Articles de catherinerobert68

  • Hunger games 3, parties 1 et 2

    Katnyss a été sauvée à la fin des jeux de l'expiation, mais Peeta se retrouve aux mains du capitole. Les rebelles veulent faire de la jeune femme le visage de la révolte, celle-ci n'accepte qu'à la condition que les prisonniers du capitole soient libérés. Rien n'est simple pour Katnyss confrontée aux horreurs de la guerre et qui aimerait tant la paix. Tandis que Peeta, contrôlé par le président, semble avoir retourné sa veste, la jeune femme lutte avec son ami d'enfance pour libérer le peuple. Le président, lui, est obsédé par la vainqueur des jeux, et refuse de rendre les armes.

    Fin de l'histoire de Katnyss et toujours sympathique à regarder, même si c'est pétri de bons sentiments derrière les horreurs du monde décrit. L'ensemble manque peut-être d'un peu d'audace, mais le récit est assez solide que pour plaire et les personnages assez fouillés que pour être crédibles. Au final, après les quatre opus, j'en retire un avis positif, même si c'est plus ciblé young adult.

  • Dead valley

    Briggs, Daniel, et Anthony partent fêter l'anniversaire de Josh dans le désert où est organisée une soirée. Après une nuit d'ivresse, de danse, de musique, et de trips psychotropes, les quatre amis, rejoints par une jeune femme rencontrée sur place, Ambre, préfèrent attendre avant de redémarrer le matin. Mais lorqu'ils s'y décident, ils découvrent leur véhicule fracturé, dévalisé, et sans batterie. Les voleurs ne peuvent être que les jeunes motards aperçus un peu plus tôt en train de tirer sur des boîtes de conserve. Décidés à récupérer leur batterie, trois d'entres eux partent à la recherche des pillards, tandis qu'Anthony et Ambre les attendront. Ces derniers retrouvés par les deux jeunes se retrouvent bientôt dans une situation très délicate, avant que leurs compagnons ne surviennent et ne mettent fin au péril en tirant sur l'un des agresseurs. Plutôt que d'avoir réussi à arranger leur situation, ils n'ont fait que l'empirer, car maintenant, ils vont devoir faire face à une meute d'habitants du coin, tous un minimum dément. La nuit sera longue, et la survie difficile.

    Un film sympa qui ne brille certe pas par son originalité, mais qui se laisse regarder avec plaisir.

  • Louve T6 : La reine des alfes noirs (Surzhenko - Yann)

    Maintenant que Louve sait que son père est vivant, elle ne supporte pas l'attentisme de sa mère, elle voudrait partir à Bagdad rejoindre Thorgal. Mais sur son chemin (très tôt sur son chemin), elle rencontre Tjahzi qui recherche justement Thorgal dont il espère une aide face aux alfes noirs qui oppriment son peuple, le forçant à tenter de couper les racines d'Yggdrazil, l'arbre mythique qui supporte les mondes. La gamine décide de remplacer son père et de libérer les nains. D'un autre côté, Vigrid, le dieu amoureux d'Aaricia, déchu par Frigg, s'est rangé du côté des alfes noirs.

    Comme maintenant chaque fois, j'ai beaucoup apprécié cette histoire un peu plus destinée aux enfants (bien que restant parfaitement lisible par les adultes). Yann offre son rythme qui donne une histoire où l'on ne s'ennuie pas une seule case et Surzhenko nous régale de son trait proche de l'ancien Rosinski.

  • Greta par Corvis

    En fouinant sur la toile, j'ai découvert cette critique de Greta. Me voilà toute retournée, toute chamboulée, toute rougissante. Mais qu'est-ce que ça fait du bien. Mille mercis à Corvis.

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    Greta : Ouaaaaaahhhh... J'ai commencé, curieux, et un peu dubitatif aussi, m'attendant déjà à l'accumulation de sévices bas du front sans scénario commune aux films de nazisploitation dont Greta se revendique. J'ai pas lâché le bouquin avant d'avoir fini, deux heures plus tard. C'est très dur (très très dur, et c'est pas une question de gore ou d'horreur graphique, c'est dans ce que ça raconte que ça se passe), très violent, mystérieux et fascinant, ce parcours d'une bourreau devenue victime nous dévoile sans concession, jour après jour, la succession de tortures physiques et surtout psychologiques endurées par les détenu(e)s de ce pénitencier. Une telle description de l'enfer sur terre que j'ai vraiment cru au twist final fantastique qui nous dévoilerait que les protagonistes sont morts et damnés. Mais non, même cette révélation fantasque qui viendrait "adoucir" le propos ne nous est pas accordé, c'est un gouffre sans fond, un désespoir sans nom, ça fait d'autant plus mal au coeur qu'on imagine très bien la chose crédible dans certains lieux reculés du monde. Glaçant au dernier degré.

  • Cabin fever

    Cinq jeunes partent en vacances dans un chalet perdu dans les bois d'un coin où ne réside que quelques bouseux. Très vite, l'un d'eux rencontre un ermite du coin. Après lui avoir tiré dessus par accident, il se rend compte que celui-ci est malade. Il s'enfuit et ne raconte rien à ses amis de sa mésaventure, mais le soir venu, le malade, de plus en plus mal en point, se pointe à la cabane. Effrayés, les jeunes le chasse par des moyens radicaux qui bousillent également leur véhicule. Les voilà bloqués sur place et bientôt atteint eux aussi par le mal, et cette infection est impitoyable.

    J'ai vu ce film il y a déjà longtemps et ne m'en rappelais plus que l'idée de base : des jeunes dans les bois et une maladie dégueu et contagieuse. J'ai pris beaucoup de plaisir à  le revisionner. L'histoire est bien foutue, les effets gore sympa sans non être le seul intérêt du film. Quelques passages marrants, un casting d'acteurs pas mal, un bon moment quoi.

  • 36 synopsis (Jean-Pierre Andrevon)

    J'ai reçu ce fin bouquin, une cinquantaine de pages, avec une commande passée chez Dreampress. Petit cadeau sympa et livre qui m'a intriguée. J'ai commencé à le lire le jour-même. Jean-Pierre Andrevon y compile donc 36 synopsis d'histoires non-écrites, chacun d'eux faisant d'une demi-page à maximum deux sur l'ensemble. Vraiment sympathique à lire, et si bien sûr, pour certains on sent le synopsis pas encore abouti, sur beaucoup, on a l'impression de lire des courtes nouvelles, certaines étant publiables en l'état.

    En tout cas, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette petite chose. Alors, si vous avez l'occasion, pourquoi pas tenter.

  • Planète hurlante

    Dans ce film tiré d'une nouvelle de Philip K. Dick, Nouveau modèle (titre original : Second variety), une guerre fait rage depuis plusieurs années. Opposant la NBE, qui veut continuer la production de bérylium sur la planète Sirius 6 aux colons et scientifiques sur place trop exposés à de mortelles radiations, ce conflit semble ne pas vouloir s'arrêter. Pourtant, un soldat de la NBE tente une approche du bunker des soldats de l'alliance pour leur remettre un message proposant une armistice. Déchiqueté par les hurleurs, ou épées, le malheureux n'établira pas le contact, mais le message parviendra néanmoins à la faction adverse. Bientôt, Hendrickson, le commandant du groupe, se rend compte que des magouilles, mensonges, et autres traîtrises indiqueraient que tout n'est pas aussi limpide. Dans le même temps, il découvre que les hurleurs conçus par l'alliance pour les protéger s'auto-modifient. Avec une jeune recrue fraîchement arrivée, il décide de se rendre vers le poste de commandement ennemi. Jusqu'où les épées ont-elles évolué ?

    Un film bien sympa. Ça manque peut-être un peu de morts à mon goût, mais l'intrigue est agréable à suivre, même si la fin est plutôt consensuelle.

  • Morts, dents, lames II par Sonia Kayseri

    Une jolie critique de Morts, dents, lames II par Sonia Kayseri sur Babelio. Merci à elle.

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    SoniaKayseri17 juin 2016
    Livres 3.00/5
    Anthologie d'épouvante et de terreur. Certaines nouvelles m'ont enthousiasmée, d'autres un peu moins. En revanche, il faut reconnaître une véritable originalité dans l'idée, ou dans le traitement de certains textes. 
    En quelques mots, je commence par ce qui fâche : j'ai eu parfois du mal avec les titres qui se complaisent un peu trop dans l'ultra-violence ou le gore. La violence pour la violence, et l'exposé sur plusieurs pages de scènes sadiques et macabres ont tendance à refroidir mon intérêt de lectrice. Pour mémoire, le texte "L'oeil du diable, la main de Dieu" m'a posé problème : avec un sous-titre "hommage à la violence", on fonce tête baissée dans les camps de concentration, avec Mengele, et des nourrissons écrabouillés à coup de gourdin ? Vraiment ? Dommage, car l'auteur sait très bien écrire. Mon avis est ici très subjectif, j'imagine que certains y trouveront leur compte. 
    Beaucoup de textes ont une autre approche, et certains déclinent le schéma violence - faute - punition (par culpabilité ou vengeance) de façon parfois originale.
    Mes préférés ? Cela dépend des critères : pour l'efficacité, on a bien aimé le texte de Catherine Robert, "15 minutes avant de mourir", où il n'y a pas un mot de trop et la chute est bien trouvée. Bravo. Bonne chute aussi pour "le verre de l'amitié" de Thomas Spok. Pour un traitement léger, et donc, distancié, de la violence, on recommande "le rugissement du concombre" de Ludovic Klein, Felis supplice de Bob Cancereugène (ah, Jeanine !) et un texte où c'est vraiment n'importe quoi, mais du n'importe quoi intentionnel, alors entre deux montagnes de tripes fumantes, ça détend : Ice(s) Screams de Sébastien Parisot ! Plus sombre, entre angoisse et mélancolie : Beautiful people de Guillaume Lemaître, qu'on avait déjà lu ailleurs, et qui cultive semble-t-il un univers très dark, et Ô douce enfance, de Barbara Cordier, qui nous plonge dans la solitude d'un gamin brillant et en rupture avec la société. 
    Pour le style, sans hésitation, Stéphane Croenne pour "La méthode du docteur A", et "une lutte biologique" de Julie Limoges (surtout tout le milieu du texte, suffocant, Kafka n'est pas loin). 
    Le texte d'Emmanuel Delporte aussi, mais j'ai fait part de mes réserves sur un autre plan. 
    Enfin, pour l'originalité et l' "utilisation" de la violence, "La méthode du docteur A" encore, très travaillé sur le plan psychologique, et le très vivant et très passionné "Chez Jeanne" de Pénélope Labruyère. Qui nous montre qu'on peut sublimer la violence et la mort en quelque chose de savoureux.
    Je n'ai pas égrainé tous les textes, il y en a beaucoup et bien d'autres histoires à découvrir, je ne fais que jeter quelques avis et quelques pistes, mais chacun se fera son idée, et j'en ai dit assez je crois pour donner envie de lire l'ensemble de l'anthologie aux amateurs du genre. Bonne lecture !

  • Pick me up (Serial auto-stoppeur)

    Un bus qui tombe en panne et chacun des passagers choisit une solution différente. Si les uns préfèrent attendre un dépannage, une autre s'en va à pieds, et les deux derniers montent dans un camion qui passait par là. Mais voilà qu'un auto-stoppeur apparaît et cet auto-stoppeur, un psychopathe, tue le chauffeur et un des voyageurs tandis que la survivante s'enfuit à travers bois. D'un autre côté, le routier sympa ne l'est pas tant que ça et Birdie se retrouve bientôt pendue à l'arrière du camion.

    Un film qui met face à face deux serial killer assez différents mais tout aussi cinglés. Amusant surtout, mais pas effrayant. Le jeu entre les deux dingues est plaisant à suivre, et la fin est totalement déjantée et peut-être même inattendue. Finalement, j'ai passé un bon petit moment avec un film qui vole pas forcément très haut, mais fait vraiment sourire (moi en tout cas).

  • Critique de Gandahar 6

    Une belle chronique de la revue par François Schnebelen. Merci à lui.


    Gandahar n°6
    Une publication de l’association Gandahar
    Revue, n°6, SF – fantasy - fantastique, nouvelles-article, juin 2016, 120 pages, 7€ 
     

    Pour le numéro 6 de « Gandahar », le choix c’est tout naturellement focalisé sur ce chiffre. « Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre » disait le fameux numéro 6 incarné par Patrick McGoohan dans la série culte « Le Prisonnier »
    Fort justement, Franck Zaïtchick Jammes décrypte ce feuilleton dystopique en préambule. Dans les années 1960, cette série anglaise a marqué les téléspectateurs durant 17 épisodes. Depuis elle n’a cessé d’alimenter les conversations, car bien des mystères demeurent. 
    Chaque épisode est passée sous la loupe et certains se révèlent pour le moins hermétiques, parfois même éloignés de la thématique principale : le prisonnier numéro 6 cherchant à fuir le village et à savoir qui dirige cette machination. « Le Prisonnier » conserve toujours son aura et la répartie de Patrick McGoohan qui porte le projet sur ses épaules n’est pas prête d’être oubliée. Passionnante, intrigante, déroutante... les qualificatifs pullulent pour en parler.

     

    Huit textes au sommaire – quoi, pas six ! - illustrent cette thématique du prisonnier. 
    Pour commencer, j’ai envie de parler de mon préféré qui est aussi le plus long : “Je t’y autorise” de Bruno Pochesci. Mia en a marre de rester dans le village, elle rêve d’ailleurs et collectionne les aventures pour passer le temps, jusqu’à trouver un amant qui n’a rien oublié des événements de la veille et désire aussi fuir, découvrir ce qui se cache au-delà de la vallée. Entreprise compliquée mais à deux, c’est toujours plus simple. 
    L’entame pose tout de suite le personnage : Mia est une femme imposante qui a de la suite dans les idées et fonce. Tel un bulldozer, rien ne l’arrête. Les lieux ne manquent pas de saveur avec des dénominations détournées de tous les côtés, des énigmes pour les habitants mais des clins d’œil pour les lecteurs. Toutefois, rien n’est gratuit, l’explication arrive au final, celui de la compréhension et de la logique de l’histoire. Bruno Pochesci fait preuve de sa verve habituelle et nous régale de sa faconde. Il est resté proche du sujet, tout en le réactualisant de belle manière.

    Le duo André Woodcock et Thierry Fernandez fait aussi preuve d’une imagination débridée, allant très loin dans le genre. Ils nous parlent de Factoriel 6 enfermé dans un lieu étrange situé sous l’eau. Il est délivré par des inconnus. Mais pourquoi lui ? Qu’a-t-il de spécial ? De bonnes trouvailles parsèment le récit intrigant qui vire au space-opera, le personnage porte bien son nom mais, à mon sens, les auteurs n’ont pas su s’arrêter à tant. Ils font dans la surenchère, allant toujours plus loin jusqu’à plonger“Superpositions” dans un certain hermétisme. Un peu le propre de la série...

    Philippe Pinel ne s’embarrasse pas de détails. Tout est blanc ! Une blancheur à rendre fou et un aveugle est finalement logé à la même enseigne. “Dimanche” peine à séduire par sa bizarrerie, mais la conclusion ne manque pas de subtilité et remet l’ensemble dans le contexte. Bien vu au final !

    “Toni s’enfuit” décrit une société future hyper répressive, il ne faut pas beaucoup pour être déporté sur une planète bagne sans gardiens. Toni y a justement droit, la capsule est en approche. Beaucoup préféreraient qu’elle s’écrase plutôt que de découvrir leur destination. Loïc Daverat prend le contre-pied du scénario attendu par les lecteurs comme par les passagers. Il nous offre une conclusion positive. Un nouveau départ est toujours possible et il ne faut jamais abandonner une part d’espoir dans la nature humaine. À ce titre, cette nouvelle concluant ce numéro s’avère agréable.

    “Ronron” de Françoise Grenier-Droesch illustre la perte de repères jusqu’à en oublier son identité. Le refus de donner un nom, une surveillance constante et une médication adaptée concourent à ce but. Devenir un simple numéro interchangeable, voilà le but. Un petit regret : que ce ne soit pas plus entraînant, mais le propos est bien traité et explicite.

    Avec “Matricule 46/656”Alain Rozenbaum transpose le thème du prisonnier dans le monde de l’entreprise, du moins telle en est ma vision. Son interprétation ne manque pas de justesse. L’homme devient un être dépersonnalisé, une simple ligne dans une liste, qu’il est si simple de supprimer pour faire entrer du sang neuf, qui lui aussi fera son temps. Efficace et quelque part, inquiétant.

    Pour meubler des journées monotones, sans joie, un enfant observe souvent une photo qui le fait rêver jusqu’à ce qu’il y soit projeté parmi d’autres enfants. De quel côté de la barrière se situe-t-il ? Où se trouve la réalité ? Catherine Robert joue d’une certaine ambiguïté qui réussit à “La photo”. Même si les détails s’estompent rapidement après lecture l’image de cet enfant triste demeure.

    “Hôtel California” d’Ophélie Hervet se révèle court et sans surprises et ce ne sont pas les allusion à la chanson des Eaglesqui la rende plus attrayante. La fin est trop convenue.

    Une excellente idée que de faire le parallèle entre ce numéro 6 et la série « Le Prisonnier ». Il remet sur le devant de la scène cette série culte et offre aux auteurs un thème intéressant. Dans l’ensemble, ils ont su s’en emparer en le traitant de manière plus ou moins directe. 
    Une belle huitième livraison de « Gandahar ».


    Titre : Gandahar
    Numéro : 6
    Directeur de publication : Jean-Pierre Fontana
    Couverture : Claude-Henri Fournerie
    Type : revue
    Genre : Science-fiction, fantasy, fantastique
    Site Internet : l’association Gandahar ; Sa page facebook
    Période : juin 2016
    Périodicité : trimestriel
    ISSN : 2418-2052
    Dimensions (en cm) : 16 x 24
    Pages : 120
    Prix : 7 €

    http://www.yozone.fr/spip.php?article20039

  • Nouvelles volées de news diverses et pas variées

    Que m'est-il arrivé depuis mes dernières news ?

    Niveau publications, j'ai eu l'honneur d'être acceptée avec mon récit "Camarade" dans l'anthologie La folie aux Editions Jacques Flament, parue en septembre. Un de mes poèmes intitulé "De vers et d'os" a été accepté pour l'anthologie Des deux crânes, parution prévue cet automne. Un autre de mes poèmes titré "Le puits" sera au sommaire du  numéro un de la revue La piscine. Et j'ai composé un haïbun pour la revue numérique "L'écho de l'étroit chemin".

    Je suis ravie de ces publications qui se sont glissées parmi les refus.

    En attente de réponses pour plusieurs autres appels à textes, j'espère bien glisser un nouveau récit quelque part.

    Sur les deux dernières semaines, j'ai écrit trois nouvelles, destinées à différents AT, ceux de "Symbiote/parasite", de "Les océans du futur" et "Tous aux abris !".

    Petit résumé pour mes quelques lecteurs, de la dernière écrite "Tempus fugit" (qui aurait été pile poil dans le thème de l'AT "Espace-temps", mais j'y ai déjà envoyé deux textes) :
    Le passage d'une comète dans le système solaire a un effet inattendu. Dorénavant, toutes les 24 h, le temps se réduit d'une minute. Le protagoniste raconte la lente perte du temps, comment il y fait face, comment sa famille réagit, comme le monde affronte le problème, tous impuissants face à l'échéance qui se rapproche très lentement.
    C'est une nouvelle de Philip José Farmer intitulée "Fragments de journal parmi les ruines de ma mémoire" qui m'a directement inspiré ce récit.

  • Le puits (revue La piscine)

    La revue La piscine a retenu, pour son numéro 1 sur le thème de l'âme des lieux sans âme, mon sonnet classique titré "Le puits".

    Il s'agit d'un poème baignant dans une atmosphère fantastique et décrivant un puits abandonné.

    Impatiente, je suis, de découvrir cette revue.

  • Maléfices (B.R. Bruss)

    Les habitants de Barsec et Saint-Galais inaugurent le nouveau pont qui relie les deux villages et évite les longs détours, mais la fête est ternie par un accident aux abords immédiats du nouvel édifice. Puis d'autres accidents surviennent. Tant que les gens du coin finissent par croire l'endroit maudit et l'évitent. Gérald, bien loin de là, tombe sur un article relatant cette succession d'accidents souvent mortels. Et il fait le rapprochement avec ce qu'il a vécu deux ans plus tôt sur la propriété de son père. Pour persuader le sous-préfet de la nécessité de détruire le pont, il va lui raconter son histoire, comment il a rencontré Elina dont il tombera amoureux, l'agression par des chiens devenus fous d'un vieux colonel, tous les faits bizarres ensuite.

    Une classique histoire de maléfices, dont l'originalité vient de la cassure entre la première partie du récit, la plus courte, et la seconde, le flash-back. Bien aimé, même si cette fois nous avons droit à un happy-end.

  • American nightmare

    Chaque année, aux Etats-Unis, en 2022, durant une période de douze heures, tous les crimes sont permis, même les meurtres (sont intouchables bien évidemment les membres du gouvernement). La famille Sandin dont le père vend des systèmes de sécurité, en prévision de cette nuit, se barricade chez elle derrière portes et fenêtres blindés. Un jeu de caméras leur permet de surveiller les alentours de leur maison, et c'est ainsi que Charlie le jeune fils repère un malheureux qui crie à l'aide. L'enfant ne peut s'empêcher de déverrouiller la porte et faire entrer le sdf. Pendant ce temps, le petit copain de Zoey, qu'il lui est interdit de voir, a pénétré dans la maison pour parler à James de sa relation amoureuse. Mais au lieu de l'aimable discussion prévue, le jeune homme sort une arme. James est plus rapide et abat Henry, tandis que le sdf disparaît dans la maison. Bientôt, c'est une bande de jeunes richards qui sonne à la porte, ils veulent récupérer leur proie, et les Sandin doivent la leur livrer, sous peine de connaître le même sort.

    Bien qu'un peu longuet au début, bien que très américain dans les bons sentiments plus forts que les mauvais, bien que la fin soit assez happy-end, j'ai bien aimé l'idée de base et les nombreuses scènes où ça se flingue et zigouille à tout va. Sans être un chef-d'oeuvre, c'est un film qui se laisse regarder agréablement.

  • Il sera une fois (Southeast Jones)

    - Barbares ! : sur Manamée, c'est la panique. Les barbares arrivent. Pour les colons, la fin est proche. Mais qui sont ces envahisseurs disposant d'une telle puissance qu'ils sont capable d'éradiquer toute vie sur une planète puis de lentement la soigner ? J'aurais dû me douter de comment du pourquoi, et pourtant je n'ai rien vu venir, donc, j'ai été cueillie par l'histoire.

    - Contrat : le protagoniste veut être éternel, c'est sa seule exigence et il n'en démord pas face à Zazel, un démon avec lequel il négocie. Beaucoup apprécié cette petite nouvelle vaguement ironique.

    - Emancipation : l'homme vit en agoraphobe dans une maison dont il ne sort plus depuis des années. Il a peur et on revit sa vie jusqu'à sa claustration volontaire. Bien écrit, on ressent assez bien les sentiments et émotions du personnage.

    - Divergence d'opinion : les Cohos et les Mahjs sont en guerre depuis déjà bien longtemps. Tumen a échoué dans une dernière tentative pour leur faire comprendre qu'ils sont tous frères. Dire que tout vient d'une divergence d'opinion sur la barbe ou pas des croyants. Mais il est l'heure d'utiliser l'arme ultime. Bonne petite histoire avec bonne petite fin.

    - Question de foi : le pape Paul VII attend les voyageurs, des extraterrestres qui l"ont choisi pour une première rencontre et des révélations. Rien à redire, mais moins mon style, juste une question de goût sur le sujet.

    - Rétrocession : Ishmaël est un vieux marin qui n'en a plus pour longtemps. Dans un bar, il rencontre Marion, un jaunasse, un jeune qui va embarquer pour la première fois. Il lui raconte succinctement son histoire puis lui fait cadeau de son journal. Et Marion va réaliser que oui, le vieillard avait raison, l'espace c'est magnifique, il vous change direct. Très jolie histoire pleine de sensibilité.

    - Jonas : celle-ci, j'en ai lu la version un peu plus courte dans l'anthologie "Sales bêtes !". Plus qu'à remonter le fil des articles pour en lire ma mini-chronique. Je rajouterai juste que je pense avoir préféré la version courte.

    - Trip : le protagoniste, on pourrait le qualifier de geek absolu. Tellement qu'il est prêt à foncer vers toutes les nouveautés. Sympathique récit qui pointe une des nouvelles dépendances de notre société. Bien aimé.

    - Grand-veille : la grand-veille est un jour de fête où l'on célèbre une personne qui va mourir, avant de renaître sous la forme d'un clone. L'adolescent, héros de l'histoire, ne peut s'empêcher d'être un peu triste de voir partir sa mère, alors que son petit frère ne voit que les plaisirs de cette fête. Très sympa aussi, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle plus profonde qu'il n'y paraît et avec une fin inattendue.

    - Notre-Dame des opossums : comme pour Jonas, je l'ai lue ailleurs, dans l'anthologie "Folie(s)" pour être précise. Et donc, comme pour Jonas, plus qu'à remonter le fil des articles pour (re)voir ma chronique. Malgré tout, je redirai quand même que c'est une très bonne histoire.

    - Début de semaine : le président des Etats-Unis doit déclencher l'arme ultime, pour laisser une chance aux hommes, pour éviter les lancements des bombes nucléaires partout dans le monde. Encore une nouvelle que j'ai grandement appréciée.

    - Le C.R.I.M. était presque parfait : Doom est un drôle de savant, il rêve ses inventions et au réveil, il les construit, sans plans, juste sous l'impulsion. La dernière, le C.R.I.M., lui semble être une porte vers d'autres dimensions. Challenger qui le supervise est intrigué : où disparaissent tous les objets ? Tellement intrigué qu'une idée folle lui vient. J'ai aimé l'idée et les personnages, mais un peu déçue par la fin.

    - Le temps du repos : une créature millénaire attend et se remémore toute sa cruauté, sa faim dévorante et toujours pas apaisée. Sympa, mais je crois que j'aurais aimé un peu plus de gras.

    - Noël lointain : Dumontier affirme au prévôt avoir vu le père Noël, mais l'homme lui affirme que c'est impossible, pas aussi loin de la terre, et puis même les enfants ne croient plus au bonhomme en rouge. Pourtant Dumontier sait ce qu'il a vu sur cette planète que les colons partagent avec les natifs de l'endroit, pacifiques et festifs extraterrestres. Amusante je dirais pour celle-ci. Une fin qui transforme le tout et donne une autre vision de l'histoire.

    - Les enfants de nos enfants : dans cette nouvelle, nous suivons les possibles évolutions de l'homme. J'ai beaucoup aimé l'imagination de Southeast pour cette histoire. Elle clôture bien le recueil.

    Un bon livre. Je ne suis pas une fan de science-fiction, mais de temps en temps, j'aime bien me laisser dévergonder par un auteur imaginatif. Et c'est le cas ici. Tous ces futurs sont bien écrits, bourrés d'idées, on y entre de bon gré et avec plaisir.

     

  • Greta par Sangore

    Une superbe critique qui m'a fait super plaisir. Mille mercis Sangore.


    Après Nelly Chadour, voici l’arrivée d’une autre auteure au sein de la collection. Catherine Robert est belge, et les bouquins, ça la connaît, car en plus d’en écrire, elle vend ceux des autres !

    Elle a eu l’excellente idée de proposer un récit s’inscrivant dans la tradition des Women In Prison (WIP) au sein de la collection qui nous occupe. L’illustration de couverture et le titre, qui reprend le nom du personnage principal, sont très clairement des hommages à ce genre bien particulier et, plus précisément, au film de Jess Franco « Greta, la tortionnaire » (alias « Ilsa, Ultime perversion » ou encore « Le Pénitencier des femmes perverses »). En quatrième de couverture, la publicité pour le livre « Jess Franco ou les prospérités du Bis » d’Alain Petit, paru chez Artus Films, très à-propos, enfonce le clou. Cependant, l’auteure avoue elle-même que, contrairement à ce qu’on pourrait croire, elle n’est guère familière du genre, et c’est peut-être ça qui fait que son histoire n’est pas qu’un simple décalque de ce qu’on a déjà vu ou lu précédemment dans le style. Motivée avant tout par la volonté de décrire la progressive destruction psychologique de son protagoniste, elle nous livre un récit qui rencontre parfaitement les attentes des amateurs de cinéma et de littérature d’exploitation tout en transcendant ce cadre.

    Greta conte l’histoire d’une mère de famille dans le besoin qui accepte de travailler pour un mystérieux employeur. Le job – gardienne de prison – présente des avantages, comme le logement et les charges offerts, mais certaines clauses (comme l’impossibilité de retour en arrière) et ce qu’il implique de faire vont lui faire regretter d’avoir signé ce contrat, qui se révèlera être un aller simple pour l’enfer. Surtout quand ses nerfs la trahiront et qu’elle passera de gardienne à prisonnière… 

    C’est déjà un bon point en soit d’avoir fait en sorte que le personnage se retrouve successivement dans les deux positions opposées au sein de l’établissement pénitentiaire. Pour son cheminement psychologique, et parce qu’on redoute pour Greta un danger supplémentaire par rapport aux autres détenu(e)s : l’éventuelle vengeance d’une de ses ex-prisonnières. Même si cela fait partiellement partie des règles du genre, on ne peut qu’être impressionné par le systématisme avec lequel Catherine s’acharne sur son personnage pour l’anéantir tant physiquement que psychologiquement. Un acharnement sadien, serait-on tenté de dire. Une riche élite qui se divertit du spectacle de la progressive déchéance morale de pauvres personnes, un grand lieu clos d’où on ne sait pas s’échapper, où les règles de la société « normale » n’ont plus cours, lieu entièrement régi par des règles arbitraires édictées par les plus forts, humiliations, tortures et sévices sexuels à gogo, … Toute proportion gardée, on sent des effluves des 120 Journées de Sodome. Sauf qu’ici, ceux qui tirent les ficelles n’ont pas de visage, dans le sens où ils restent dans l’ombre. Ils ne s’incarnent qu’au travers de sous-fifres (par exemple, celui qui fait signer le contrat à Greta au début), d’ordres secs semblant émaner de nulle part et, d’une certaine manière, des conséquences bien concrètes de leurs règles révoltantes. On est ainsi face à une Autorité abstraite, inatteignable et qui a connaissance de tout mouvement grâce à un système de vidéosurveillance. Ce microcosme d’État totalitaire fait penser à certains grands classiques de la science-fiction. Les repères temporels s’estompent. Quant à la spatialité, on a une prison sise au milieu d’un désert, prison aux dimensions monstrueuses, faite d’un enchaînement de couloirs et de pièces qui paraît sans fin :

    « Un énorme bloc de béton, presque aveugle, une tumeur posée au milieu du désert, sans vitres, sans fioritures, à peine y voit-on quatre portes espacées sur toute la longueur. Le centre de détention est immense et bouche presque l’horizon » (p.10) ;
    « Pour la première fois depuis son arrivée dans la prison, Greta emprunte des escaliers. Ceux-ci s’enfoncent en tournant dans les profondeurs, donnant l’impression de les rapprocher d’un enfer créé par une imagination paranoïaque » (p. 82) ;
    « Les détenues longent l’habituel couloir, puis bifurquent dans un nouveau, remontent des escaliers, empruntent un nouveau corridor jusque-là inconnu. Combien de recoins encore à découvrir ? Cette prison a-t-elle une fin ? » (pp. 125-126).

    En poussant un peu, on a la fugace impression de se retrouver dans un lieu kafkaïen, comme dans Le Château ou Aminadab.

    Catherine Robert a écrit un WIP (précisons tout de même que la prison est mixte, mais c’est sur le sort des femmes, en particulier de Greta, que se focalise le récit) jusqu’au-boutiste, contenant des tortures nombreuses et variées, présentées avec un sens de la gradation certain, qui devrait d’autant plus faire plaisir aux fans du genre que ce dernier n’est plus à la mode maintenant, cette contribution étant donc particulièrement précieuse. 


    http://ultragore.leforum.eu/t932-Dossier-sp-cial-TRASH-DITIONS-interview-critiques.htm

    Elle se situe dans le premier message du sujet tout à la fin, avant celle de Bayou de Zaroff. Et en allant vers un petit tour sur ce sujet vous pourrez vous délecter des chroniques très bien rédigées des dix-huit premiers titres parus chez TRASH. Pourquoi vous privez d'un tel plaisir.

  • Procession (L'écho de l'étroit chemin)

    Procession est un court texte rehaussé de deux haïkus, formant ainsi un haïbun. Il décrit une étrange procession vers un cimetière, dirigée par une femme vêtue de blanc. Ce récit à la base a été écrit dans le cadre d'un atelier où je devais m'inspirer d'une musique. Je ne pensais pas l'utiliser quelque part, mais je suis tombée par hasard sur l'appel à textes. Je n'avais jamais écrit d'haïbun, mais pourquoi pas tenter au départ d'un texte déjà dans mes fonds de tiroir. Celui-ci m'a semblé convenir, je lui ai ajouté deux haïkus et je l'ai envoyé sans trop d'espoir.

    Surprise, joie, et fierté donc de le voir retenu.

    Il paraîtra dans la revue L'écho de l'étroit chemin 21 à paraître ce mois-ci (septembre). Il s'agit d'une publication uniquement numérique dont je mettrai le lien dès que la revue sera disponible.

  • Sales bêtes ! (Artistes fous associés)

    Les maîtres ne vinrent plus (Ludovic Klein) : dans cette première nouvelle, on suit l'histoire d'animaux d'un zoo japonnais durant la seconde guerre mondiale. Leur sort, décrété par le gouvernement, est de mourir. Si pour certaines de ces bêtes, la mort se passe rapidement, il n'en va pas de même pour les éléphants. Une très jolie histoire, très touchante.

    Pfuugs (Mathieu Fluxe) : le narrateur de l'histoire a un bec-de-lièvre et bien du mal à s'accepter. Il court les speed-dating, maquillé pour cacher sa tare, en espérant un jour peut-être rencontrer quelqu'un. Et voilà que Minxy lui propose un rendez-vous et l'emmène dans un endroit fréquenté par des adeptes de l'homme-animal. Pfuugs va-t-il enfin pouvoir s'accepter. Encore un récit empreint d'émotions que j'ai apprécié.

    Pluviôse (Adam Roy) : cette fois, on se retrouve dans les sentiments et les émotions d'un insecte (enfin, je crois) différent des autres de son peuple, une sorte d'handicapé toléré qui va aider à la naissance de son frère ou sa soeur, en espérant que cette fois, l'enfant soit sain. Histoire étrange, mais bien plaisante.

    Un arrière-goût d'éternité (Morgane Caussarieu) : Jimmy a accepté d'accompagner Ed dans une drôle de pêche à laquelle il ne croit pas. Ils sont censés attraper une créature qui leur donnerait de grands pouvoirs. Est-ce bien raisonnable que de vouloir se frotter ainsi à l'inconnu ? Prenant et sympa à lire.

    La parole du rhinocéros (Ana Minski) : on suit les pensées d'un rhinocéros de sa savane à une cage. Sympathique, mais il m'a manqué un petit truc.

    La bête noire (Julien Heylbroeck) : dans un village très paisible, on vit sans nul problème depuis très longtemps. Mais depuis peu, un énorme sanglier sème la panique. Même la Marno, la doyenne, ne semble pas avoir les solutions pour se débarasser de la bête. Julien nous offre une nouvelle rythmée qui se lit de bout en bout avec avidité. Beaucoup aimé.

    La solitude du soleil le vendredi soir (Diane) : la narratrice semble sombrer dans une folie zoomorphe. Elle est persuadée qu'elle se transforme en poisson. Plaisant à lire, mais pour celle-ci aussi il m'a manqué le petit truc.

    Tous les singes ne vont pas au paradis (Vincent Leclercq) : sur un bateau, un carnage a eu lieu durant la nuit. Plusieurs marins sont morts d'horrible façon. Et pas moyen de trouver un quelconque coupable, aucun passager clandestin ne semble être monté à bord. La tension monte. Et si la bête était tapie au coeur de l'un d'entre eux. Beaucoup aimé cette histoire de monstre sanguinaire.

    Le deuxième événement (Ludovic Klein) : dans la tête d'un chat ayant subi l'attaque nucléaire d'Hiroshima, on suit sa métamorphose. Plutôt sympa à lire.

    Cobaye #27 (Eric "Udéka" Noël) : l'évasion d'un rat ayant acquis des pouvoirs après des expériences cruelles dans un laboratoire. Apprécié cette nouvelle sur des bestioles dont je suis phobique.

    La condition inhumaine (Maniak) : Lisa est enfermée dans un placard, séquestrée par un taré. Lisa est toute petite, il fait noir, les insectes la terrorisent, et encore plus le malade qui l'a torturée à coups de tournevis. Mais Lisa peut peut-être s'échapper. Une histoire qui touche au ventre, avec une touche de fantastique. Beaucoup aimé.

    La dépression du chat (Gallinacé Ardent) : Domi est un chat monstrueusement énorme réfugié dans un sous-sol. Il reçoit la visite de son tortionnaire et lui demande de le laisser mourir. Drôle d'histoire. Je ne sais pas trop si j'ai aimé, mais elle est originale.

    Parasite (Vincent T.) : le journal d'un homme arrivé sur un monde étrange, et atteint d'une soif incontrolable qui le fait rester où il est en s'abreuvant sans cesse. La nouvelle est très sympa, mais j'ai deviné de suite le fin mot.

    Jonas (Southeast Jones) : Jonas raconte son histoire à un journaliste. Jonas paraît fou et affirme avoir été avalé par un monstre planétoïde. Originale déclinaison de la légende de Jonas et la baleine, que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.

    L'ascension des suicidés (Ana Minski) : le petit Hans se jette d'un pont, mais au lieu de mourir, il rejoint un endroit étrange où il retrouve sa mère, suicidée elle aussi. Assez étrange comme nouvelle, pas plus accroché que ça.

    La mélodie des bois (Vincent Leclercq) : Félix s'est installé sur une nouvelle planète avec ses parents, mais Félix a le mal du pays et de Ficelle, son animal de compagnie resté sur terre. Alors, lorsqu'il découvre de drôles de petites créatures sympathiques et joueuses, il ne peut pas s'empêcher de les suivre. Jolie nouvelle avec une touche de merveilleux qui m'a beaucoup plu.

    Notre-Dame des opposums (Southeast Jones) : une expédition s'est posée sur la planète-mère, le berceau de la civilisation. Sur cette terre abandonnée voilà bien longtemps survivent encore quelques tribus d'hommes qui semblent apathiques, et des opposums, seuls animaux paraissant avoir survécu. Bientôt, l'équipage va comprendre l'étrange lien liant les deux espèces. Très original, j'ai pris beaucoup de plaisir à ma lecture.

    Manger les rêves (Romain d'Huissier) : Tetsuya est promis à la succession de son père comme chef de clan. Et la nuit, un démon des rêves découvre ses songes cachés, songes dont il va se nourir ainsi qu'il le fait toutes les nuits des rêves des humains. Légende nippone agréable à découvrir.

    Tau Rho (Herr Mad Doktor) : Dans cette nouvelle, on suit Thor, né d'une vache et pourtant avec un corps humain surmonté d'une tête bovine. Toute la vie de ce singulier garçon est évoquée, de ces jeunes années à la ferme de son père adoptif, jusqu'aux différents métiers exercés, en passant par sa scolarité. Détonnante nouvelle qui revisite le mythe du minotaure. Beaucoup apprécié ma lecture.

    Clic (Maniak) : Carl et Joseph se sont introduit dans un laboratoire afin de libérer les animaux enfermés. Sympa, mais peut-être trop court, avec une fin bizarre. Je ne sais pas si j'ai aimé je dois dire.

    Beaucoup de plaisir à lire cette anthologie aux nouvelles diverses et plaisantes. Bien sûr, j'ai encore une fois mes préférées, mais toutes ont cette écriture maîtrisée et personnelle.

  • De vers et d'os aux éditions des deux crânes

    Suite de ma séance de rattrapage sur mes publications.

    De vers et d'os se retrouvera dans l'anthologie "Naissance des deux crânes", entourré de quinze autres textes. Il s'agit d'un poème classique, un sonnet précisémment, dans le respect des règles. Une publication qui me fait très plaisir. Jamais je n'aurais pensé placer un de mes poèmes dans une anthologie, je l'avais envoyé parce que le thème de l'AT l'avait inspiré et grand bien m'en a fait, il a été retenu.

    Le thème de ce poème ? Une sorte de rituel démoniaque. Pas évident de résumer un poème, mais je peux également dire qu'il baigne dans une atmosphère fantastique sombre. Et oui, même quand j'écris des sonnets, je reste dans mes thèmes de prédilection.

    L'anthologie devrait paraître à l'automne.

  • Gandahar 6 : le prisonnier

    La revue s'ouvre sur une présentation de l'artiste qui a illustré la couverture. Une très belle illustration qu'on doit à Claude-Henri Fournerie. Ensuite l'éditorial présente rapidement le thème de ce numéro.

    Ensuite vient une longue présentation fouillée et détaillée de la série mythique "le prisonnier" complétée par un  résumé de chaque épisode. Viennent ensuite les huit nouvelles.

    - Matricule 46/656 (Alain Rozenbaum) : dans un monde futuriste, le matricule 46/656 est embauché obligé d'une société. Forcé par divers moyens psychologiques et hypnotiques de travailler, il ne rêve que de sortir de ce monde clos situé sur une sorte de planétoïde minuscule. Bien aimé cette histoire où se cache une critique de la société de rendement.

    - La photo (Catherine Robert) : mon récit donc. Luc est un jeune garçon de 12 ans qui a perdu sa maman un an plus tôt. Depuis sa vie a changé en mal, il est souvent triste. En attendant son père, il rêve devant une photo trouvée, un paysage idyllique dans lequel il se retrouve bientôt. Et de fait, dans ce monde, tout semble merveilleux, un bonheur permanent entouré d'enfants comme lui. Mais voilà, tous semblent avoir oublié qui ils sont et d'où ils viennent. Luc, lui ne veut pas oublier, il veut retrouver son père. Sauf qu'il ne semble pas y avoir d'issue à son paradis forcé. Un mélange d'enfants perdus et de prisonnier qui j'espère plaira aux lecteurs.

    - Je t'y autorise (Bruno Pochesci) : à Bourg-le-bas, Mia ne pense qu'à s'échapper. Dans ce monde aseptisé où chacun semble oublier chaque jour le jour d'avant, Mia conserve des souvenirs jusqu'à six jours. Sa rencontre avec Neil va précipiter son plan d'évasion vers Bourg-le-haut. Une histoire où j'ai d'abord eu du mal à entrer, la faute à l'humour dont je ne suis pas une grande adepte. Mais au fil des pages, l'intrigue m'a happée dans ses lignes et j'en ressors avec une très bonne impression. L'idée qu'on ne comprend qu'à la fin est très originale.

    - Hotel California (Ophélie Hervet) : le prisonnier ici semble être dans un hôtel, mais tout lui paraît hostile. Il veut s'échapper, même par le suicide. Une histoire plus courte où la prison est plus psychologique que physique.

    - Ronron (Françoise Grenier-Droesch) : 699 est interné dans un hôpital. On le soigne pour son bien paraît-il, il est malade. Mais lui se sent bien, et se sent prisonnier de ces bâtiments ceints aux règles immuables et ternes. Il se sent surveillé par tous les chats qui accompagnent ou pas les malades. Il veut s'évader de ce lieu qu'il sent menaçant. Sympathique histoire dans un espace médical. J'ai beaucoup aimé.

    - Dimanche (Philippe Pinel) : numéro 6 se réveille dans une chambre blanche. Tout autour de lui est blanc, à tel point  qu'il ne distingue rien. Pourquoi est-il là ? Et peut-il en sortir ? Histoire intéressante, surtout pour sa chute en fait à laquelle je ne m'attendais pas.

    - Superpositions (André Woodcock et Thierry Fernandez) : Factoriel 6 est prisonnier d'un complexe situé sous l'eau. Il ne sait plus très bien qui il était et ne sait pas non plus pourquoi ou comment il est arrivé là. Histoire qui nous propose des créatures non-humaines en guise de protagonistes. Concept sous-jacent original.

    - Toni s'enfuit (Loïc Daverat) : Toni est condamné à la déportation vers une planète-prison et ce qu'on raconte des planètes-prison est terrifiant, mais Toni est déterminé à tenter sa chance, malgré tout. Bien aimé ce récit qui explore une idée que j'ai eue il y a longtemps et que je n'ai jamais concrétisée.

    J'ai beaucoup aimé ma lecture. Les prisons, qu'elles soient physiques, psychologiques, réelles ou imaginaires, c'est un thème qui m'accrohe et que j'explore assez souvent dans mes récits les plus sombres, je ne pouvais donc qu'adhérer à une telle anthologie.