant (les statues, le vieux zoo, les catacombes...). Les personnages sont accrocheurs (surtout Julia et le gardien) et le suspense monte lentement pour arriver au climax final. Quant à ce final, sans être vraiment inattendu, il clôt convenablement l'histoire.

    Une bonne lecture.

  • Diagnostic réservé (Emmanuel Errer)

    Au départ, ce genre de romans n'est pas ce qui m'intéresse. Ce genre de romans ? Les trucs plus policiers. Je n'ai jamais été attirée par ça. Mais je dois avouer que j'ai pris plaisir à ma lecture. Un meurtre, celui d'un politicien, puis un autre, également d'un politicien, mais de tendance totalement opposée, suivi d'un troisième, un syndicaliste cette fois. Trois personnalités que tout semble opposer, et pourtant les assassinats paraissent être liés. Antoine, commercial, apprend qu'il a un cancer, peut-être deux ans à vivre. Deux ans qui lui font peur, alors il décide de les vivre à sa façon. En tuant. Ainsi commence son parcours, tandis que Clarisse sa compagne s'inquiète de son silence, et que l'inspecteur Kergelen mène l'enquête, avec la pression des hautes sphères sur le dos.

    Comme je n'y connais rien, il m'est difficile de donner un avis très constructif. Je peux dire que j'ai bien aimé, mais ça rend un peu minable comme critique. Sauf que je ne sais pas dire pourquoi. Peut-être parce que j'ai trouvé le personnage intéressant. Un léger bémol sur la fin, genre d'épilogue que je n'apprécie pas, mais je n'en dirai pas plus pour éviter d'en révéler trop et gâcher la lecture.

  • Greta par Amaranth

    Amaranth que je cotoie au sein de l'anthologie "Dimension Trash" (sous le pseudonyme de Sarah Bruschman) a lu Greta et me gratifie d'une belle critique.


    J'attendais Greta avec impatience, depuis la lecture de la nouvelle qui lui a donné naissance et qui m'avait totalement séduite. On peut donc dire que j'avais des attentes plutôt élevées. Et qui ont été parfaitement comblées.

    Catherine a un talent pour brosser la psychologie de ses personnages. Dans ses récits, il est toujours facile de comprendre leur ressenti, leurs motivations, et là réside le point fort de ce roman. Car au-delà des horreurs que Greta vit (et elle en vit, il n'y a pas mensonge sur la marchandise), c'est le fait de les vivre avec elle, de l'accompagner psychologiquement dans tout le processus de déshumanisation et d'aliénation qui heurte et qui donne toute son ampleur à la violence du récit. Les descriptions ne sont pas forcément les plus gores qu'on puisse trouver dans TRASH (attention toutefois, elles n'en restent pas moins proches de l'insoutenable pour certaines), mais la plongée dans la psychologie du personnage, crédible et cohérente, fait qu'à aucun moment on ne peut oublier l'humain dans tout ceci, que ces horreurs arrivent à un être humain, avec ses forces, ses faiblesses, ses mécanismes de défense, ses rêves et désillusions et donc on ne peut pas prendre de distance. On souffre avec ce personnage. Malgré la distance que prend Greta avec ses compagnons d'infortune, pour se protéger, ce sentiment s'étend à un certain point à ceux qui l'entourent. Ce qui rend les atrocités plus difficiles à supporter, et plus percutantes.
    C'est un livre difficile à lâcher une fois entre les mains, alors même que l'horreur s'amplifie graduellement. D'ailleurs, mon copain l'a également lu quasiment d'une traite, et a tout autant été transporté par Greta.


    Merci à elle et à son copain.

  • Les chevaux de la nuit et autres récits cruels (Claude Seignolle)

    Treize récits teintés d'un fantastique au rendu suranné, rafraîchissants. J'ai vraiment apprécié cette plongée dans ces petites histoires se déroulant entre la fin du XIXème et la deuxième guerre mondiale. On s'y retrouve propulsé, dans ces époques qu'on n'a pas connues. Cela ressemble à des contes touchant au terroir mais aussi à la ville qui elle-même fait penser à la campagne.

    Bref, plaisante lecture que celle-ci, qui change du fantastique moderne.

  • Greta par Françoise Grenier Droesch

    Une sympathique chronique de Françoise qui a lu et apprécié Greta.


    Voilà ce que je pense de Greta  Very Happy  : 

    Je me suis jetée sur les premiers chapitres comme hypnotisée. Le réveil fut brutal ! (Le dernier chapitre) mais si évident. Une maman n’oublie pas ses enfants malgré la barbarie de ce qu’elle doit subir : une belle morale tout compte fait même si la mort l’attend, face à l’amnésie de sa fille avec laquelle elle doit combattre. 
    L’imagination au sujet des sévices est sans limite avec Catherine Robert. J’avoue avoir été à chaque fois surprise. Je me disais, bon, là c’est terminé, il ne peut pas y avoir pire… Il y avait pire -_-
    J’ai beaucoup aimé le ton presque aussi desséché que le monde où évolue Greta. Une unité se dégage qui mène au-delà de l’horreur. Bravo pour cette constance, ces paliers morbides que l’on doit franchir en même temps que l’héroïne. On fait corps avec elle et c’est très fort.

  • Le prix du suicide (Kurt Steiner)

    Suite à une rupture, Catherine se suicide au penthotal, au moment même où. Où tout aurait pu changer. Joël, son compagnon qui venait de changer d'avis sur leur relation, ne peut que constater son décès. Accablé par le chagrin, il se jette bientôt dans la confection d'une toile représentant sa bien-aimée, mais le résultat est dérangeant, Catherine y ressemble à une morte plutôt qu'au joli souvenir prévu. Et bientôt, le tableau semble mû d'une vie propre, tournée vers une persécution du jeune peintre. Pour échapper au problème, Joël fuit vers la Bretagne, un endroit que ne connaissait pas Catherine Mais peut-il échapper à celle qui paraît le poursuivre au-delà de la mort ?

    Une lecture plaisante, bien que, peut-être, un peu longuette. Les tourments du personnage sont accrocheurs, et on se doute qu'il y a plus que de simples rêves macabres. Du coup, on a envie de savoir le fin mot de l'histoire, et on avance au fil des pages. L'explication de fin m'a paru trop floue pour me satisfaire pleinement. Bien sûr, elle donne des clés de compréhension, mais je l'aurais aimée un peu plus précise. En l'état, il manque quelque chose, même si en réfléchissant, tout y est.

    Un bon roman, sans être le meilleur de Steiner.

  • Le clown de minuit (Alain Venisse)

    Clara vit seule avec sa fille depuis la mort de son mari. Cathy, elle, est paralysée depuis ce même évènement. Une première mort dans l'entourage, la prof de piano de l'enfant, puis une deuxième, le dentiste qui devait la recevoir. Quel est le lien entre ces drames et la petite fille qui semble y jouer un role important ? Et pourquoi l'assassin se déguise-t-il en clown ? Qui pourra réchapper à ces terrifiantes visites ?

    Un roman sympathique, assez rouge. Qui se lit vite, sans être inoubliable. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, pas assez fouillés peut-être, pas assez touchants. Une lecture d'instant pas désagréable.

  • L'écho des suppliciés (Joël Houssin)

    Une station de ski, des conditions météorologiques peu propices au sport, une initiative absurde autant qu'imprudente du promoteur chez une supposée sorcière. Et soudain, la neige tombe, une véritable tempête, bientôt suivie d'un brouillard plus épais que le pire fog londonien. Et dans ce brouillard se cachent des êtres qu'il aurait mieux valu laisser en sommeil. L'apocalypse est maintenant prête à tomber sur tous les résidents de la Pierre-Saint-Luc.

    Un très bon roman. La première partie nous conte avec réalisme les effets d'une tempête dans les montagnes, les routes bloquées, les chasse-neige impuissants, les voitures prises au piège, les vacanciers excédés. Tout du moins comme je l'imagine. Un petit bémol peut-être, l'accumulation de personnages parmi lesquels on s'embrouille souvent. Mais ça ne dure pas, au fur et à mesure qu'ils s'en vont rejoindre l'autre monde, torturés de moultes manières toutes plus horribles les unes que les autres. Personne n'est épargnés, ni les bons, ni les mauvais, ni les femmes, ni les enfants, pas même les animaux. C'est grandiose d'imagination gore.

    Un superbe opus de cette collection gore du fleuve noir.