Mes publications en anthologies

Pour les petites infos sur mes publications de nouvelles dans des anthologies collectives, passées, présentes, ou futures.

  • GoreZine 1

    La littérature gore n'a que peu de collections dédiées, et encore moins depuis que les Editions TRASH ont mis la clé sous le paillasson. En fait, il n'y en a plus (pas que je sache en tout cas). Alors, un fanzine qui prend le relais, on ne peut qu'applaudir. Et quand je suis dedans, j'applaudis deux fois plus (ça ne vous empêche pas d'applaudir une fois hein).

    Réunies en deux petits fasicules format A5 agraffés, numérotés 1.1 et 1.2, 18 nouvelles gorifiques. Agrémentant les pages, de nombreuses illustrations en noir et blanc. Une centaine de pages (couvertures comprises) de littérature sanglante pour les amateurs privés de leurs tripailles favorites. 

    Des illustrations de : A4 Putevie – Audrey Faury – Clothilde Sourdeval – Krakra – Mécano Lacrymo – Nils Bertho – Pakito Bolino – SSolœil – Zigendemonic
    [Couverture d'Ana Prr Prr]
    Des textes de : Luna Beretta – Charles Bösersach – Jacques Cauda – Pascal Dandois – Raphaël Eymery – François Fournet – Sébastien Gayraud – Ky' – Céline Maltère & Gaspard Pitiot – Alain Marc – Meryl Marchetti – Necromongers – Catherine Robert – Yoann Sarrat – Schweinhund - Xavier Serrano – Christophe Siébert

    Le tout pour un prix comme on n'en trouve pas : 6 euros + 2 de frais de port (tarif normal) à commander ici :

    https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.paypal.com%2Fwebapps%2Fshoppingcart%3Fmfid%3D1510406830624_33ed7d5a28737%26flowlogging_id%3D33ed7d5a28737%23%2Fcheckout%2FshoppingCart&h=ATOCUZzG6vwH58zG0R7pDQYG1Q2Ef9I2oJ9Jzu0fZP0_GwWyGLiZSAEC6gNJ31rThfajNQdEHAgNlpvFfNJtfYg0lVCmX9Qq2bm8K8-xJ0SeldRnhqj3uhXp2HZoPlnWerTy83hiksvFi1HotPuJoqNtOqcQ8-q6arGHGC84g06cfOlYSIxOgv7miD8KOjCxL0V6aSLC4pFANts1pHhA7tpEDRIM2dCPuXJqeaimrSVXbQ6_pzqLWevg1ORAMbUkZ-71B-epACkJTa85LrE8FtxfWNmHVwWcPIoJYvGn0tmjAFzqwAk6F85YC-UGSUDvczg

    Et pour ceux et celles qui voudraient soutenir un peu plus l'intitiative, il existe un tarif de soutien : 15 euros : https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.paypal.com%2Fwebapps%2Fshoppingcart%3Fmfid%3D1510406896214_f2ea4372d48c6%26flowlogging_id%3Df2ea4372d48c6&h=ATP-dZp-UgBfWVCYp8QLUjDuA2QnwsRZ4tktB9SCUxI1nWLdnXS5OSSblzPIT1uqn_0N1mCZQ9k3BpeS-qqdvGa_FcacI3TCIurXauD88VLrhHsOzx18yXK90tdGvxKXs-vjJHWZlYujYSHzbt9JBXgAO5NbhCO4PXEjxwORFmZqYBKvXBybV9MbBFtcS6dRmlrmGETEi1ser_bS2zrPZSCkC-l1wWwO9EaqSMmZKdtilxUFRA79Ogb9IyHcQAcSmB9ktz-BYT7gwzUoGK96ta3Wc19_Ytf4X0x6iGhgwI4tF5G6L763FNTSvzdGQQJbYhA

    Lâchez-vous

  • Violences 5

    Est parue la cinquième volée de ce petit fanzine dédié à la violence. Simple dans sa présentation (A5 agraffé noir et blanc), mais talentueux dans son contenu. Des textes sombres et des illustrations à l'avenant.

    Mon texte : Décors en corps, dans lequel on suit Rick, volontaire désigné pour ramasser des corps, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi il s'astreint encore à cette mission. Ce récit est né d'un concours sur l'Ecritoire des ombres qui avait pour thème le corps. Un thème qui m'a bien inspiré puisqu'il a donné naissance à huit petites histoires. Pour celle-ci, l'idée de base se résumait juste à une accumulation de corps. Puis, comme souvent, j'ai laissé les mots s'écrire comme ils le voulaient. Au final, j'ai obtenu un instantanné d'apocalypse.

    Violences #5, avec : Ana Prr Prr – Luna Beretta – Nils Bertho – Julien Boutreux – Lucien Brelok – Henri Clerc – David Coulon – Pascal Dandois – Guillaume Decock – Fabien Drouet – Audrey Faury – Sarah Fisthole – François Fournet – Sébastien Gayraud – Perrin Langda – Sophie Laronde – Alain Minighetti – Guillaume Moinet – Peggy Ann Mourot – Nora Neko – Isabelle Porta – Mathias Richard – Catherine Robert – Yoann Sarrat – Christophe Siébert – Ssolœil – Astrid Toulon – Claire Von Corda – Wood

    Couverture de Guillaume Decock, bonus de Yoann Sarrat
    68 pages format A5
    5 euros + 2 de frais de port
    Plus de renseignements ici :Violences

  • Quelques cinqkus, dans Rivalités : Cinqku

    Il y a quelques semaines, sur mon fil d'actualités Facebook, j'ai découvert un appel à textes pour la revue Rivalités, une revue dédiée aux formes poétiques d'origine japonaise. Pour ce nouvel opus, elle demandait des cinqkus, courts poèmes se rapprochant du haïku, sur dix-sept pieds comme lui, mais sur cinq lignes de longueur variable mais fixée. Trouvant intéressant de m'y essayer, je me suis inscrite dans le groupe demandé sur le réseau social bien connu, et j'ai tenté ma chance. Vu la brièvetéde l'exercice, pourquoi pas, ça ne me demandait que très peu de temps pour composer, et qui sait, avec un peu de chance, j'en placerais l'un ou l'autre.

    J'ai ainsi écrit au cours des derniers mois, une trentaine de cinqkus. Et lorsque les résultats sont tombés, j'ai eu la surprise d'apprendre que j'étais dans les sélectionnés pour la revue. Ce qui était bien sûr un grand plaisir. Mais ce plaisir fut décuplé en découvrant qu'en plus, une de mes petites créations avait été choisie pour figurer sur la couverture. Et ça; bin, c'était un truc auquel je n'aurais jamais rêvé. Déjà parce que je ne savais pas qu'un cinqku illustrerait la couverture, et puis même si je l'avais su, jamais je n'aurais pu imaginer que cet honneur me reviendrait.

    Et comme la couverture est visible sur le site, voici donc cette mise en avant :

    Soleil

    Du matin

    Sur les carreaux

    Oublier les jours froids

    Un temps

    Si les livraisons de la revue sont annoncées pour un début à partir du 5 juin, on peut déjà précommander sur : http://rivalites.com/produit/cinqku/

  • Vous reprendrez bien un peu de tête, dans Malpertuis VIII

    Malpertuis. Malpertuis est une antho annuelle dans laquelle je rêvais de placer un texte. Troisième année que je m'y essaie. J'ai envoyé plusieurs nouvelles à chaque fois. A chaque fois refusées. Mais pas question de résignation, à force, ça devait bien payer un jour. Et de fait, j'ai enfin réussi. Pour cet opus, j'avais soumissionné deux textes, et l'un des deux a été pris par Thomas Bauduret. Lorsque j'ai reçu son mail m'annonçant qu'il acceptait mon récit, du mal à y croire, et un tout grand plaisir. C'est que je m'attendais à un non moi. Et quand on attend un non (mais qu'on l'attend vraiment), un oui, ça vous transporte.

    Donc ma nouvelle qui s'intitule "Vous reprendrez bien un peu de tête" paraîtra dans Malpertuis VIII. Il s'agit d'une histoire de sacrifice. Qui doit-on sacrifier quand on n'a plus le choix : soi-même ou la personne qu'on aime. Ce sont les deux seules options qui s'offrent à Adrien.

    Je me réjouis d'avance de tenir ce bouquin entre mes mains (oui comme d'hab).

  • Violences 2

    Violences, un petit fanzine de 61 pages consacrées à la violence sous toutes ses formes.

    Un édito, dix-huit textes, quatorze illustrations, et un dernier texte encollé à la fin.

    Sommaire

    - Édito

    - Krakra (illustration)

    - Claire Von Corda : F. Y.

    - Jean Azarel : Enfance de merde

    - Michel Lascault (illustration)

    - Astrid Toulon : Blouses blanches

    - Audrey Faury : Chagrin d'amour (illustration)

    - Marlène Tissot : Pas de bébé

    - Christophe Siébert : Exemple d'utilisation des forces productives etc.

    - Jimmy Fortier (illustration)

    - Henri Clerc : Posé là-bas

    - Jimmy Fortier (illustration)

    - Michel Meyer : Tas de fils de pute

    - Audrey Faury (illustration)

    - Luna Beretta : Bête féroce

    - Antonella Fiori : Pan t'es morte !

    - Lucas Ottin : Prendre les armes

    - Lilas (illustration)

    - Xavier Serrano

    - Eric Demelis (illustration)

    - Perrin Langda

    - François Fournet : Voiture

    - Audrey Faury : Hérétique (illustration)

    - Catherine Robert : Il t'attend dans l'entrée

    - Wood : Phi (illustration)

    - Alain Manghetti

    - Marie-Pierre Brunel (illustration)

    - Pénélope Corps : C'est pas un poème

    - Jimmy Fortier (illustration)

    - Julien Boutreux : Considérations sur le vivant

    - Bryan Beast (illustration)

    - Mathias Richard : Prenssée #i

    - Lilas (illustration)

    - Astrid Toulon : Dans ma tête

     

    Dix-neuf textes courts, mêlant prose, et parfois poésie. Dix-neuf textes coup de poing dans la face, dans l'estomac, dans le cœur, dix-neuf déclinaisons de la violence dans ses formes différentes, visuelle ou intérieure, psychologique ou physique. Dix-neuf récits à lire pour se faire mal, à déguster lentement sous peine de se faire mal. Je ne résumerai pas parce que trop de textes ne sont pas résumables, il faut s'y plonger et les découvrir.

    De la qualité dans ce petit fanzine. Et du noir.

  • Fumée de souvenir, dans Rrose Sélavy 2

    Fumée de souvenir est un sonnet composé dans les règles classiques à tendance mélancolique, si j'osais, je dirais qu'il s'agit d'un spleen. Ah ! Bin j'ai osé.

    Je l'ai écrit il y a déjà trois ans, presque jour pour jour (toute fin décembre 2013) et il reste l'un de mes préférés de ma période poésie. Il fait partie de mon recueil pour lequel j'ai abandonné l'idée de trouver un éditeur. De temps en temps, j'en soumets un à un appel à textes, pour leur donner une petite vie. Je suis donc ravie de le voir intégrer une publication.

    Après De vers et d'os (dans Naissance des deux crânes) et Le puits (dans la revue La piscine 1), il s'agit de mon troisième sonnet qui trouve une place.

  • Bilan 2016

    L'année se termine, plus de publications prévues d'ici le 31 décembre. Le moment d'un petit bilan. Douze mois pas mal du tout, six publications papier, trois numériques dont l'une devrait se voir en papier d'ici le mois de mars 2017;

    J'ai commencé l'année en février avec la sortie de "15 minutes avant de mourir" dans l'anthologie "Morts, dents, lames 2" chez La Madolière. La Madolière ferme ses portes, triste nouvelle, mais j'en retiens une bien sympathique maison d'édition.

    Ensuite, "La photo" est paru dans "Gandahar 6" en  juillet, sur le thème du prisonnier, série mythique des années 60.

    En septembre, "Camarade" a enchaîné, dans "La folie" aux Editions Jacques Flament, court récit d'une page parmi une pléthore d'auteurs.

    Vient ensuite "De vers et d'os" dans "Naissance des Deux Crânes" aux Editions des Deux Crânes, un sonnet classique, mon premier publié. En novembre.

    Décembre a été double, avec d'abord, "Le puits" dans la revue "La Piscine, numéro 1", un autre sonnet classique.

    Puis, "Il t'attend dans l'entrée" dans le fanzine "Violence, numéro 2", dont je recevrai bientôt mon exemplaire.

    Côté numérique :

    Pour commencer, en septembre, "Procession" dans "L'écho de l'étroit chemin 21", un haïbun, genre mêlant prose et haïkus.

    Suivi d'un pantun sans titre, en novembre, dans la revue "Pantouns, numéro 18".

    Et pour terminer, "Neige rouge" a clôturé l'année dans l'anthologie "Hiver" aux Editions secrètes, parution qui devrait sortir en papier d'ici le mois de mars.

    Visuel couvertures 2016

  • Neige rouge, dans Hiver (aux Editions secrètes)

    Ma nouvelle "Neige rouge" sera au sommaire de l'anthologie "Hiver" des Editions secrètes. Ce texte, comme son nom l'indique, sera à tendance rouge, mais je n'en dis pas plus. Une première version courte a été écrite à l'occasion d'un atelier sur base d'une image qui montrait un paysage de neige avec un personnage visiblement blessé. A l'occasion de l'appel à textes, je l'ai reprise pour l'allonger et correspondre au signage.

    Lorsque j'ai vu qu'il y avait 137 textes en lice, j'ai rangé mes maigres espoirs (toujours très maigres mes espoirs) au placard. Je n'imaginais vraiment pas avoir une chance. Grosse surprise et grande joie de voir apparaître un statut facebook annonçant les heureux élus, avec au sein de ceux-ci, ma pomme.

    Le lendemain, hier, j'ai reçu une deuxième bonne nouvelle. La revue "Pantun" a sélectionné mon pantun malais que je leur avais envoyé pour leur prochaine publication numérique. Bien contente aussi, car au départ, j'avais envoyé un pantoum français, mais ce n'est pas ce qu'ils cherchent, et si ce n'est la ressemblance de dénominations des formes, les deux sont très différents. Je me suis dit que j'allais essayer d'en écrire un, juste pour tenter le coup. Quelques minutes plus tard, j'envoyais cet essai. Encore une fois sans grands espoirs. Et cette première fois a convaincu les décideurs. A nouveau à ma grosse surprise.

  • Morts, dents, lames II par Sonia Kayseri

    Une jolie critique de Morts, dents, lames II par Sonia Kayseri sur Babelio. Merci à elle.

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    SoniaKayseri17 juin 2016
    Livres 3.00/5
    Anthologie d'épouvante et de terreur. Certaines nouvelles m'ont enthousiasmée, d'autres un peu moins. En revanche, il faut reconnaître une véritable originalité dans l'idée, ou dans le traitement de certains textes. 
    En quelques mots, je commence par ce qui fâche : j'ai eu parfois du mal avec les titres qui se complaisent un peu trop dans l'ultra-violence ou le gore. La violence pour la violence, et l'exposé sur plusieurs pages de scènes sadiques et macabres ont tendance à refroidir mon intérêt de lectrice. Pour mémoire, le texte "L'oeil du diable, la main de Dieu" m'a posé problème : avec un sous-titre "hommage à la violence", on fonce tête baissée dans les camps de concentration, avec Mengele, et des nourrissons écrabouillés à coup de gourdin ? Vraiment ? Dommage, car l'auteur sait très bien écrire. Mon avis est ici très subjectif, j'imagine que certains y trouveront leur compte. 
    Beaucoup de textes ont une autre approche, et certains déclinent le schéma violence - faute - punition (par culpabilité ou vengeance) de façon parfois originale.
    Mes préférés ? Cela dépend des critères : pour l'efficacité, on a bien aimé le texte de Catherine Robert, "15 minutes avant de mourir", où il n'y a pas un mot de trop et la chute est bien trouvée. Bravo. Bonne chute aussi pour "le verre de l'amitié" de Thomas Spok. Pour un traitement léger, et donc, distancié, de la violence, on recommande "le rugissement du concombre" de Ludovic Klein, Felis supplice de Bob Cancereugène (ah, Jeanine !) et un texte où c'est vraiment n'importe quoi, mais du n'importe quoi intentionnel, alors entre deux montagnes de tripes fumantes, ça détend : Ice(s) Screams de Sébastien Parisot ! Plus sombre, entre angoisse et mélancolie : Beautiful people de Guillaume Lemaître, qu'on avait déjà lu ailleurs, et qui cultive semble-t-il un univers très dark, et Ô douce enfance, de Barbara Cordier, qui nous plonge dans la solitude d'un gamin brillant et en rupture avec la société. 
    Pour le style, sans hésitation, Stéphane Croenne pour "La méthode du docteur A", et "une lutte biologique" de Julie Limoges (surtout tout le milieu du texte, suffocant, Kafka n'est pas loin). 
    Le texte d'Emmanuel Delporte aussi, mais j'ai fait part de mes réserves sur un autre plan. 
    Enfin, pour l'originalité et l' "utilisation" de la violence, "La méthode du docteur A" encore, très travaillé sur le plan psychologique, et le très vivant et très passionné "Chez Jeanne" de Pénélope Labruyère. Qui nous montre qu'on peut sublimer la violence et la mort en quelque chose de savoureux.
    Je n'ai pas égrainé tous les textes, il y en a beaucoup et bien d'autres histoires à découvrir, je ne fais que jeter quelques avis et quelques pistes, mais chacun se fera son idée, et j'en ai dit assez je crois pour donner envie de lire l'ensemble de l'anthologie aux amateurs du genre. Bonne lecture !

  • Critique de Gandahar 6

    Une belle chronique de la revue par François Schnebelen. Merci à lui.


    Gandahar n°6
    Une publication de l’association Gandahar
    Revue, n°6, SF – fantasy - fantastique, nouvelles-article, juin 2016, 120 pages, 7€ 
     

    Pour le numéro 6 de « Gandahar », le choix c’est tout naturellement focalisé sur ce chiffre. « Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre » disait le fameux numéro 6 incarné par Patrick McGoohan dans la série culte « Le Prisonnier »
    Fort justement, Franck Zaïtchick Jammes décrypte ce feuilleton dystopique en préambule. Dans les années 1960, cette série anglaise a marqué les téléspectateurs durant 17 épisodes. Depuis elle n’a cessé d’alimenter les conversations, car bien des mystères demeurent. 
    Chaque épisode est passée sous la loupe et certains se révèlent pour le moins hermétiques, parfois même éloignés de la thématique principale : le prisonnier numéro 6 cherchant à fuir le village et à savoir qui dirige cette machination. « Le Prisonnier » conserve toujours son aura et la répartie de Patrick McGoohan qui porte le projet sur ses épaules n’est pas prête d’être oubliée. Passionnante, intrigante, déroutante... les qualificatifs pullulent pour en parler.

     

    Huit textes au sommaire – quoi, pas six ! - illustrent cette thématique du prisonnier. 
    Pour commencer, j’ai envie de parler de mon préféré qui est aussi le plus long : “Je t’y autorise” de Bruno Pochesci. Mia en a marre de rester dans le village, elle rêve d’ailleurs et collectionne les aventures pour passer le temps, jusqu’à trouver un amant qui n’a rien oublié des événements de la veille et désire aussi fuir, découvrir ce qui se cache au-delà de la vallée. Entreprise compliquée mais à deux, c’est toujours plus simple. 
    L’entame pose tout de suite le personnage : Mia est une femme imposante qui a de la suite dans les idées et fonce. Tel un bulldozer, rien ne l’arrête. Les lieux ne manquent pas de saveur avec des dénominations détournées de tous les côtés, des énigmes pour les habitants mais des clins d’œil pour les lecteurs. Toutefois, rien n’est gratuit, l’explication arrive au final, celui de la compréhension et de la logique de l’histoire. Bruno Pochesci fait preuve de sa verve habituelle et nous régale de sa faconde. Il est resté proche du sujet, tout en le réactualisant de belle manière.

    Le duo André Woodcock et Thierry Fernandez fait aussi preuve d’une imagination débridée, allant très loin dans le genre. Ils nous parlent de Factoriel 6 enfermé dans un lieu étrange situé sous l’eau. Il est délivré par des inconnus. Mais pourquoi lui ? Qu’a-t-il de spécial ? De bonnes trouvailles parsèment le récit intrigant qui vire au space-opera, le personnage porte bien son nom mais, à mon sens, les auteurs n’ont pas su s’arrêter à tant. Ils font dans la surenchère, allant toujours plus loin jusqu’à plonger“Superpositions” dans un certain hermétisme. Un peu le propre de la série...

    Philippe Pinel ne s’embarrasse pas de détails. Tout est blanc ! Une blancheur à rendre fou et un aveugle est finalement logé à la même enseigne. “Dimanche” peine à séduire par sa bizarrerie, mais la conclusion ne manque pas de subtilité et remet l’ensemble dans le contexte. Bien vu au final !

    “Toni s’enfuit” décrit une société future hyper répressive, il ne faut pas beaucoup pour être déporté sur une planète bagne sans gardiens. Toni y a justement droit, la capsule est en approche. Beaucoup préféreraient qu’elle s’écrase plutôt que de découvrir leur destination. Loïc Daverat prend le contre-pied du scénario attendu par les lecteurs comme par les passagers. Il nous offre une conclusion positive. Un nouveau départ est toujours possible et il ne faut jamais abandonner une part d’espoir dans la nature humaine. À ce titre, cette nouvelle concluant ce numéro s’avère agréable.

    “Ronron” de Françoise Grenier-Droesch illustre la perte de repères jusqu’à en oublier son identité. Le refus de donner un nom, une surveillance constante et une médication adaptée concourent à ce but. Devenir un simple numéro interchangeable, voilà le but. Un petit regret : que ce ne soit pas plus entraînant, mais le propos est bien traité et explicite.

    Avec “Matricule 46/656”Alain Rozenbaum transpose le thème du prisonnier dans le monde de l’entreprise, du moins telle en est ma vision. Son interprétation ne manque pas de justesse. L’homme devient un être dépersonnalisé, une simple ligne dans une liste, qu’il est si simple de supprimer pour faire entrer du sang neuf, qui lui aussi fera son temps. Efficace et quelque part, inquiétant.

    Pour meubler des journées monotones, sans joie, un enfant observe souvent une photo qui le fait rêver jusqu’à ce qu’il y soit projeté parmi d’autres enfants. De quel côté de la barrière se situe-t-il ? Où se trouve la réalité ? Catherine Robert joue d’une certaine ambiguïté qui réussit à “La photo”. Même si les détails s’estompent rapidement après lecture l’image de cet enfant triste demeure.

    “Hôtel California” d’Ophélie Hervet se révèle court et sans surprises et ce ne sont pas les allusion à la chanson des Eaglesqui la rende plus attrayante. La fin est trop convenue.

    Une excellente idée que de faire le parallèle entre ce numéro 6 et la série « Le Prisonnier ». Il remet sur le devant de la scène cette série culte et offre aux auteurs un thème intéressant. Dans l’ensemble, ils ont su s’en emparer en le traitant de manière plus ou moins directe. 
    Une belle huitième livraison de « Gandahar ».


    Titre : Gandahar
    Numéro : 6
    Directeur de publication : Jean-Pierre Fontana
    Couverture : Claude-Henri Fournerie
    Type : revue
    Genre : Science-fiction, fantasy, fantastique
    Site Internet : l’association Gandahar ; Sa page facebook
    Période : juin 2016
    Périodicité : trimestriel
    ISSN : 2418-2052
    Dimensions (en cm) : 16 x 24
    Pages : 120
    Prix : 7 €

    http://www.yozone.fr/spip.php?article20039

  • Le puits (revue La piscine)

    La revue La piscine a retenu, pour son numéro 1 sur le thème de l'âme des lieux sans âme, mon sonnet classique titré "Le puits".

    Il s'agit d'un poème baignant dans une atmosphère fantastique et décrivant un puits abandonné.

    Impatiente, je suis, de découvrir cette revue.

  • Procession (L'écho de l'étroit chemin)

    Procession est un court texte rehaussé de deux haïkus, formant ainsi un haïbun. Il décrit une étrange procession vers un cimetière, dirigée par une femme vêtue de blanc. Ce récit à la base a été écrit dans le cadre d'un atelier où je devais m'inspirer d'une musique. Je ne pensais pas l'utiliser quelque part, mais je suis tombée par hasard sur l'appel à textes. Je n'avais jamais écrit d'haïbun, mais pourquoi pas tenter au départ d'un texte déjà dans mes fonds de tiroir. Celui-ci m'a semblé convenir, je lui ai ajouté deux haïkus et je l'ai envoyé sans trop d'espoir.

    Surprise, joie, et fierté donc de le voir retenu.

    Il paraîtra dans la revue L'écho de l'étroit chemin 21 à paraître ce mois-ci (septembre). Il s'agit d'une publication uniquement numérique dont je mettrai le lien dès que la revue sera disponible.

  • De vers et d'os aux éditions des deux crânes

    Suite de ma séance de rattrapage sur mes publications.

    De vers et d'os se retrouvera dans l'anthologie "Naissance des deux crânes", entourré de quinze autres textes. Il s'agit d'un poème classique, un sonnet précisémment, dans le respect des règles. Une publication qui me fait très plaisir. Jamais je n'aurais pensé placer un de mes poèmes dans une anthologie, je l'avais envoyé parce que le thème de l'AT l'avait inspiré et grand bien m'en a fait, il a été retenu.

    Le thème de ce poème ? Une sorte de rituel démoniaque. Pas évident de résumer un poème, mais je peux également dire qu'il baigne dans une atmosphère fantastique sombre. Et oui, même quand j'écris des sonnets, je reste dans mes thèmes de prédilection.

    L'anthologie devrait paraître à l'automne.

  • Gandahar 6 : le prisonnier

    La revue s'ouvre sur une présentation de l'artiste qui a illustré la couverture. Une très belle illustration qu'on doit à Claude-Henri Fournerie. Ensuite l'éditorial présente rapidement le thème de ce numéro.

    Ensuite vient une longue présentation fouillée et détaillée de la série mythique "le prisonnier" complétée par un  résumé de chaque épisode. Viennent ensuite les huit nouvelles.

    - Matricule 46/656 (Alain Rozenbaum) : dans un monde futuriste, le matricule 46/656 est embauché obligé d'une société. Forcé par divers moyens psychologiques et hypnotiques de travailler, il ne rêve que de sortir de ce monde clos situé sur une sorte de planétoïde minuscule. Bien aimé cette histoire où se cache une critique de la société de rendement.

    - La photo (Catherine Robert) : mon récit donc. Luc est un jeune garçon de 12 ans qui a perdu sa maman un an plus tôt. Depuis sa vie a changé en mal, il est souvent triste. En attendant son père, il rêve devant une photo trouvée, un paysage idyllique dans lequel il se retrouve bientôt. Et de fait, dans ce monde, tout semble merveilleux, un bonheur permanent entouré d'enfants comme lui. Mais voilà, tous semblent avoir oublié qui ils sont et d'où ils viennent. Luc, lui ne veut pas oublier, il veut retrouver son père. Sauf qu'il ne semble pas y avoir d'issue à son paradis forcé. Un mélange d'enfants perdus et de prisonnier qui j'espère plaira aux lecteurs.

    - Je t'y autorise (Bruno Pochesci) : à Bourg-le-bas, Mia ne pense qu'à s'échapper. Dans ce monde aseptisé où chacun semble oublier chaque jour le jour d'avant, Mia conserve des souvenirs jusqu'à six jours. Sa rencontre avec Neil va précipiter son plan d'évasion vers Bourg-le-haut. Une histoire où j'ai d'abord eu du mal à entrer, la faute à l'humour dont je ne suis pas une grande adepte. Mais au fil des pages, l'intrigue m'a happée dans ses lignes et j'en ressors avec une très bonne impression. L'idée qu'on ne comprend qu'à la fin est très originale.

    - Hotel California (Ophélie Hervet) : le prisonnier ici semble être dans un hôtel, mais tout lui paraît hostile. Il veut s'échapper, même par le suicide. Une histoire plus courte où la prison est plus psychologique que physique.

    - Ronron (Françoise Grenier-Droesch) : 699 est interné dans un hôpital. On le soigne pour son bien paraît-il, il est malade. Mais lui se sent bien, et se sent prisonnier de ces bâtiments ceints aux règles immuables et ternes. Il se sent surveillé par tous les chats qui accompagnent ou pas les malades. Il veut s'évader de ce lieu qu'il sent menaçant. Sympathique histoire dans un espace médical. J'ai beaucoup aimé.

    - Dimanche (Philippe Pinel) : numéro 6 se réveille dans une chambre blanche. Tout autour de lui est blanc, à tel point  qu'il ne distingue rien. Pourquoi est-il là ? Et peut-il en sortir ? Histoire intéressante, surtout pour sa chute en fait à laquelle je ne m'attendais pas.

    - Superpositions (André Woodcock et Thierry Fernandez) : Factoriel 6 est prisonnier d'un complexe situé sous l'eau. Il ne sait plus très bien qui il était et ne sait pas non plus pourquoi ou comment il est arrivé là. Histoire qui nous propose des créatures non-humaines en guise de protagonistes. Concept sous-jacent original.

    - Toni s'enfuit (Loïc Daverat) : Toni est condamné à la déportation vers une planète-prison et ce qu'on raconte des planètes-prison est terrifiant, mais Toni est déterminé à tenter sa chance, malgré tout. Bien aimé ce récit qui explore une idée que j'ai eue il y a longtemps et que je n'ai jamais concrétisée.

    J'ai beaucoup aimé ma lecture. Les prisons, qu'elles soient physiques, psychologiques, réelles ou imaginaires, c'est un thème qui m'accrohe et que j'explore assez souvent dans mes récits les plus sombres, je ne pouvais donc qu'adhérer à une telle anthologie.

  • Camarade, dans La folie aux Editions Jacques Flament

    Je remarque que je n'ai pas parlé de mes acceptations de textes récentes. Il est temps de remédier à cela. En commençant donc par l'anthologie "La folie" aux Editions Jacques Flament.

    "Camarade", mon texte donc, est une histoire courte qui raconte l'amitié particulière entre un petit garçon et son camarade imaginaire. Mais tout n'est pas aussi simple qu'il y paraît.

    Difficile de résumer un récit court, on fera avec la ligne précédente.

    La publication de ce texte m'a fait très plaisir, car il est pour moi particulier. Suite à quelques problèmes, j'ai cessé d'écrire pendant à peu près trois ans et cette histoire est la première que j'ai produite après cette pause. Ensuite, elle a traîné sur mon disque dur jusqu'à maintenant (plus de quatre ans qu'elle prenait la poussière). Quand j'ai vu l'appel à texte demandant des histoires très courtes, j'y ai repensé. Mes bêta-lecteurs de l'époque (que je remercie) m'en avait dit du bien. Pourquoi ne pas la tenter, même si je n'y croyais pas trop (mais comme je ne crois jamais trop, ce n'est pas significatif). Et j'ai bien fait.

    J'attends maintenant la suite et il me tarde, comme toujours, d'avoir le bouquin entre les mains.

  • Gandahar 6 bientôt en vente

    Visuel gandahar 6

    Ca en jette, non ? Je suis impatiente de le découvrir.

  • La photo (dans Gandahar 6)

    Il y a deux jours je recevais un mail m'annonçant que ma nouvelle "La photo" était retenue pour la revue Gandahar n° 6 sur le thème du "Prisonnier", hommage à la mythique série des années 60. Grande joie, bien sûr, comme pour chaque texte plébiscité par un(e) anthologiste.

    La photo raconte l'histoire de Luc, un jeune garçon d'une douzaine d'années ayant perdu sa maman dans un accident qui a laissé son père handicapé. L'enfant, dont la vie a fort changé depuis le drame, attend seul dans l'appartement que son père rentre. Il regarde une photo trouvée dans un livre, un paysage bucolique de gamins s'amusant sur un lac. Le cliché est magnifique, et il s'endort dans sa contemplation. Lorsqu'il se réveille, il est ailleurs : il a rejoint le monde de de la photo, un monde superbe, remplis de gosses, où tout paraît merveilleux. Chacun semble des plus heureux. Mais bien vite, Luc se rend compte qu'ils ont tous oublié leur vie d'avant. Et lui ne veut pas oublier son père. Il veut rentrer, mais sortir de cet endroit s'avère vite impossible.

    Je n'ai pas écrit cette nouvelle spécifiquement pour l'appel à textes, elle date de plus ou moins trois ans, quasiment mon premier écrit après une période assez longue de vide créatif. Elle n'avait pas vocation à chercher sa place quelque part, mais le thème de Gandahar m'a semblé lui convenir, j'ai donc modifié un peu la fin, et j'ai tenté ma chance avec le résultat que l'on connaît.

    Plus qu'à attendre la publication maintenant. Et il me tarde. Pour moi, cela reste un événement important dont je ne me lasse pas.

  • "Morts, dents, lames II" nominé au prix Masterton 2016

    Le titre dit tout. L'anthologie "Morts, dents, lames II" dans laquelle figure ma nouvelle "15 minutes avant de mourir" est dans la sélection du premier trimestre pour le prix Masterton catégorie nouvelles. Alors, je n'ai qu'une toute petite part dans cet honneur, mais cette toute petite part me remplit de joie.

    Soumis par Marc Bailly le mer, 27/04/2016 - 16:00

    Pour le premier trimestre 2016, le jury du Prix Masterton a retenu :

     

    Romans francophones

    • Anthelme Hauchecorne : Le Carnaval aux corbeaux, Chat Noir
    • Frédéric Czilinder : Wake the dead, Éditions Armada

     

    Nouvelles

    • Morts Dents Lames II, Éditions La Madolière
    • Greg Hocfell : SK, Éditions L'ivre Book

    http://www.phenixweb.info/Prix-Masterton-2016-selection-du-premier-trimestre

  • Morts, dents, lames II

    Morts, dents, lames II est l'anthologie dans laquelle est parue ma nouvelle "15 minutes avant de mourir". Ca me fait toujours bizarre de commenter un bouquin dans lequel je parais, mais j'aime pourtant en donner une chronique. Dans l'ensemble, le résultat est concluant.

    - È una cosi bella notte (Erika Lionel) : un des textes les plus courts, assez classique, mise en bouche sur fond de vengeance. Agréable à lire.

    - Les petits monstres de Billy (Cécilia Lépine) : Billy et cinq camarades, tous mômes blessés par la vie, ont décidé de se donner mutuellement la mort, jusqu'à ce que le dernier se suicide. S'ensuivent une série de meurtres presque poétique tout autant que très violent. Beaucoup aimé.

    - La tentation du saint (David Mons) : André vient de se faire virer par son pervers patron, après une jolie humiliation. Dans le taxi qui l'emporte, il se voit proposer la place du diable, mais il doit faire ses preuves. Belle revisite des tentations du démon, original et imaginatif. Bien cruel aussi. Beaucoup aimé également.

    - Le rugissement du concombre (Ludovic Klein) : Tony organise un barbecue et y croise une gothique vegan qu'il ne peut s'empêcher de moquer. Mais le voilà bientôt aux mains d'une folle qui lui ordonne de tuer une vache. Un récit, amusant sur sa fin, qui défend la cause animale. Bien écrit, mais moins mon genre.

    - Coup pour coup (Thomas Spok) : Eugène a une particularité bizarre : grâce au sang il se régénère de ses blessures. Sa voisine Marie, femme battue, au courant, ils sont liés par une sorte de contrat qui empêche Eugène d'intervenir dans les scènes de ménage en échange du précieux liquide. Déclinaison originale du mythe du vampire. Un peu bref cependant.

    - La méthode du docteur A. (Stephane Croenne) : Alba, subitement, se voit atteinte d'une étrange maladie : sa vie l'a quittée, semblant coller à son état d'esprit presque mort. On lui indique le docteur A. qui peut la guérir. Mais qui est cette docteur A. et quelle est son étrange méthode ? Singulier, peut-être pas assez sombre à mon goût.

    - Zombie walk (Bruno Pochesci) : durant une zombie walk, le protagoniste cherche une proie. La nature de la manifestation ramène les risques de ses plaisirs bestiaux proche de zéro. Bien écrit, entraînant, mais sans surprise. Bien aimé malgré tout.

    - In nomine Patre, et Filii, et Spiritus Sancti (Véronique Gault) : Ernest est un clodo sur le point de roupiller dans son coin de rue après s'être enfilé la bibine quotidienne. Mais ce qu'il ne sait pas c'est qu'il est surveillé. Assez classique.

    - Le fantasme (Thomas Spok) : Marie et Antoine s'expriment devant un thérapeute, parlent de violence. Bref, peut-être trop bref, mais les passages du début sont forts.

    - Un autre homme (David Misergue) : Daniel est subjugué par une Porsche. Bien que hors de ces moyens, il ne peut s'empêcher d'accepter un essai au volant. Quel plaisir. Mais rien ne se passe comme prévu. J'ai beaucoup aimé la fin, je ne m'y attendais pas.

    - Felis Supplice (Cancereugène) : Jeanine, retraitée de services secrets, retrouve son chat éventré. Ses anciennes relations lui permettent de trouver rapidement le coupable de cette abomination : Kader, un môme psychopathe du quartier. Qu'importe son âge, il doit payer. Déjanté est le terme le plus approprié pour ce récit haut en couleurs. Beaucoup apprécié.

    - 15 minutes avant de mourir (Catherine Robert) : ma nouvelle donc. Que feriez-vous si vous appreniez qu'il ne vous restait que quinze minutes à vivre ? Julien a trouvé une manière originale de passer ses derniers instants.

    - Ice (s)creams (Sébastien Parisot) : Hélène est réveillé par une envie littéralement irrésistible de glace à la vanille. Elle n'est pas la seule : Stefan, son mari, et Thimotée son fils ressentent le même attrait. En manque ils partent en expédition pour en trouver. J'adore ce genre de récits décalés qui prennent un élément banal et le transforme.

    - Le verre de l'amitié (Thomas Spok) : Octave réclame un verre dans son bar habituel. Ses amis lui refusent, malgré son histoire d'infidélité comme excuse à la tentation, et tentent de le rassurer. Mais un inconnu commet la gaffe de suggérer qu'il y a peut-être du vrai. Assez étrange, mais qui se lit.

    - Viande fraîche (Cancereugène) : un vieillard survit cloîtré avec un stock de viande de cheval. Il ne peut manger que ça, rien que ça et son stok diminue. Beau récit, sombre et désespéré.

    - Beautiful people (Guillaume G. Lemaître) : Delphine revit la mort d'Hélène, sa meilleure amie lorsqu'elles étaient enfants, celle qu'elle a voulu laisser derrière elle, pour enfin pouvoir se fondre dans la masse, tandis qu'Hélène continuait à subir les brimades de ses camarades de classe. Récit sur le harcèlement à l'école. Beaucoup aimé le ton froid et dur.

    - L'oeil du Diable, la main de Dieu (Emmanuel Delporte) : les camps de concentration sont à l'honneur dans cette nouvelle, ainsi que toute leur horreur, et la difficulté d'oublier. Alors reste la vengeance. Récit prenant et horrible parce que basé sur des histoires réelles.

    - Une lutte biologique (Julie Limoges) : un orphelinat, la nuit, et un cafard dont on ne sait s'il est réellement insecte ou s'il est une représentation des enfants. Un cafard aux appétits pervers, le cauchemars de tous ces mômes. Et puis l'araignée, peut-être la solution. Un très beau récit, dans le sens très prenant, très bien écrit.

    - Quitte ou double (Géraldine Blondel) : Fabrice effectue un petit boulot dans la nouvelle maison où il va emménager avec femmes et enfants. Puis soudain, il se retrouve au milieu d'un jeu de téléréalité organisé par des extraterrestres. Il doit trouver la porte de sortie pour pouvoir oublier et reprendre sa vie. Mais les spectateurs sont là pour le berner ou le guider avec des visions désagréables souvent. Un texte sympa avec une fin glaçante.

    - Ô douce enfance (Barbara Cordier) : Lilian est un petit garçon de CM1, solitaire dont les parents sont presque toujours absents, surveillé par des gouvernantes successives. Lilian est aussi fort avancé pour son âge et tout ce qui forme le monde adulte l'obsède, il voudrait tant l'être aussi. J'aime ce genre de récit où l'enfance n'est pas innocente.

    - Chez Jeanne (Pénélope Labruyère) : Jeanne tient un restaurant, le seul client ce jour-là est Stephane, une connaissance d'école, un mauvais souvenir. Après lui avoir cédé, Jeanne le tue. Ensuite, il faut se débarasser du corps. Original de glisser des recettes de cuisine, que j'ai lue malgré mon peu de goût pour l'art culinaire et ça m'a plu.

    Une bonne anthologie avec des récits variés, plus ou moins violents, et bien écrits. Je suis contente d'y figurer.

  • Ténèbres 2015

    Ténèbres 2015 Very Happy (vous pensez bien que j'ai sauté dessus pour le lire).
    C'est du bon.
    A mille lieues de Graceland : une histoire de zombies sur fond de musique. Les zombies c'est vu, mais le côté musical donne son charme à la nouvelle.
    Péché de chair : bon, ce n'est pas à moi de commenter hein !  Rolling Eyes 
    L'amour, la haine et la mer d'ordures si belle : le récit de deux enfants à l'imagination débordante et l'amour du garçon qui attend des années le retour de son amie. Mais l'amour peut-il survivre aux années d'absence ? Sympathique avec une touche de mystère pour la fin.
    Le sport de la mort : une autre histoire de zombies. Encore une fois, c'est l'angle qui est intéressant, avec une approche via les cascades des protagonistes.
    La décharge : la nouvelle la plus longue de l'antho (le double de la mienne qui se trouve donc en deuxième position au nombre de pages). Presque un conte pour enfant, tendance fantasy. Bien écrit, original, mais moins mon genre.
    C'était la fin : sérial killer. Et sa mère. Et le spectre de la jeune fille assassinée au début du récit. J'ai bien aimé cette histoire violente.
    Les neuf vies du docteur Kelly : un homme obsédé par la mort se met en tête de vivre d'autres vies en marge de la sienne, un peu comme la légende du chat et de ses neuf vies. J'ai beaucoup apprécié l'originalité de ce texte.
    Nouveau départ : un tueur à gage accepte la proposition d'une nouvelle vie. Pas le choix. Mais qui piégera l'autre ? Peut-être un peu convenue, mais j'ai aimé.
    Au fond du puits : dans un internat, une adolescente est victime de phénomènes étranges dans lesquels prennent part un puits abandonné et un jeu d'échecs. Classique et bien fait.
    La nuit, le sang : une troisième histoire de zombies qui vaut pour sa fin.
    La tache : beaucoup aimé ce récit d'une tache dans la main du protagoniste. Une tache inhabituelle.
    La cave de Mme Morveburger : classique histoire fantastique, intéressante.
    Ses longs cheveux brillants : un homme qui cherche à aider des esprits à partir. Un sacerdoce pour lui, une rédemption aussi. Joli récit.
    Corps étranger : amusante et originale que cette histoire de trous apparaissant à la suite d'un tremblement de terre dans la maison de l'héroïne.
    Hanako-san y es-tu ? : la nouvelle d'Henri Bé, que je connaissais déjà, mais que j'ai relue du coup et je la trouve toujours aussi bonne. Une excellente variation sur le sujet des légendes urbaines. Maîtrisée.
    Quatre heures du matin : dans une station essence, la nuit, une étudiante, un job d'été, une étrange rencontre. Sympa.
    Grossesse : très belle histoire sur la grossesse impossible d'une femme ayant subi le traumatisme de l'ablation de l'utérus. Pleine d'émotion, avec une jolie fin. Ce n'est pas le genre que je préfère, et pourtant, beaucoup appréciée.
    Lamentations et limonade : original récit sur des "fantômes". Vraiment beaucoup aimé.
    Par delà la tombe : une petit fille, un enlèvement, le désespoir, et puis l'après. Pas mal même si j'aurais préféré une fin plus originale.
    Sous la neige : un petit garçon imagine que la neige est une multitude d'insectes. Personne ne le croit, bien sûr. Une histoire sympa.
    Un accueil glacial : histoire de fantômes et de vengeance. Assez classique mais qui se lit avec plaisir.

    Au final, un recueil où je suis fière de figurer parmi tout un tas de bonnes histoires.

  • Le jeu du mort, dans L'almanach des vampires 2

    Cette anthologie qui reprendra donc ma nouvelle "the game of death" dans sa version originale francophone sous le titre "le jeu du mort" paraîtra début septembre.

    J'y partagerai l'affiche avec 15 autres auteurs pour un total de 23 nouvelles revisitant les mythes vampiriques. La préface sera signée Jean-Marc Lofficier. Bonheur supplémentaire, j'y cotoierai Henri Bé, Dola Rosselet, Zaroff et Artikel Unbekannt, quatre auteurs que j'aime particulièrement.

    Plus qu'à patienter jusque la rentrée.