Greta par Perroccina

Perroccina m'a fait le plaisir d'une lecture de "Greta". Alors qu'elle n'apprécie pas du tout le genre, elle s'est néanmoins appliquée à rédiger une petite critique qui me fait très plaisir. Merci Perro.


J'ai fini la lecture il y a un moment déjà. En fait j'ai lu presque de façon boulimique. Autant mettre tout de suite les choses au point, j'ai vraiment du mal avec ce genre de littérature ce qui va rendre mon commentaire très ambivalent. Sur la première moitié du bouquin j'attendais, impatiente, la raison d'être de toute cette cruauté en apparence gratuite. Sur la seconde moitié (moins la fin qui je l'avoue est particulièrement percutante) je lisais sans plus parvenir à rentrer dans le récit : c'était trop pour moi. Pourtant au-delà de ça je n'ai pu qu'admirer l'imagination de Catherine car après chaque sévisse, je pensais "ce n'est pas possible de faire plus, pas possible de faire autre chose" et la page suivante m'entrainait encore un cran au dessus dans l'horreur et la dépravation. Alors non Catherine, je n'ai pas fait de cauchemar mais j'ai été pas mal perturbée par cette lecture. 
Pour en revenir au final, que je ne dévoilerai pas, il n'explique rien de plus, en revanche il est totalement inattendu et a autant de force qu'un bon final de nouvelle. A cause du prologue on sait comment ça va finir, en revanche on ne sait pas par quel moyen et finalement contre toute attente, c'est Greta qui gagne face à l'organisation car à ce moment-là elle retrouve son humanité, cette humanité dont elle-même se croyait désormais débarrassée.
Quand j'ai lu le prologue, cela m'a rappelé Antigone d'Anouilh. Au début de la pièce Antigone explique que c'est un drame et que ça va mal finir, elle emploie l'expression "le sale espoir", il ne faut pas attendre de happy-end, et elle aussi, d'une certaine façon, gagne contre son oncle. 
Voilà, je ne sais pas si mon avis compte vraiment car je suis réfractaire à ce genre littéraire et pour ce récit je n'ai pas fait exception.

 

 

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