Vendredi 13

Prise d'une envie subite, alors que cette saga ne m'avait jamais attirée, j'ai enchaîné les dix déclinaisons de la légende de Jason Voorhees. Première chose, j'étais depuis bien longtemps déjà, persuadée d'avoir vu au moins un ou deux films de la licence. Et bien non, rien, nada, pas un des opus ; pas une des scènes ne m'a rappelé quelque chose. Étrange. Soit, je ne me rappelle de rien de ce que j'ai pu regarder il y a des années, soit je me rappelais de choses que je n'ai pas faites. La première est plus rassurante n'est-ce pas. Revenons-en à nos moutons. L'histoire est centrée sur le personnage de Jason, mort noyé enfant dans le lac de Crystal lake. Deux décennies plus tard, Jason revient pour se venger et zigouille tout ce qui bouge autour de son lac, à commencer par une bande de mono ayant rouvert la colo. Jusqu'au numéro sept de la série, on déroge peu à cette règle, l'action se situe toujours autour du lac, dans les bois, parfois dans des maisons isolées. Au huitième, pour se renouveler peut-être, on change le lieu de l'action en commençant par un bateau qui remonte vers New York puis par New York lui-même, tandis que le dix visite carrément l'espace et le futur.

Si le premier a le mérite de la surprise (même si pas vraiment non plus, vu tout ce qui a été dit et écrit sur ces films) - je ne m'attendais pas par exemple à l'identité du tueur- , ensuite, cela devient répétitif puisque l'histoire ne change jamais : une bande de jeunes (auxquels, on rajoute parfois, un adulte ou l'autre, et parfois un enfant) qui se retrouvent autour de Cristal lake et l'irruption de Jason qui dézingue à tour de bras et de toutes les façons qui se présentent à lui. Jusqu'aux détails qui se répètent en clichés récurrents : un orage, des voitures pourries qui ne démarrent pas, le perso sauvé toujours féminin, des parties de jambes en l'air qui finissent sous l'ire de Jason, quelques nus disséminés, un perso un peu bouffon. A l'exception des numéros quatre, cinq, et six qui présentent un personnage récurrent, les personnages changent à chaque fois. Dans ces trois déclinaisons, Tommy affronte le tueur au masque de hockey, d'abord en tant qu'enfant, ensuite en tant que jeune adulte et malgré le scepticisme des autres et de la police, ça donne une petite nouveauté intéressante. Les opus huit et dix permettent donc de changer d'endroits, mais au fond, et en tout cas, pour le huit, rien ne change. Quant au neuf, il a choisi de la jouer "le monstre doit trouver un membre de sa famille" un peu comme ce fut le cas dans Halloween et dans Les griffes de la nuit, ce qui fait que question originalité, on ne s'y retrouve pas non plus. Le dix, à ce niveau, propose au moins du vrai changement : Jason se retrouve cryogénisé après une lutte avec une scientifique. 455 ans plus tard, on les découvre, on les emmène dans l'espace, on soigne la femme, on examine le cadavre de Jason, qui bien sûr se réveille et entame son boulot de boucher. Si sur le fond, c'est pareil, au moins, on a un peu plus de dépaysement. Donc, une saga assez répétitive, mais qui peut plaire par les massacres perpétrés par Jason. Détail amusant, dans le premier film, Jason change de nom dans la version française et devient Jacky, ce qui peut surprendre tant on est habitué à son patronyme légendaire.

 

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