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    Un film de James Cameron sorti en 2009. En 2154, les hommes ont colonisé Pandora, une planète lointaine à l'atmosphère mortellement toxique. Installés dans une base militarisée, ils espèrent extraire l'Unobtainium, un minerais rare, mais ils ont en face d'eux les Na'vis, humanoïdes à la peau bleue originaire de l'endroit et hostile à leur présence. Les Omaticaya, un clan de ce peuple vit dans un arbre gigantesque situé sur le plus gros gisement d'Unobtainium. Dans le but d'entrer plus facilement en contact avec ces indigènes, une technologie coûteuse a été développée : les avatars. Ces clones de Na'vis aux gênes rajoutés d'humain sont investis par des scientifiques qui les manoeuvrent pour se mouvoir sans risques dans l'atmosphère. Jake Sully, un ancien marine paraplégique, remplace au pied levé son frère jumeau, un scientifique, pour piloter son avatar. Plutôt désabusé, sans trop savoir ce qu'il fait là, l'ex-militaire va faire la rencontre de Neytiri, une Omaticaya qui voyant sur lui un signe d'Eywa, la divinité de son peuple le ramene au sein de la tribu, Jake va se voir accorder le droit de rester et d'apprendre le mode de vie et les coutumes du clan, centrés sur un rapport hyper-étroit avec la nature. Alors qu'il sert d'agent de renseignement au colonel Quaritch, un militaire dur et autoritaire, il apprend à connaître ses nouveaux amis. Petit à petit, il tombe amoureux de Neytiri tandis que le colonel décide de lancer une offensive contre l'arbre pour déloger les Na'vis. Impuissant, Jake va assister à la destruction de l'arbre. Rejeté par les Omaticaya, mis en prison par les siens, le jeune homme va parvenir à se libérer pour tenter d'aller secourir la tribu.

    En fait, ce film possède des tas de trucs qu'en général je n'aime pas, les bons sentiments, les bons et les méchants, le happy-end, le côté moralisateur, une intrigue qu'on devine. Mais voilà, j'ai été happée par l'histoire, le côté épique, les effets spéciaux, la beauté des paysages, la faune, les personnages charismatiques. Cette histoire qui ressemble à un western mettant en scène cow-boys et indiens dans une version futuriste a finalement tout pour plaire, et même le côté consensuel ne dérange pas par le parti-pris d'un récit tirant vers les légendes. Bref, un très bon moment.

  • Moisson d'épouvante 3 (Dreampress)

    Troisième opus de cette anthologie paraissant aux Editions Dreampress. Je me suis laissée tenter par celui-ci lors de mon déplacement fin novembre à Sèvres. A la base, j'étais dubitative, faute à l'énoncé de l'appel à textes qui parle d'humour. Et moi l'humour, c'est bof, j'accroche pas, je ne me marre pas (je parle niveau littérature). Mais ayant été rassurée sur la dose d'humour pas si conséquente que ça dans l'anthologie, pourquoi pas. Je jugerais sur lecture. Et je ne le regrette pas, j'ai passé un très bon moment. Avec même un coup de coeur (et mes véritables coups de coeur sont rares).

    - Nidouyé (Eric Vial-Bonacci) : Paul et Mizuko sont jumeaux, ils ont onze ans, ils sont élevés par leur père veuf. Mais leur père, traumatisé par la mort de sa femme, ne peut supporter l'idée d'être une nouvelle fois abandonné, alors il a aménagé la maison en Nidouyé (et je viens seulement à l'instant de percuter le titre). Une jolie histoire, assez touchante, mais aussi dérangeante.

    - Hypnophobie (Franck Stevens) : M. Varlet est suivi par un psychiatre pour des troubles du sommeil. Il dort mal, et depuis la mort de sa femme ça empire. Le psychiatre le met sous surveillance pour découvrir que l'homme fait toujours le même genre de songes qui se terminent immanquablement en cauchemar. Quelque chose effraie et fait souffir M. Varlet dans son sommeil. Est-ce une bonne idée de s'entêter à découvrir ce qui se passe dans la tête du patient ? Récit bien sympa, entraînant, même si le sujet a déjà été vu, cela reste une bonne proposition.

    - Derrière les yeux, le père (Phil Becker) : Séverin n'a pas la vie facile avec son père, Erik, qui le mène à la baguette, entre autres sport à hautes doses et interdiction de se blesser. Sans parler de sa mère au grenier, sa mère, sa punition lorsqu'il ne se conduit pas bien. Et si ce n'était que cela. Intéressante et plaisante histoire d'horreur, parfois dure (miam, même si ça reste léger).

    - La cuvée du condamné (Guillaume Suzanne) : le héros de l'histoire s'est barricadé dans un bâtiment. A l'extérieur, des ennemis le cernent. Il a un tonneau plein pour s'abreuver, quelques provisions, mais jusqu'à quand ? Une histoire où l'on n'a pas trop de contexte et où certaines clés ne se dévoilent qu'à la fin, j'ai bien aimé la solitude du personnage, bien restranscrite.

    - Norvège (Olivier Caruso) : le protagoniste s'est exilé en Norvège après un traumatisme. Mais le Grand Nord n'est peut-être pas fait pour quelqu'un comme lui, quelqu'un qui cherche à fuir ses souvenirs. Bien aimé, pas grand chose à dire, un peu classique mais bien écrit.

    - Les Alyscamps (Didier Reboussin) : Henri-Honoré Tardieu est ingénieur aux chemins de fer. Sur le site où il travaille, il a découvert des cercueils dont l'un renferme un corps magnifique. Fasciné, il fait main basse sur le sarcophage et se laisse subjuguer par le mystère. Résolu à en apprendre plus, ll fait appel au père Matthieu. Apprécié sans être transportée.

    - Stade terminal (Alexandre Ratel) : Philippe, le père, et Lucas, son fils, pris dans un monde de zombie, ont réussi à pénétrer dans un stade de football. Mais le fils a été mordu récemment, les deux savent que ce n'est qu'une question d'heures. Pas trop fan des zombies, j'ai néanmoins apprécié ce moment entre père et fils que j'ai trouvé touchant.

    - La Caverne du Blaireau (Michel Lalet) : mon coup de coeur. Un vieil auteur populaire est interviewé, et il raconte une histoire, celle de Pierrot et Toine, deux enfants en bute à un père violent. Un jour, pour se protéger d'une crise paternelle, Pierrot entraîne son cadet dans une grotte, un lieu magnifique, même si y pénétrer n'est pas simple. Je n'en dis pas plus. C'est une très belle histoire qui m'a fait penser au Labyrinthe de Pan, le film de Guillermo Del Toro. Le même regard sur le merveilleux qui a aussi ses côtés sombres, le même rapport entre celui-ci et la réalité, et le même flou sur ce qui est vrai ou pas. Vraiment beaucoup aimé.

    - IT : Les Iris de Titan (Yann Quero) : sur Titan, satellite de Saturne, des petits objets ovoïdes ont été découverts puis ramenés sur Terre. Mais peu après leur arrivée, une étrange épidémie s'est propagée, en cercles concentriques, plongeant les victimes dans un coma profond. Pourquoi ? Que sont ces Iris de Titan ? Comment inverser le processus ? Plutôt original, j'ai bien aimé cette histoire de science-fiction. et ce fléau ramené d'ailleurs.

    - Helianthus annuus (I.C. Vita) : Paul, un vieil agriculteur à la veille de moissonner ses tournesols, se repose en vue du travail du lendemain. Il est dérangé par un invité surprise, un homme étrange qui semble fasciné par ses fleurs et qui voudrait qu'elles ne soient pas coupées. Une histoire avec une aura de mystère et une belle chute. Bien aimé.

    - Sylvia (Daniel Morellon) : le protagoniste raconte son histoire avec Sylvia qu'il a follement aimé, qu'il a suivie dans ses dérives sexuelles, jusqu'au jour où il n'a plus pu et qu'il s'est jeté par la fenêtre. Mais Sylvia, elle, a continué. Un peu trop classique pour moi, je n'ai pas été surprise. Cependant elle offre un rythme intéressant.

    - Perfection (Thomas Spok) : Paul est marié à Vanessa, à ses yeux, la femme parfaite. Tellement parfaite qu'il commence à se sentir mal à l'aise sans arriver à comprendre pourquoi. Sur le conseil d'un ami qui a connu ça, il va chercher à trouver un défaut, juste un, à sa femme, mais ce n'est pas facile. Beaucoup aimé cette histoire avec une fin à laquelle je ne m'attendais pas.

    - De l'autre côté de la porte (Marlène Charine) : Clara est chez elle. Clara qui a échappé à son tortionnaire. Mais le voilà de retour, et pour Clara une seule solution, s'enfermer dans la salle de bain. Son agresseur va se poster derrière la porte, il n'est pas pressé, il finira par l'avoir, il n'arrête pas de le lui répéter. J'ai beaucoup aimé le rapport entre la victime et son tortionnaire. Un bémol, on découvre peut-être un peu trop vite le fin mot de l'histoire et la fin est un peu douce pour mes goûts tout à fait personnels.

    - Démangez-moi (Annabelle Blangier) : Mona est internée et raconte au docteur Park comment a commencé sa psychose, l'apparition de cette croûte étrange sur son poignet. Bien rédigé mais l'histoire ne m'a pas transportée plus que ça. Pas assez surprenante sans doute et puis des questions en suspens.

    - L'antre (Jeff Gauthier) : un récit qui prend place dans la préhistoire, c'est déjà intéressant parce que pas très courant, une bonne plongée dans l'angoisse, peut-être un peu longuet, mais en même temps, ça participe à l'atmosphère. Une tribu est décimée petit à petit par un animal féroce. Pour s'en débarasser, un groupe de cinq volontaires va le traquer au fin fond d'une grotte. Très bonne fin que je n'avais absolument pas vue venir.

    - Conte d'été (Elodie Beaussart) : Marguerite est au jardin, elle entend une faible musique, en cherche l'origine et découvre un tout petit être soufflant dans une flûte. Joliment écrit, mais au cours attendu.

    - Des plantes, des lèvres, de l'amour pour Oiseux (Raphaël Eymery) : Oiseux a été embauché pour surveiller 97 dépouilles de femmes datant de la seconde guerre mondiale. Des victimes d'une probable expérience nazie. Il doit juste rester là et prévenir si quelque chose se produit. Intéressant, et pourtant il ne se passe pas grand chose, cela vient de l'ambiance et des personnages improbables. Bien aimé.

  • Holocauste (Christophe Siébert)

    De nos jours, sans qu'on en détermine la cause, la plupart des technologies modernes cessent de fonctionner. Plus de mobiles, plus d'internet, plus de radio, plus de télévision (seul la téléphonie fixe a résisté au désastre). Le monde plonge vite dans le chaos, couvre-feu, état d'urgence, heurts divers, pillages, affrontements entre bandes et forces de l'ordre. Bientôt, cette première catastrophe est aggravée par une épidémie qui frappe par vague et décime 98 % de la population mondiale. Olivia, une pute, survit à la maladie et prend la route. Où va-t-elle ? Que veut-elle ? Elle ne semble pas vraiment le savoir elle-même, mais il faut bien faire face, s'adapter. Et tandis qu'elle progresse, d'autres rescapés font comme elle, tout en tentant de se rassembler, pour peut-être réorganiser une société plus sécurisée, mais rien n'est moins difficile, à part la survie elle-même.

    J'ai déjà lu Christophe Siébert dans ses deux romans parus aux Editions TRASH et j'avais aimé ses récits durs et violents, et j'apprécie peut-être encore plus ici. On retrouve ce même regard sans illusions sur le genre humain, lucide et froid. La base de l'histoire est classique, une catastrophe genre apocalyptique et les rares rescapés qui s'échinent à survivre. Mais le traitement, la façon de raconter rendent l'ensemble différent. La narration est directe, sans fioritures, même si elle propose des descriptions des morts, des décompositions, et des violences qui ne sont pas sans rappeler parfois ses romans TRASH. Ca donne un style vif et nerveux qui entraîne le lecteur (moi donc) et le pousse à tourner les pages. Au final, un vrai bon plaisir de lecture dans exactement ce que j'aime, un apo réaliste.

  • Cube² : hypercube

    C'est par cet opus que j'avais découvert la trilogie Cube, il y a déjà moult années. J'ai pris le même plaisir à le revoir, même si je l'ai trouvé moins sanglant que dans mon souvenir. Autrement, ce concept de tesseract (ou hypercube donc) est génial, et l'utiliser pour construire une sorte de prison l'est tout autant. Les acteurs sans être extraordinaires font le job, et les effets spéciaux sont honorables. Mais c'est surtout l'idée qui m'avait séduit à l'époque et me séduit encore maintenant. Autrement, il est vrai que les possibilités de cette idée sont tellement énormes que le film aurait pu durer le double de temps, et pourquoi pas le triple, voire se décliner en une série.

    Dans un hypercube, des personnes se réveillent sans se souvenir de comment ils sont arrivés là. Déroutés par la nature étrange et imprévisible de l'endroit, ils cherchent un moyen de s'en sortir, mais quelques soient leurs tentatives, ils ne font que tourner en rond, tandis que les pièces deviennent de plus en plus instables et que les continuum espace-temps se mélangent, se perturbent, et se rencontrent.

  • Predator

    Film de 1987, mettant en vedette Arnold Schwarzenegger. Alan Schaefer et son équipe de mercenaires sont engagés pour récupérer un ministre. Accompagnés par Georges Dillon (Carl Weathers), ils sont largués d'un avion au coeur de la jungle du Guatémala. Bientôt, ils découvrent les corps dépecés d'une précédente équipe. Arrivés près d'un village rebelle, ils font un carton, mais ne récupèrent pas le prétendu ministre, il n'y a que des armes qu'ils détruisent. Bien qu'en colère de s'être fait manipulés, ils font néanmoins demi-tour pour rejoindre le point de récupération en hélicoptère avec une prisonnière. Mais le trajet de retour sera perturbé par une créature d'origine extra-terrestre qui se met à décimer le groupe.

    De la bonne série B sans beaucoup de fond, mais pleine d'action. Personnellement, sans trouver le film inoubliable, j'y ai pris beaucoup de plaisir.

  • Malpertuis VII

    Une gourmande anthologie de 293 pages (plus une partie bibliographie) composée de 23 nouvelles.

    - Grand-père (Marie Latour) : jolie et émouvante nouvelle, proche du conte où Marie Latour nous narre l'étrange histoire d'une petite fille différente. Vraiment bien.

    - Dette à rebours (Sylvie Dupin) : Charlène prise dans une tempête de neige trouve refuge dans un château où le maître de maison l'accueille avec beaucoup d'hospitalité. Quelques jours plus tard, voulant remercier son sauveur, la jeune médecin ne découvre qu'un bâtiment à l'abandon et inhabité depuis des années. Pourtant, elle n'a pas rêvé, elle en est sûre. Très belle histoire avec une chute que je n'ai devinée qu'en y arrivant. Vraiment bien écrit et bien construit.

    - Le Chemin des épingles (P. Bragg) : Au début du siècle dernier, la protagoniste du récit vit dans un petit village. Elle aime à se réfugier près du lavoir où un jour elle fait la connaissance d'un chat étrange, un chat qui lui ramène les épingles offertes par Jules son premier prétendant. Une belle histoire étrange, un peu mélancolique, et originale.

    - Une larme d’Athéna (Sandrine Scardigli) : Quand Athéna foule sa cité après des siècles, entre incompréhension et nostalgie. Assez étrange, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire.

    - Sorcière (Élodie Serrano) : Adeline est une petite fille rejetée par ses condisciples. On la traite de sorcière, elle ne comprend pas pourquoi jusqu'au jour où elle tombe dans l'étang gelé. Une belle histoire avec une petite dose d'émotion, mais pas trop.

    - La Ville aux sept portes (François Fierobe) : Le héros de l'histoire achète un œuf de dragon, sans y croire bien sûr, jusqu'au jour où l'oeuf éclot et le dragon naît. Gentillet mais bien écrit.

    - Ligne de flottaison (Pascal Malosse) : Apprécié cette histoire sur un bateau, mais aussi sur les rêves, et sur les choses étranges qui peuvent arriver.

    - Tu ne tueras point (NokomisM) : la violence des abattoirs revisitée. Pas nouveau, mais très plaisant à lire, angoisse très bien retranscrite.

    - Une veine de cocu (Émilie Querbalec) : devenir l'amant de la femme d'un collègue n'est pas toujours une bonne idée, et celui de Lilian précisément, encore moins. Un chouette récit bien mené.

    - Ceci n’est pas un paparazzi (Bruno Pochesci) : Gérard fréquente Zoé, une call-girl qui rêve d'un rôle. Enzo, lui, joue au paparazzi et les photographie. Gérard n’apprécie pas et lui rend visite, et la machine infernale est lancée. Très bon, beaucoup apprécié le déroulé de l'histoire.

    - Les femelles porteuses d’idoles (Raphaël Boudin) : bizarre histoire avec comme pitch principal des prothèses mammaires. Je ne sais pas trop si j'ai aimé ou pas.

    - Naucrates seductor (Jacques Fuentealba) : Victor, après une soirée arrosée, a ramené une jeune femme chez lui. Son but : la droguer et la violer. Mais tout  ne se passera pas comme prévu. Agréable à lire.

    - Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! (Ghislain Morel) : les jouets, la nuit, sont-ils encore de simples jouets ? Que font-ils lorsque tout le monde dort ? Sympathique histoire, un peu enfantine (peut-être un peu trop pour moi qui penche plus vers le côté obscur de la force).

    - Dorian et les pinpins (Sabine Sur) : Dorian est chargé de récupérer des perles à pinpins, nécessaires à sa tante pour la fabrication de ses sorts. Mais les perles à pinpins ne sont pas toujours évidentes à récolter, certains animaux  y tiennent à leurs perles. Amusant.

    - Monsieur Pourpre (Olivier Caruso) : quand les mortes-vivantes servent de putes dans les bordels, et quand un petit flic se dit que lui aussi pourrait profiter de l'affaire du moment. Tout ce la peut-il finir autrement que mal ? Original, un peu glauque, bien écrite, beaucoup aimé.

    - Le club des montagnards pâtissiers cynophiles (Marlène Charine) : une petite perle celle-ci. Beaucoup aimé cette histoire de quête et de résurrection.

    - L’appel de Latombe (Guillaume Suzanne) : pile poil dans ce que j'aime, donc, pas photo, j'ai aimé. Quand un psychopathe débutant rencontre une victime immortelle. Original.

    - Mortel graffiti (Eric Vial-Bonacci) : Mésidye, un réfugié sdf, vit dans une usine abandonnée et récupère des restants de bombes de peinture pour taguer. Belle histoire sur fond de magie ancestrale.

    - À mourir de rire (Artikel Unbekannt) : quand un rire vous poursuit, devient une obsession, un cauchemar. Halluciné, de l'Artikel version Schweinhund.

    - Danseur étincelle (Manon Bousquet) : Adrien est un petit garçon qui a perdu sa maman dans un incendie. Sa maman était danseuse, il aimerait l'être aussi, mais papa ne veut pas. Il ne veut pas non plus qu'Adrien joue avec le feu, mais Adrien aime les flammes qui dansent comme maman. Joli récit, touchant, et sombre.

    - Le syndrome de Fukushima (Xavier Orti) : Léa a perdu son mari dans le drame de Fukushima, depuis, elle est revenue en Europe avec sa fille Oki obsédée par son père. Et Takashi, son amant de l'époque l'a suivie, veut la récupérer. Encore une histoire assez touchante qui explore en toile de fond les traumatismes d'une catastrophe marquante.

    - Next stop : Paradise (Emmanuel Delporte) : un voyage dans le désert de la mort, une rencontre entre deux personnes paumées. Bien aimé, sans trop trouver quoi en dire de plus.

    - Les mots qui traversent (Élisa M. Poggio) : Léa est une employée exploitée et quasiment maltraitée. Elle souffre d'une empathie trop grande et voudrait que sa boîte aide les malheureux, mais ce n'est pas le cas. Alors Léa s'échappe par les mots. Original et bien écrit, peut-être parfois un peu obscur.

    Au final, une très bonne anthologie avec de bons récits (voire de très bons récits) variés. Je n'ai pas boudé mon plaisir de lecture.

  • Cinquante nuances de Grey (E. L. James) L'intégrale

    J'avais lu il y a quelques temps, le hasard d'un lot, le premier tome. Nouvel hasard d'un lot, j'ai pu lire les tomes deux et trois.

    On y retrouve les mêmes (mauvais) ingrédients que dans l'opus de départ. Des héros cliché à souhait, des situations et péripéties cliché à souhait, des scènes de fesses cliché à souhait, une fin cliché à souhait. C'est mièvre, fleur bleue, neuneu, gnangnan et tout ce qu'on peut trouver de qualificatifs dans le genre. Et pourtant, j'ai lu jusqu'au bout, en survolant quand même plusieurs passages, dont beaucoup des scènes de fesses. Alors pourquoi n'ai-je pu m'empêcher de lire jusqu'au bout ? Bonne question, mais question sans réponse. Réellement, c'est mauvais et peu crédible, caricatural à mort. En vrai, ça me sidère même un tel niveau d'invraisemblance. Alors peut-être est-ce là la réponse, lire pour toujours se confirmer qu'on ne se trompe pas.

    Rappel du pitch de l'histoire : Anastasia, jeune fille pauvrette, n'ayant jamais connu l'amour bien sûr, tombe follement amoureuse de Christian, multimilliardaire aux mœurs dévoyées, mais juste ce qu'il faut pour ne pas l'être trop. S'ensuivent les diverses étapes de leur relation, agrémentées de moult galipettes (non mais sérieux pire que des lapins ces deux-là), vaguement sado-maso, pour terminer par un happy-end attendu, le malheureux milliardaire pratiquement guéri de ses pulsions par le miracle de l'amour.
    Bref, un best-seller dont on se demande pourquoi il l'est. C'est plutôt du niveau d'un Harlequin érotique.

  • On a rempli les cercueils avec des abstractions (Kââ)

    Geoffroy Rouvieux est un informaticien accro au poker. Une mauvaise main et le voilà avec une dette de 150 000 francs. Pour rembourser ce qu'il doit, on lui propose d'acheminer une voiture jusque Marseille. Acculé, il accepte. Mais que transporte cette voiture ? Et qui sont tous ces gens qui semblent le suivre, et le suivent d'ailleurs ? Dans quel merdier s'est-il fourré ? Tout en essayant de mener à bien sa mission et d'échapper à ses poursuivants, Geoffroy tente de comprendre et de se tirer de ce mauvais pas. A-t-il seulement la moindre chance d'y arriver ?

    Sympathique roman. Kââ mène son intrigue de main de maître, distillant ses info petit à petit. On est tout aussi paumé que son héros. Comme souvent dans les romans de l'auteur, on sent une inéluctabilité imparable, une impossibilité de prendre la main, des intérêts trop grands, un personnage incapable de vraiment se débattre et résister, même quand il essaie. Tout cela est très bien fait, très logique de bout en bout. Un seul bémol, la fin que j'ai touvée peut-être un peu trop facile, même si j'aime bien la toute fin, l'idée d'une parenthèse.