Sales bêtes ! (Artistes fous associés)

Les maîtres ne vinrent plus (Ludovic Klein) : dans cette première nouvelle, on suit l'histoire d'animaux d'un zoo japonnais durant la seconde guerre mondiale. Leur sort, décrété par le gouvernement, est de mourir. Si pour certaines de ces bêtes, la mort se passe rapidement, il n'en va pas de même pour les éléphants. Une très jolie histoire, très touchante.

Pfuugs (Mathieu Fluxe) : le narrateur de l'histoire a un bec-de-lièvre et bien du mal à s'accepter. Il court les speed-dating, maquillé pour cacher sa tare, en espérant un jour peut-être rencontrer quelqu'un. Et voilà que Minxy lui propose un rendez-vous et l'emmène dans un endroit fréquenté par des adeptes de l'homme-animal. Pfuugs va-t-il enfin pouvoir s'accepter. Encore un récit empreint d'émotions que j'ai apprécié.

Pluviôse (Adam Roy) : cette fois, on se retrouve dans les sentiments et les émotions d'un insecte (enfin, je crois) différent des autres de son peuple, une sorte d'handicapé toléré qui va aider à la naissance de son frère ou sa soeur, en espérant que cette fois, l'enfant soit sain. Histoire étrange, mais bien plaisante.

Un arrière-goût d'éternité (Morgane Caussarieu) : Jimmy a accepté d'accompagner Ed dans une drôle de pêche à laquelle il ne croit pas. Ils sont censés attraper une créature qui leur donnerait de grands pouvoirs. Est-ce bien raisonnable que de vouloir se frotter ainsi à l'inconnu ? Prenant et sympa à lire.

La parole du rhinocéros (Ana Minski) : on suit les pensées d'un rhinocéros de sa savane à une cage. Sympathique, mais il m'a manqué un petit truc.

La bête noire (Julien Heylbroeck) : dans un village très paisible, on vit sans nul problème depuis très longtemps. Mais depuis peu, un énorme sanglier sème la panique. Même la Marno, la doyenne, ne semble pas avoir les solutions pour se débarasser de la bête. Julien nous offre une nouvelle rythmée qui se lit de bout en bout avec avidité. Beaucoup aimé.

La solitude du soleil le vendredi soir (Diane) : la narratrice semble sombrer dans une folie zoomorphe. Elle est persuadée qu'elle se transforme en poisson. Plaisant à lire, mais pour celle-ci aussi il m'a manqué le petit truc.

Tous les singes ne vont pas au paradis (Vincent Leclercq) : sur un bateau, un carnage a eu lieu durant la nuit. Plusieurs marins sont morts d'horrible façon. Et pas moyen de trouver un quelconque coupable, aucun passager clandestin ne semble être monté à bord. La tension monte. Et si la bête était tapie au coeur de l'un d'entre eux. Beaucoup aimé cette histoire de monstre sanguinaire.

Le deuxième événement (Ludovic Klein) : dans la tête d'un chat ayant subi l'attaque nucléaire d'Hiroshima, on suit sa métamorphose. Plutôt sympa à lire.

Cobaye #27 (Eric "Udéka" Noël) : l'évasion d'un rat ayant acquis des pouvoirs après des expériences cruelles dans un laboratoire. Apprécié cette nouvelle sur des bestioles dont je suis phobique.

La condition inhumaine (Maniak) : Lisa est enfermée dans un placard, séquestrée par un taré. Lisa est toute petite, il fait noir, les insectes la terrorisent, et encore plus le malade qui l'a torturée à coups de tournevis. Mais Lisa peut peut-être s'échapper. Une histoire qui touche au ventre, avec une touche de fantastique. Beaucoup aimé.

La dépression du chat (Gallinacé Ardent) : Domi est un chat monstrueusement énorme réfugié dans un sous-sol. Il reçoit la visite de son tortionnaire et lui demande de le laisser mourir. Drôle d'histoire. Je ne sais pas trop si j'ai aimé, mais elle est originale.

Parasite (Vincent T.) : le journal d'un homme arrivé sur un monde étrange, et atteint d'une soif incontrolable qui le fait rester où il est en s'abreuvant sans cesse. La nouvelle est très sympa, mais j'ai deviné de suite le fin mot.

Jonas (Southeast Jones) : Jonas raconte son histoire à un journaliste. Jonas paraît fou et affirme avoir été avalé par un monstre planétoïde. Originale déclinaison de la légende de Jonas et la baleine, que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.

L'ascension des suicidés (Ana Minski) : le petit Hans se jette d'un pont, mais au lieu de mourir, il rejoint un endroit étrange où il retrouve sa mère, suicidée elle aussi. Assez étrange comme nouvelle, pas plus accroché que ça.

La mélodie des bois (Vincent Leclercq) : Félix s'est installé sur une nouvelle planète avec ses parents, mais Félix a le mal du pays et de Ficelle, son animal de compagnie resté sur terre. Alors, lorsqu'il découvre de drôles de petites créatures sympathiques et joueuses, il ne peut pas s'empêcher de les suivre. Jolie nouvelle avec une touche de merveilleux qui m'a beaucoup plu.

Notre-Dame des opposums (Southeast Jones) : une expédition s'est posée sur la planète-mère, le berceau de la civilisation. Sur cette terre abandonnée voilà bien longtemps survivent encore quelques tribus d'hommes qui semblent apathiques, et des opposums, seuls animaux paraissant avoir survécu. Bientôt, l'équipage va comprendre l'étrange lien liant les deux espèces. Très original, j'ai pris beaucoup de plaisir à ma lecture.

Manger les rêves (Romain d'Huissier) : Tetsuya est promis à la succession de son père comme chef de clan. Et la nuit, un démon des rêves découvre ses songes cachés, songes dont il va se nourir ainsi qu'il le fait toutes les nuits des rêves des humains. Légende nippone agréable à découvrir.

Tau Rho (Herr Mad Doktor) : Dans cette nouvelle, on suit Thor, né d'une vache et pourtant avec un corps humain surmonté d'une tête bovine. Toute la vie de ce singulier garçon est évoquée, de ces jeunes années à la ferme de son père adoptif, jusqu'aux différents métiers exercés, en passant par sa scolarité. Détonnante nouvelle qui revisite le mythe du minotaure. Beaucoup apprécié ma lecture.

Clic (Maniak) : Carl et Joseph se sont introduit dans un laboratoire afin de libérer les animaux enfermés. Sympa, mais peut-être trop court, avec une fin bizarre. Je ne sais pas si j'ai aimé je dois dire.

Beaucoup de plaisir à lire cette anthologie aux nouvelles diverses et plaisantes. Bien sûr, j'ai encore une fois mes préférées, mais toutes ont cette écriture maîtrisée et personnelle.

 

Commentaires

  • Vinze
    D'abord merci des retours :)
    Juste pour info, y'a une erreur dans le nom de Morgane Caussarieu et une faute au nom de Julien (un seul L) :p
    Et sinon les lettres grecques sont "Tau Rho" en alphabet Decheznous.
    • catherinerobert68
      • catherinerobert68Le 08/09/2016
      Ah vaut toujours mieux passer après moi. Et voilà, corrigé. :)

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