Alien : Convenant

Cet opus prend suite dix ans après Prometheus. L'USCSS Covenant vogue vers Origae-6, planète aux conditions idéales pour une colonisation. A son bord, cryogénisés quinze membres d'équipage, 2000 colons, et 1140 embryons. Seul Walter, l'androïde, n'est pas en hibernation et s'occupe de l'intendance du vaisseau. Une éruption stellaire non détectée provoque de lourds dégâts et réveille l'équipage, tout en tuant le capitaine et quelques colons. Après les réparations, le Covenant perçoit un étrange signal venu d'une planète proche. Peu désireux de se rendormir, l'équipage décide d'aller à la source malgré l'opposition de Daniels, la veuve du capitaine Branson. Après un atterrissage houleux, ils découvrent des conditions de vie optimales, meilleures que celles estimées sur Origae-6. Le docteur Oram et Ledward partent de leur côté pour prélever des échantillons biologiques, mais Ledward est infecté par un spore invisible et tombe malade, tandis que le reste du groupe, lui fait route vers le point d'émission du signal et qu'un des hommes est également infecté. Le docteur Oram, affolée par l'état de son équipier, le ramène au vaisseau. Bientôt, une créature, le néomorphe, s'extirpe du corps du blessé et s'attaque au docteur, que Faris, la pilote, terrorisée, a enfermée avec le monstre. Dans la panique, Faris tire sur des explosifs, tout est détruit. De leur côté, l'autre groupe continue d'avancer et une deuxième créature éclôt pour attaquer aussitôt la patrouille. Walter sacrifie sa main pour sauver Daniels, et l'arrivée de David, l'androïde, unique rescapé du Prometheus, fait fuir les deux monstres. Après avoir tenté de rejoindre la navette, et l'avoir vue exploser, les hommes accompagnent David vers son refuge, une immense bâtisse, tout autant qu'une gigantesque nécropole où toute vie a été éradiquée dans des souffrances effroyables. L'horreur pour les explorateurs est loin d'être terminée.

Suite de Prometheus, qui peut néanmoins être regardée à part, Covenant se rapproche un peu plus du modèle de la tétralogie d'origine. Les questionnements existensiels assez lourds du premier opus restent néanmoins présents mais mieux équilibrés. Un progrès donc. Et le rôle de David, l'androïde qui se rève créateur est intéressant. Le film, comme tous ses prédécesseurs, propose aussi un personnage féminin fort, héros central de l'intrigue, mais qui n'a pas le charisme de Sigourney Weaver. On ne peut cependant pas dire qu'on retrouve l'univers des quatre premiers opus, malgré les créatures. Il manque la tension générée à l'époque, peut-être par le choix de ses lieux clos (respectivement, un vaisseau dans l'espace, une base fermée sur elle-même, une prison tout aussi hermétique, et à nouveau un vaisseau). Ici, la tension n'est pas énorme, aucun sursaut de surprise à une attaque. Je dirais que le film est plus proche de l'aventure que de l'horreur de science-fiction. Cela-dit, j'ai aimé malgré tout, en voyant cela comme une autre approche du mythe.

 

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