Le miroir du damné (Frédéric Lyvins - J.B. Leblanc)

Une lecture numérique de ce roman paru chez Séma Editions alors que je suis réfractaire au numérique, comme quoi tout arrive. Dans le petit village isolé de Tarsac, le meurtre du jeune Fabiani amène sur les lieux le lieutenant Courtas. Peu aidé par les villageois ou le chef de la police municipale, l'inspecteur soupçonne vite qu'on lui cache des choses, mais quoi ? Son enquête piétinne tandis que d'autres morts étranges surviennent. Toute l'affaire paraît étrange et aucune pièce du puzzle ne semble vouloir s'embôiter avec une autre. Kalvyn Brimac, lui, est revenu au pays pour enterrer son père, mort d'une crise cardiaque lui a-t-on dit, mais est-ce aussi simple ? Le jeune agent immobilier cherche à comprendre, à se pardonner aussi sa longue absence, l'abandon de son père enfermé dans sa tristesse depuis la mort de sa femme et de son fils cadet. Et si tout avait un rapport avec le réducteur, ce natif insoupçonnable qui douze ans plus tôt s'était mis à massacrer des enfants ? Les habitants craignent cette hypothèse. Et dans l'ombre, un miroir particulier pèse sur le village.

Une lecture très plaisante. J'ai apprécié l'histoire sous forme d'enquête. Je n'aime pas les intrigues policières, sauf si elles se couplent à du fantastique bien présent, et c'est le cas ici. Ce récit de village hanté/possédé par une entité maléfique est entraînant, captivant même. Les personnages principaux sont bien fouillés, avec du corps, et même les personnages secondaires possèdent une chair suffisante que pour les rendre intéressants. J'ai retrouvé dans ce roman une ambiance qui m'a fait penser à B. R. Bruss (enfin, je n'en ai pas lu beaucoup, mais de ceux dont je me rappelle, les thèmes sont plutôt proches : intrigue policière fantastique, village reculé et refermé sur lui-même, personnages presque impuissants, vision assez sombre du pouvoir des hommes contre le mal, même la fin me fait un peu songer à Steiner). Cette histoire fleure bon les mythiques Angoisse. Quelques bémols légers (si, si, il faut en trouver, autrement c'est pas drôle). J'ai remarqué plusieurs coquilles/fautes au long de ma lecture, et j'ai été un peu déçue par les personnages de Brimac et de Susan, sa petite amie. Je pensais que leur rôle serait plus important vu la place qu'ils prenaient. Rien de bien grave, et surtout rien qui ne m'ait gâché ma lecture. Donc, résultat positif sans aucun doute.

 

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