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Hammour (Bruno Pochesci)

Elyah et Hugo s'haimment d'hammour, mais la guerre contre les Vall's les sépare en les incorporant à des tâches différentes, lui chez les Thartarots, régiment où l'espérance de vie avoisine les trois semaines, elle chez les Maharis, groupe d'espionnes payant de leur personne pour obtenir des renseignements. Par hammour, ils se jurent de maintenir et de s'en sortir. Mais est-il possible de tenir bon face à la bêtise humaine, à l'horreur, à la mort, à la violence ?

Quel roman étonnant. Est-ce que j'ai aimé ? Et bien, oui. Et pourtant, c'était loin d'être gagné. J'étais vraiment pas la cliente idéale. Le côté déjanté (mais est-ce le bon mot) de l'écriture m'a un poil rebuté au départ, et j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'univers de l'auteur. Mais force est de reconnaître qu'au fil des pages, on ne peut qu'y pénétrer dans cet univers. Non seulement y pénétrer mais aussi adhérer à son monde un peu fou tout autant qu'horrible. Car ce roman alterne les scènes amusantes, émouvantes, dures, voire même un brin dérangeantes. Le niveau d'écriture est élevé, mais surtout extrêmement maîtrisé, car il faut une sacrée maîtrise pour gérer cette façon d'écrire. Bruno joue avec la langue, les langues, avec une réelle maestria. Et c'est cette écriture inhabituelle qui si elle m'a gênée pendant peut-être un quart du bouquin a aussi fini par m'attraper dans ses filets. L'auteur profite aussi de sa science-fiction pour tacler certains aspects négatifs de notre société, cela sans avoir l'air d'y toucher. J'aime bien.

Au final, je dirais que ce livre est étonnant, un chouïa rébarbatif dans son accroche, mais fascinant et addictif, on s'attache aux personnages, et on les suit jusqu'au bout, vivant avec eux dans ce monde étrange, espérant et souffrant en leur compagnie. Et puis la fin, je m'étais imaginée autre chose, mais à y réfléchir (ou sans réfléchir même), j'aime autant la fin choisie par l'auteur.

 

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