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  • Lavinia (Anne Duguël)

    Lavinia est le nom d'un chien, celui de Lord Henry. Lord Henry qui monte dans un train en compagnie d'autres privilégiés, un éclésiastique, une vieille riche, un vieux général, une veuve aisée et meurtrière, une mère folle d'avoir perdu son enfant. Ils montent dans un wagon première classe, tout confort, en route vers on ne sait où, tandis que dans d'autres compartiments, à bestiaux, est enfourné les malheureux d'une rafle. De son côté, Tatoo a réussi à échapper à Big Butcher, le despote qui règne en maître sur le pays, celui qui l'aime à tel point qu'il l'a fait non seulement épiler définitivement de tout poil ou chevelure, mais l'a aussi marquée de son image.

    Dans ce court roman paru dans la collection Frayeur au Fleuve noir, Anne Duguël brosse le portrait d'une société futuriste où pour survivre la société a imposé de nouvelles règles, mais comme dans tout système, celles-ci avantagent une élite, et le peuple subit et souffre. Un roman sombre et pessimiste où l'espoir n'a pas sa place. Très prenant, on est pris dans l'histoire, on s'attache au personnage de Tatoo, on voudrait qu'elle s'en sorte. Mais dans ce genre, est-il possible que quelqu'un s'en tire ? Ce récit m'a rappelé d'autres dystopies célèbres avec son ton sombre et inéluctable.

  • Quelques cinqkus, dans Rivalités : Cinqku

    Il y a quelques semaines, sur mon fil d'actualités Facebook, j'ai découvert un appel à textes pour la revue Rivalités, une revue dédiée aux formes poétiques d'origine japonaise. Pour ce nouvel opus, elle demandait des cinqkus, courts poèmes se rapprochant du haïku, sur dix-sept pieds comme lui, mais sur cinq lignes de longueur variable mais fixée. Trouvant intéressant de m'y essayer, je me suis inscrite dans le groupe demandé sur le réseau social bien connu, et j'ai tenté ma chance. Vu la brièvetéde l'exercice, pourquoi pas, ça ne me demandait que très peu de temps pour composer, et qui sait, avec un peu de chance, j'en placerais l'un ou l'autre.

    J'ai ainsi écrit au cours des derniers mois, une trentaine de cinqkus. Et lorsque les résultats sont tombés, j'ai eu la surprise d'apprendre que j'étais dans les sélectionnés pour la revue. Ce qui était bien sûr un grand plaisir. Mais ce plaisir fut décuplé en découvrant qu'en plus, une de mes petites créations avait été choisie pour figurer sur la couverture. Et ça; bin, c'était un truc auquel je n'aurais jamais rêvé. Déjà parce que je ne savais pas qu'un cinqku illustrerait la couverture, et puis même si je l'avais su, jamais je n'aurais pu imaginer que cet honneur me reviendrait.

    Et comme la couverture est visible sur le site, voici donc cette mise en avant :

    Soleil

    Du matin

    Sur les carreaux

    Oublier les jours froids

    Un temps

    Si les livraisons de la revue sont annoncées pour un début à partir du 5 juin, on peut déjà précommander sur : http://rivalites.com/produit/cinqku/

  • Hammour (Bruno Pochesci)

    Elyah et Hugo s'haimment d'hammour, mais la guerre contre les Vall's les sépare en les incorporant à des tâches différentes, lui chez les Thartarots, régiment où l'espérance de vie avoisine les trois semaines, elle chez les Maharis, groupe d'espionnes payant de leur personne pour obtenir des renseignements. Par hammour, ils se jurent de maintenir et de s'en sortir. Mais est-il possible de tenir bon face à la bêtise humaine, à l'horreur, à la mort, à la violence ?

    Quel roman étonnant. Est-ce que j'ai aimé ? Et bien, oui. Et pourtant, c'était loin d'être gagné. J'étais vraiment pas la cliente idéale. Le côté déjanté (mais est-ce le bon mot) de l'écriture m'a un poil rebuté au départ, et j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'univers de l'auteur. Mais force est de reconnaître qu'au fil des pages, on ne peut qu'y pénétrer dans cet univers. Non seulement y pénétrer mais aussi adhérer à son monde un peu fou tout autant qu'horrible. Car ce roman alterne les scènes amusantes, émouvantes, dures, voire même un brin dérangeantes. Le niveau d'écriture est élevé, mais surtout extrêmement maîtrisé, car il faut une sacrée maîtrise pour gérer cette façon d'écrire. Bruno joue avec la langue, les langues, avec une réelle maestria. Et c'est cette écriture inhabituelle qui si elle m'a gênée pendant peut-être un quart du bouquin a aussi fini par m'attraper dans ses filets. L'auteur profite aussi de sa science-fiction pour tacler certains aspects négatifs de notre société, cela sans avoir l'air d'y toucher. J'aime bien.

    Au final, je dirais que ce livre est étonnant, un chouïa rébarbatif dans son accroche, mais fascinant et addictif, on s'attache aux personnages, et on les suit jusqu'au bout, vivant avec eux dans ce monde étrange, espérant et souffrant en leur compagnie. Et puis la fin, je m'étais imaginée autre chose, mais à y réfléchir (ou sans réfléchir même), j'aime autant la fin choisie par l'auteur.

  • Vous reprendrez bien un peu de tête, dans Malpertuis VIII

    Malpertuis. Malpertuis est une antho annuelle dans laquelle je rêvais de placer un texte. Troisième année que je m'y essaie. J'ai envoyé plusieurs nouvelles à chaque fois. A chaque fois refusées. Mais pas question de résignation, à force, ça devait bien payer un jour. Et de fait, j'ai enfin réussi. Pour cet opus, j'avais soumissionné deux textes, et l'un des deux a été pris par Thomas Bauduret. Lorsque j'ai reçu son mail m'annonçant qu'il acceptait mon récit, du mal à y croire, et un tout grand plaisir. C'est que je m'attendais à un non moi. Et quand on attend un non (mais qu'on l'attend vraiment), un oui, ça vous transporte.

    Donc ma nouvelle qui s'intitule "Vous reprendrez bien un peu de tête" paraîtra dans Malpertuis VIII. Il s'agit d'une histoire de sacrifice. Qui doit-on sacrifier quand on n'a plus le choix : soi-même ou la personne qu'on aime. Ce sont les deux seules options qui s'offrent à Adrien.

    Je me réjouis d'avance de tenir ce bouquin entre mes mains (oui comme d'hab).

  • Alien

    Un film de Ridley Scott, devenu culte. A raison. Mélangeant la science-fiction et l'horreur, il captive par son atmosphère de huis-clos étouffant, ses ambiance tout en ombre où la créature ne se dévoile jamais totalement, et la solitude où personne ne peut venir vous sauver. Comme le dit le slogan : "Dans l'espace, personne ne vous entend crier". Le film est assez lent, mais paradoxalement, c'est sa lenteur qui en fait toute la qualité, une lenteur qui n'ennuie pas. Au contraire, elle capte par l'angoisse qu'elle installe tout au long de l'histoire.

    Dans le Nostromo, sept astronautes sont sortis d'hibernation par le système de commande du vaisseau qui a capté un étrange sgnal d'une planète proche. La procédure demandant que l'équipage se pose et enquête, Dallas, le capitaine, ordonne l'exploration de LV-426. En touchant le sol, la navette ayant subi quelques dégats, deux groupes se forment, l'un pour réparer, l'autre pour visiter. Ce dernier découvre une sorte de sanctuaire, à l'intérieur de celui-ci, un gigantesque humanoïde au torse éclaté. Encore plus loin, ce sont des objets ovoïdes, et de l'un d'eux surgit une créature qui s'agrippe au visage de Kane. De retour dans le vaisseau, malgré le refus de Ripley, le lieutenant, Ash ne respecte pas la quarantaine et emmène le blessé à l'infirmerie pour tenter de retirer l'étrange bestiole, mais en vain. Ils ne peuvent ni le décoller, ni le découper. Devant l'impossibilité d'aider leur compagnon, ils décident de laisser Kane ainsi. Au bout de quelques heures, l'organisme se détache de lui-même, mort, tandis que Kane se réveille apparamment en pleine forme. Mais peu de temps après, durant le repas, et juste avant une nouvelle mise en hibernation des astronautes, l'homme est pris de convulsion. Après s'être tordu de douleur, son torse explose et une créature extra-terrestre très agressive en sort. L'équipage du Nostromo est maintenant la proie de l'alien.

  • The ghouls (Urban cannibals)

    Eric Hayes est un chasseur d'images sensationnelles. Il passe son temps à écouter les fréquences de la police pour filmer les scènes les plus sordides, meurtres, viols, suicides, tout est bon pour faire rentrer l'argent. Sa petite amie l'ayant largué, il se saoule et sur le retour, il est témoin d'une agression sur une jeune femme. Pensant filmer un viol, il se précipite et enclenche sa caméra pour se rendre vite compte qu'il s'agit d'autre chose de bien pire. La victime est dévorée sous ses yeux par trois créatures entre dégénérés et zombies. Pensant détenir le scoop, il déchante en réalisant qu'il n'a pas mis de cassette. Dépité, il décide de partir en chasse, en compagnie de Mitch un confrère, de ces cannibales urbains vivant dans des tunnels.

    Un film à très petit budget et ça se sent. Les scènes d'action sont minables, les acteurs peu convaincants, à l'exception peut-être du principal qui parvient à jouer un paumé de manière honnorable. Le point positif réside dans l'ambiance avec ce personnage qui n'a plus rien, même pas des sentiments, qui se contente de filmer tout ce qu'il peut, sans rien ressentir, sans aucune réflexion. C'est limite dérangeant et reflète un peu le voyeurisme de notre époque. La fin aussi sauve le film avec une chute assez sympa sur un handicapé.

  • -31-

    Un film de Rob Zombie. Assez classique dans l'idée, ce film d'horreur se regarde néanmoins avec plaisir avec des acteurs qui, sans être transcendant, font le job. Plutôt sympa.

    A la veille d'Halloween, un groupe d'artistes prend la route dans un vieux bus. Obligés de s'arrêter pour faire le plein, ils rencontrent le vieux gérant ainsi qu'une jolie blonde délurée qui pose des questions sur leur armement l'air de rien (ou presque). La nuit venue, ils sont stoppés par des épouvantails placés sur la route. Descendus du véhicule pour les retirer et poursuivre leur chemin, une partie des membres de l'équipe est attaquée et tuée, tandis que les cinq survivants se retrouvent faits prisonniers et atterissent dans un bâtiment étrange où trois personnages, fardés et perruqués comme à la renaissance, leur indiquent qu'ils viennent d'être enrôlés pour un jeu baptisé "31" dont le but pour eux n'est que de réussir à survivre pendant 12 heures alors que des tueurs sadiques sont à leurs trousses pour les éliminer.

  • La horde

    Un film français sorti en 2009. Quatre policiers, pour venger l'un des leurs tué récemment, montent une expédition punitive dans une vieille tour HLM abandonnée pour éliminer le gang responsable. L'opération tourne mal, et ils se retrouvent prisonniers des malfrats qui éliminent froidement le membre blessé du quatuor. Alors que les choses sont très mal engagées pour les policiers, des bruits étranges proviennent du couloir. Bien que peu rassurés par ces bruits tout sauf habituels, la bande ouvre la porte, et voilà que surgit un zombie, très résistant aux balles bien sûr, et qui avant d'être enfin éliminé décime une partie du gang. Les survivants de ce premier massacre, flics et bandits, se trouvent obligés de coopérer pour espérer s'en sortir.

    Un énième film de zombies dont la particularité principale est d'être français, ce que l'on peut saluer, vu le peu de films d'horreur produit en France. Autrement, pas très original (ce qui je le reconnais est de toute façon difficile dans ce genre particulier), des zombies et des rescapés qui luttent pour s'en sortir. Un manque de transition pose question. Tout est normal, puis il y a plein de zombies partout. Que s'est-il passé pour qu'on passe sans transition d'une situation banale à l'apocalypse ? On n'a pas toujours besoin de réponses dans ce genre de films, mais ici, ça cloche. Pareil pour les rapports entre les personnages des flics, on ne sait pas trop l'origine des tensions entre eux. Au final, ça se regarde pour le genre, mais c'est tout.