Articles de catherinerobert68

  • Lavinia (Anne Duguël)

    Lavinia est le nom d'un chien, celui de Lord Henry. Lord Henry qui monte dans un train en compagnie d'autres privilégiés, un éclésiastique, une vieille riche, un vieux général, une veuve aisée et meurtrière, une mère folle d'avoir perdu son enfant. Ils montent dans un wagon première classe, tout confort, en route vers on ne sait où, tandis que dans d'autres compartiments, à bestiaux, est enfourné les malheureux d'une rafle. De son côté, Tatoo a réussi à échapper à Big Butcher, le despote qui règne en maître sur le pays, celui qui l'aime à tel point qu'il l'a fait non seulement épiler définitivement de tout poil ou chevelure, mais l'a aussi marquée de son image.

    Dans ce court roman paru dans la collection Frayeur au Fleuve noir, Anne Duguël brosse le portrait d'une société futuriste où pour survivre la société a imposé de nouvelles règles, mais comme dans tout système, celles-ci avantagent une élite, et le peuple subit et souffre. Un roman sombre et pessimiste où l'espoir n'a pas sa place. Très prenant, on est pris dans l'histoire, on s'attache au personnage de Tatoo, on voudrait qu'elle s'en sorte. Mais dans ce genre, est-il possible que quelqu'un s'en tire ? Ce récit m'a rappelé d'autres dystopies célèbres avec son ton sombre et inéluctable.

  • Quelques cinqkus, dans Rivalités : Cinqku

    Il y a quelques semaines, sur mon fil d'actualités Facebook, j'ai découvert un appel à textes pour la revue Rivalités, une revue dédiée aux formes poétiques d'origine japonaise. Pour ce nouvel opus, elle demandait des cinqkus, courts poèmes se rapprochant du haïku, sur dix-sept pieds comme lui, mais sur cinq lignes de longueur variable mais fixée. Trouvant intéressant de m'y essayer, je me suis inscrite dans le groupe demandé sur le réseau social bien connu, et j'ai tenté ma chance. Vu la brièvetéde l'exercice, pourquoi pas, ça ne me demandait que très peu de temps pour composer, et qui sait, avec un peu de chance, j'en placerais l'un ou l'autre.

    J'ai ainsi écrit au cours des derniers mois, une trentaine de cinqkus. Et lorsque les résultats sont tombés, j'ai eu la surprise d'apprendre que j'étais dans les sélectionnés pour la revue. Ce qui était bien sûr un grand plaisir. Mais ce plaisir fut décuplé en découvrant qu'en plus, une de mes petites créations avait été choisie pour figurer sur la couverture. Et ça; bin, c'était un truc auquel je n'aurais jamais rêvé. Déjà parce que je ne savais pas qu'un cinqku illustrerait la couverture, et puis même si je l'avais su, jamais je n'aurais pu imaginer que cet honneur me reviendrait.

    Et comme la couverture est visible sur le site, voici donc cette mise en avant :

    Soleil

    Du matin

    Sur les carreaux

    Oublier les jours froids

    Un temps

    Si les livraisons de la revue sont annoncées pour un début à partir du 5 juin, on peut déjà précommander sur : http://rivalites.com/produit/cinqku/

  • Hammour (Bruno Pochesci)

    Elyah et Hugo s'haimment d'hammour, mais la guerre contre les Vall's les sépare en les incorporant à des tâches différentes, lui chez les Thartarots, régiment où l'espérance de vie avoisine les trois semaines, elle chez les Maharis, groupe d'espionnes payant de leur personne pour obtenir des renseignements. Par hammour, ils se jurent de maintenir et de s'en sortir. Mais est-il possible de tenir bon face à la bêtise humaine, à l'horreur, à la mort, à la violence ?

    Quel roman étonnant. Est-ce que j'ai aimé ? Et bien, oui. Et pourtant, c'était loin d'être gagné. J'étais vraiment pas la cliente idéale. Le côté déjanté (mais est-ce le bon mot) de l'écriture m'a un poil rebuté au départ, et j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'univers de l'auteur. Mais force est de reconnaître qu'au fil des pages, on ne peut qu'y pénétrer dans cet univers. Non seulement y pénétrer mais aussi adhérer à son monde un peu fou tout autant qu'horrible. Car ce roman alterne les scènes amusantes, émouvantes, dures, voire même un brin dérangeantes. Le niveau d'écriture est élevé, mais surtout extrêmement maîtrisé, car il faut une sacrée maîtrise pour gérer cette façon d'écrire. Bruno joue avec la langue, les langues, avec une réelle maestria. Et c'est cette écriture inhabituelle qui si elle m'a gênée pendant peut-être un quart du bouquin a aussi fini par m'attraper dans ses filets. L'auteur profite aussi de sa science-fiction pour tacler certains aspects négatifs de notre société, cela sans avoir l'air d'y toucher. J'aime bien.

    Au final, je dirais que ce livre est étonnant, un chouïa rébarbatif dans son accroche, mais fascinant et addictif, on s'attache aux personnages, et on les suit jusqu'au bout, vivant avec eux dans ce monde étrange, espérant et souffrant en leur compagnie. Et puis la fin, je m'étais imaginée autre chose, mais à y réfléchir (ou sans réfléchir même), j'aime autant la fin choisie par l'auteur.

  • Vous reprendrez bien un peu de tête, dans Malpertuis VIII

    Malpertuis. Malpertuis est une antho annuelle dans laquelle je rêvais de placer un texte. Troisième année que je m'y essaie. J'ai envoyé plusieurs nouvelles à chaque fois. A chaque fois refusées. Mais pas question de résignation, à force, ça devait bien payer un jour. Et de fait, j'ai enfin réussi. Pour cet opus, j'avais soumissionné deux textes, et l'un des deux a été pris par Thomas Bauduret. Lorsque j'ai reçu son mail m'annonçant qu'il acceptait mon récit, du mal à y croire, et un tout grand plaisir. C'est que je m'attendais à un non moi. Et quand on attend un non (mais qu'on l'attend vraiment), un oui, ça vous transporte.

    Donc ma nouvelle qui s'intitule "Vous reprendrez bien un peu de tête" paraîtra dans Malpertuis VIII. Il s'agit d'une histoire de sacrifice. Qui doit-on sacrifier quand on n'a plus le choix : soi-même ou la personne qu'on aime. Ce sont les deux seules options qui s'offrent à Adrien.

    Je me réjouis d'avance de tenir ce bouquin entre mes mains (oui comme d'hab).

  • Alien

    Un film de Ridley Scott, devenu culte. A raison. Mélangeant la science-fiction et l'horreur, il captive par son atmosphère de huis-clos étouffant, ses ambiance tout en ombre où la créature ne se dévoile jamais totalement, et la solitude où personne ne peut venir vous sauver. Comme le dit le slogan : "Dans l'espace, personne ne vous entend crier". Le film est assez lent, mais paradoxalement, c'est sa lenteur qui en fait toute la qualité, une lenteur qui n'ennuie pas. Au contraire, elle capte par l'angoisse qu'elle installe tout au long de l'histoire.

    Dans le Nostromo, sept astronautes sont sortis d'hibernation par le système de commande du vaisseau qui a capté un étrange sgnal d'une planète proche. La procédure demandant que l'équipage se pose et enquête, Dallas, le capitaine, ordonne l'exploration de LV-426. En touchant le sol, la navette ayant subi quelques dégats, deux groupes se forment, l'un pour réparer, l'autre pour visiter. Ce dernier découvre une sorte de sanctuaire, à l'intérieur de celui-ci, un gigantesque humanoïde au torse éclaté. Encore plus loin, ce sont des objets ovoïdes, et de l'un d'eux surgit une créature qui s'agrippe au visage de Kane. De retour dans le vaisseau, malgré le refus de Ripley, le lieutenant, Ash ne respecte pas la quarantaine et emmène le blessé à l'infirmerie pour tenter de retirer l'étrange bestiole, mais en vain. Ils ne peuvent ni le décoller, ni le découper. Devant l'impossibilité d'aider leur compagnon, ils décident de laisser Kane ainsi. Au bout de quelques heures, l'organisme se détache de lui-même, mort, tandis que Kane se réveille apparamment en pleine forme. Mais peu de temps après, durant le repas, et juste avant une nouvelle mise en hibernation des astronautes, l'homme est pris de convulsion. Après s'être tordu de douleur, son torse explose et une créature extra-terrestre très agressive en sort. L'équipage du Nostromo est maintenant la proie de l'alien.

  • The ghouls (Urban cannibals)

    Eric Hayes est un chasseur d'images sensationnelles. Il passe son temps à écouter les fréquences de la police pour filmer les scènes les plus sordides, meurtres, viols, suicides, tout est bon pour faire rentrer l'argent. Sa petite amie l'ayant largué, il se saoule et sur le retour, il est témoin d'une agression sur une jeune femme. Pensant filmer un viol, il se précipite et enclenche sa caméra pour se rendre vite compte qu'il s'agit d'autre chose de bien pire. La victime est dévorée sous ses yeux par trois créatures entre dégénérés et zombies. Pensant détenir le scoop, il déchante en réalisant qu'il n'a pas mis de cassette. Dépité, il décide de partir en chasse, en compagnie de Mitch un confrère, de ces cannibales urbains vivant dans des tunnels.

    Un film à très petit budget et ça se sent. Les scènes d'action sont minables, les acteurs peu convaincants, à l'exception peut-être du principal qui parvient à jouer un paumé de manière honnorable. Le point positif réside dans l'ambiance avec ce personnage qui n'a plus rien, même pas des sentiments, qui se contente de filmer tout ce qu'il peut, sans rien ressentir, sans aucune réflexion. C'est limite dérangeant et reflète un peu le voyeurisme de notre époque. La fin aussi sauve le film avec une chute assez sympa sur un handicapé.

  • -31-

    Un film de Rob Zombie. Assez classique dans l'idée, ce film d'horreur se regarde néanmoins avec plaisir avec des acteurs qui, sans être transcendant, font le job. Plutôt sympa.

    A la veille d'Halloween, un groupe d'artistes prend la route dans un vieux bus. Obligés de s'arrêter pour faire le plein, ils rencontrent le vieux gérant ainsi qu'une jolie blonde délurée qui pose des questions sur leur armement l'air de rien (ou presque). La nuit venue, ils sont stoppés par des épouvantails placés sur la route. Descendus du véhicule pour les retirer et poursuivre leur chemin, une partie des membres de l'équipe est attaquée et tuée, tandis que les cinq survivants se retrouvent faits prisonniers et atterissent dans un bâtiment étrange où trois personnages, fardés et perruqués comme à la renaissance, leur indiquent qu'ils viennent d'être enrôlés pour un jeu baptisé "31" dont le but pour eux n'est que de réussir à survivre pendant 12 heures alors que des tueurs sadiques sont à leurs trousses pour les éliminer.

  • La horde

    Un film français sorti en 2009. Quatre policiers, pour venger l'un des leurs tué récemment, montent une expédition punitive dans une vieille tour HLM abandonnée pour éliminer le gang responsable. L'opération tourne mal, et ils se retrouvent prisonniers des malfrats qui éliminent froidement le membre blessé du quatuor. Alors que les choses sont très mal engagées pour les policiers, des bruits étranges proviennent du couloir. Bien que peu rassurés par ces bruits tout sauf habituels, la bande ouvre la porte, et voilà que surgit un zombie, très résistant aux balles bien sûr, et qui avant d'être enfin éliminé décime une partie du gang. Les survivants de ce premier massacre, flics et bandits, se trouvent obligés de coopérer pour espérer s'en sortir.

    Un énième film de zombies dont la particularité principale est d'être français, ce que l'on peut saluer, vu le peu de films d'horreur produit en France. Autrement, pas très original (ce qui je le reconnais est de toute façon difficile dans ce genre particulier), des zombies et des rescapés qui luttent pour s'en sortir. Un manque de transition pose question. Tout est normal, puis il y a plein de zombies partout. Que s'est-il passé pour qu'on passe sans transition d'une situation banale à l'apocalypse ? On n'a pas toujours besoin de réponses dans ce genre de films, mais ici, ça cloche. Pareil pour les rapports entre les personnages des flics, on ne sait pas trop l'origine des tensions entre eux. Au final, ça se regarde pour le genre, mais c'est tout.

  • Avatar

    Un film de James Cameron sorti en 2009. En 2154, les hommes ont colonisé Pandora, une planète lointaine à l'atmosphère mortellement toxique. Installés dans une base militarisée, ils espèrent extraire l'Unobtainium, un minerais rare, mais ils ont en face d'eux les Na'vis, humanoïdes à la peau bleue originaire de l'endroit et hostile à leur présence. Les Omaticaya, un clan de ce peuple vit dans un arbre gigantesque situé sur le plus gros gisement d'Unobtainium. Dans le but d'entrer plus facilement en contact avec ces indigènes, une technologie coûteuse a été développée : les avatars. Ces clones de Na'vis aux gênes rajoutés d'humain sont investis par des scientifiques qui les manoeuvrent pour se mouvoir sans risques dans l'atmosphère. Jake Sully, un ancien marine paraplégique, remplace au pied levé son frère jumeau, un scientifique, pour piloter son avatar. Plutôt désabusé, sans trop savoir ce qu'il fait là, l'ex-militaire va faire la rencontre de Neytiri, une Omaticaya qui voyant sur lui un signe d'Eywa, la divinité de son peuple le ramene au sein de la tribu, Jake va se voir accorder le droit de rester et d'apprendre le mode de vie et les coutumes du clan, centrés sur un rapport hyper-étroit avec la nature. Alors qu'il sert d'agent de renseignement au colonel Quaritch, un militaire dur et autoritaire, il apprend à connaître ses nouveaux amis. Petit à petit, il tombe amoureux de Neytiri tandis que le colonel décide de lancer une offensive contre l'arbre pour déloger les Na'vis. Impuissant, Jake va assister à la destruction de l'arbre. Rejeté par les Omaticaya, mis en prison par les siens, le jeune homme va parvenir à se libérer pour tenter d'aller secourir la tribu.

    En fait, ce film possède des tas de trucs qu'en général je n'aime pas, les bons sentiments, les bons et les méchants, le happy-end, le côté moralisateur, une intrigue qu'on devine. Mais voilà, j'ai été happée par l'histoire, le côté épique, les effets spéciaux, la beauté des paysages, la faune, les personnages charismatiques. Cette histoire qui ressemble à un western mettant en scène cow-boys et indiens dans une version futuriste a finalement tout pour plaire, et même le côté consensuel ne dérange pas par le parti-pris d'un récit tirant vers les légendes. Bref, un très bon moment.

  • Moisson d'épouvante 3 (Dreampress)

    Troisième opus de cette anthologie paraissant aux Editions Dreampress. Je me suis laissée tenter par celui-ci lors de mon déplacement fin novembre à Sèvres. A la base, j'étais dubitative, faute à l'énoncé de l'appel à textes qui parle d'humour. Et moi l'humour, c'est bof, j'accroche pas, je ne me marre pas (je parle niveau littérature). Mais ayant été rassurée sur la dose d'humour pas si conséquente que ça dans l'anthologie, pourquoi pas. Je jugerais sur lecture. Et je ne le regrette pas, j'ai passé un très bon moment. Avec même un coup de coeur (et mes véritables coups de coeur sont rares).

    - Nidouyé (Eric Vial-Bonacci) : Paul et Mizuko sont jumeaux, ils ont onze ans, ils sont élevés par leur père veuf. Mais leur père, traumatisé par la mort de sa femme, ne peut supporter l'idée d'être une nouvelle fois abandonné, alors il a aménagé la maison en Nidouyé (et je viens seulement à l'instant de percuter le titre). Une jolie histoire, assez touchante, mais aussi dérangeante.

    - Hypnophobie (Franck Stevens) : M. Varlet est suivi par un psychiatre pour des troubles du sommeil. Il dort mal, et depuis la mort de sa femme ça empire. Le psychiatre le met sous surveillance pour découvrir que l'homme fait toujours le même genre de songes qui se terminent immanquablement en cauchemar. Quelque chose effraie et fait souffir M. Varlet dans son sommeil. Est-ce une bonne idée de s'entêter à découvrir ce qui se passe dans la tête du patient ? Récit bien sympa, entraînant, même si le sujet a déjà été vu, cela reste une bonne proposition.

    - Derrière les yeux, le père (Phil Becker) : Séverin n'a pas la vie facile avec son père, Erik, qui le mène à la baguette, entre autres sport à hautes doses et interdiction de se blesser. Sans parler de sa mère au grenier, sa mère, sa punition lorsqu'il ne se conduit pas bien. Et si ce n'était que cela. Intéressante et plaisante histoire d'horreur, parfois dure (miam, même si ça reste léger).

    - La cuvée du condamné (Guillaume Suzanne) : le héros de l'histoire s'est barricadé dans un bâtiment. A l'extérieur, des ennemis le cernent. Il a un tonneau plein pour s'abreuver, quelques provisions, mais jusqu'à quand ? Une histoire où l'on n'a pas trop de contexte et où certaines clés ne se dévoilent qu'à la fin, j'ai bien aimé la solitude du personnage, bien restranscrite.

    - Norvège (Olivier Caruso) : le protagoniste s'est exilé en Norvège après un traumatisme. Mais le Grand Nord n'est peut-être pas fait pour quelqu'un comme lui, quelqu'un qui cherche à fuir ses souvenirs. Bien aimé, pas grand chose à dire, un peu classique mais bien écrit.

    - Les Alyscamps (Didier Reboussin) : Henri-Honoré Tardieu est ingénieur aux chemins de fer. Sur le site où il travaille, il a découvert des cercueils dont l'un renferme un corps magnifique. Fasciné, il fait main basse sur le sarcophage et se laisse subjuguer par le mystère. Résolu à en apprendre plus, ll fait appel au père Matthieu. Apprécié sans être transportée.

    - Stade terminal (Alexandre Ratel) : Philippe, le père, et Lucas, son fils, pris dans un monde de zombie, ont réussi à pénétrer dans un stade de football. Mais le fils a été mordu récemment, les deux savent que ce n'est qu'une question d'heures. Pas trop fan des zombies, j'ai néanmoins apprécié ce moment entre père et fils que j'ai trouvé touchant.

    - La Caverne du Blaireau (Michel Lalet) : mon coup de coeur. Un vieil auteur populaire est interviewé, et il raconte une histoire, celle de Pierrot et Toine, deux enfants en bute à un père violent. Un jour, pour se protéger d'une crise paternelle, Pierrot entraîne son cadet dans une grotte, un lieu magnifique, même si y pénétrer n'est pas simple. Je n'en dis pas plus. C'est une très belle histoire qui m'a fait penser au Labyrinthe de Pan, le film de Guillermo Del Toro. Le même regard sur le merveilleux qui a aussi ses côtés sombres, le même rapport entre celui-ci et la réalité, et le même flou sur ce qui est vrai ou pas. Vraiment beaucoup aimé.

    - IT : Les Iris de Titan (Yann Quero) : sur Titan, satellite de Saturne, des petits objets ovoïdes ont été découverts puis ramenés sur Terre. Mais peu après leur arrivée, une étrange épidémie s'est propagée, en cercles concentriques, plongeant les victimes dans un coma profond. Pourquoi ? Que sont ces Iris de Titan ? Comment inverser le processus ? Plutôt original, j'ai bien aimé cette histoire de science-fiction. et ce fléau ramené d'ailleurs.

    - Helianthus annuus (I.C. Vita) : Paul, un vieil agriculteur à la veille de moissonner ses tournesols, se repose en vue du travail du lendemain. Il est dérangé par un invité surprise, un homme étrange qui semble fasciné par ses fleurs et qui voudrait qu'elles ne soient pas coupées. Une histoire avec une aura de mystère et une belle chute. Bien aimé.

    - Sylvia (Daniel Morellon) : le protagoniste raconte son histoire avec Sylvia qu'il a follement aimé, qu'il a suivie dans ses dérives sexuelles, jusqu'au jour où il n'a plus pu et qu'il s'est jeté par la fenêtre. Mais Sylvia, elle, a continué. Un peu trop classique pour moi, je n'ai pas été surprise. Cependant elle offre un rythme intéressant.

    - Perfection (Thomas Spok) : Paul est marié à Vanessa, à ses yeux, la femme parfaite. Tellement parfaite qu'il commence à se sentir mal à l'aise sans arriver à comprendre pourquoi. Sur le conseil d'un ami qui a connu ça, il va chercher à trouver un défaut, juste un, à sa femme, mais ce n'est pas facile. Beaucoup aimé cette histoire avec une fin à laquelle je ne m'attendais pas.

    - De l'autre côté de la porte (Marlène Charine) : Clara est chez elle. Clara qui a échappé à son tortionnaire. Mais le voilà de retour, et pour Clara une seule solution, s'enfermer dans la salle de bain. Son agresseur va se poster derrière la porte, il n'est pas pressé, il finira par l'avoir, il n'arrête pas de le lui répéter. J'ai beaucoup aimé le rapport entre la victime et son tortionnaire. Un bémol, on découvre peut-être un peu trop vite le fin mot de l'histoire et la fin est un peu douce pour mes goûts tout à fait personnels.

    - Démangez-moi (Annabelle Blangier) : Mona est internée et raconte au docteur Park comment a commencé sa psychose, l'apparition de cette croûte étrange sur son poignet. Bien rédigé mais l'histoire ne m'a pas transportée plus que ça. Pas assez surprenante sans doute et puis des questions en suspens.

    - L'antre (Jeff Gauthier) : un récit qui prend place dans la préhistoire, c'est déjà intéressant parce que pas très courant, une bonne plongée dans l'angoisse, peut-être un peu longuet, mais en même temps, ça participe à l'atmosphère. Une tribu est décimée petit à petit par un animal féroce. Pour s'en débarasser, un groupe de cinq volontaires va le traquer au fin fond d'une grotte. Très bonne fin que je n'avais absolument pas vue venir.

    - Conte d'été (Elodie Beaussart) : Marguerite est au jardin, elle entend une faible musique, en cherche l'origine et découvre un tout petit être soufflant dans une flûte. Joliment écrit, mais au cours attendu.

    - Des plantes, des lèvres, de l'amour pour Oiseux (Raphaël Eymery) : Oiseux a été embauché pour surveiller 97 dépouilles de femmes datant de la seconde guerre mondiale. Des victimes d'une probable expérience nazie. Il doit juste rester là et prévenir si quelque chose se produit. Intéressant, et pourtant il ne se passe pas grand chose, cela vient de l'ambiance et des personnages improbables. Bien aimé.

  • Holocauste (Christophe Siébert)

    De nos jours, sans qu'on en détermine la cause, la plupart des technologies modernes cessent de fonctionner. Plus de mobiles, plus d'internet, plus de radio, plus de télévision (seul la téléphonie fixe a résisté au désastre). Le monde plonge vite dans le chaos, couvre-feu, état d'urgence, heurts divers, pillages, affrontements entre bandes et forces de l'ordre. Bientôt, cette première catastrophe est aggravée par une épidémie qui frappe par vague et décime 98 % de la population mondiale. Olivia, une pute, survit à la maladie et prend la route. Où va-t-elle ? Que veut-elle ? Elle ne semble pas vraiment le savoir elle-même, mais il faut bien faire face, s'adapter. Et tandis qu'elle progresse, d'autres rescapés font comme elle, tout en tentant de se rassembler, pour peut-être réorganiser une société plus sécurisée, mais rien n'est moins difficile, à part la survie elle-même.

    J'ai déjà lu Christophe Siébert dans ses deux romans parus aux Editions TRASH et j'avais aimé ses récits durs et violents, et j'apprécie peut-être encore plus ici. On retrouve ce même regard sans illusions sur le genre humain, lucide et froid. La base de l'histoire est classique, une catastrophe genre apocalyptique et les rares rescapés qui s'échinent à survivre. Mais le traitement, la façon de raconter rendent l'ensemble différent. La narration est directe, sans fioritures, même si elle propose des descriptions des morts, des décompositions, et des violences qui ne sont pas sans rappeler parfois ses romans TRASH. Ca donne un style vif et nerveux qui entraîne le lecteur (moi donc) et le pousse à tourner les pages. Au final, un vrai bon plaisir de lecture dans exactement ce que j'aime, un apo réaliste.

  • Cube² : hypercube

    C'est par cet opus que j'avais découvert la trilogie Cube, il y a déjà moult années. J'ai pris le même plaisir à le revoir, même si je l'ai trouvé moins sanglant que dans mon souvenir. Autrement, ce concept de tesseract (ou hypercube donc) est génial, et l'utiliser pour construire une sorte de prison l'est tout autant. Les acteurs sans être extraordinaires font le job, et les effets spéciaux sont honorables. Mais c'est surtout l'idée qui m'avait séduit à l'époque et me séduit encore maintenant. Autrement, il est vrai que les possibilités de cette idée sont tellement énormes que le film aurait pu durer le double de temps, et pourquoi pas le triple, voire se décliner en une série.

    Dans un hypercube, des personnes se réveillent sans se souvenir de comment ils sont arrivés là. Déroutés par la nature étrange et imprévisible de l'endroit, ils cherchent un moyen de s'en sortir, mais quelques soient leurs tentatives, ils ne font que tourner en rond, tandis que les pièces deviennent de plus en plus instables et que les continuum espace-temps se mélangent, se perturbent, et se rencontrent.

  • Predator

    Film de 1987, mettant en vedette Arnold Schwarzenegger. Alan Schaefer et son équipe de mercenaires sont engagés pour récupérer un ministre. Accompagnés par Georges Dillon (Carl Weathers), ils sont largués d'un avion au coeur de la jungle du Guatémala. Bientôt, ils découvrent les corps dépecés d'une précédente équipe. Arrivés près d'un village rebelle, ils font un carton, mais ne récupèrent pas le prétendu ministre, il n'y a que des armes qu'ils détruisent. Bien qu'en colère de s'être fait manipulés, ils font néanmoins demi-tour pour rejoindre le point de récupération en hélicoptère avec une prisonnière. Mais le trajet de retour sera perturbé par une créature d'origine extra-terrestre qui se met à décimer le groupe.

    De la bonne série B sans beaucoup de fond, mais pleine d'action. Personnellement, sans trouver le film inoubliable, j'y ai pris beaucoup de plaisir.

  • Malpertuis VII

    Une gourmande anthologie de 293 pages (plus une partie bibliographie) composée de 23 nouvelles.

    - Grand-père (Marie Latour) : jolie et émouvante nouvelle, proche du conte où Marie Latour nous narre l'étrange histoire d'une petite fille différente. Vraiment bien.

    - Dette à rebours (Sylvie Dupin) : Charlène prise dans une tempête de neige trouve refuge dans un château où le maître de maison l'accueille avec beaucoup d'hospitalité. Quelques jours plus tard, voulant remercier son sauveur, la jeune médecin ne découvre qu'un bâtiment à l'abandon et inhabité depuis des années. Pourtant, elle n'a pas rêvé, elle en est sûre. Très belle histoire avec une chute que je n'ai devinée qu'en y arrivant. Vraiment bien écrit et bien construit.

    - Le Chemin des épingles (P. Bragg) : Au début du siècle dernier, la protagoniste du récit vit dans un petit village. Elle aime à se réfugier près du lavoir où un jour elle fait la connaissance d'un chat étrange, un chat qui lui ramène les épingles offertes par Jules son premier prétendant. Une belle histoire étrange, un peu mélancolique, et originale.

    - Une larme d’Athéna (Sandrine Scardigli) : Quand Athéna foule sa cité après des siècles, entre incompréhension et nostalgie. Assez étrange, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire.

    - Sorcière (Élodie Serrano) : Adeline est une petite fille rejetée par ses condisciples. On la traite de sorcière, elle ne comprend pas pourquoi jusqu'au jour où elle tombe dans l'étang gelé. Une belle histoire avec une petite dose d'émotion, mais pas trop.

    - La Ville aux sept portes (François Fierobe) : Le héros de l'histoire achète un œuf de dragon, sans y croire bien sûr, jusqu'au jour où l'oeuf éclot et le dragon naît. Gentillet mais bien écrit.

    - Ligne de flottaison (Pascal Malosse) : Apprécié cette histoire sur un bateau, mais aussi sur les rêves, et sur les choses étranges qui peuvent arriver.

    - Tu ne tueras point (NokomisM) : la violence des abattoirs revisitée. Pas nouveau, mais très plaisant à lire, angoisse très bien retranscrite.

    - Une veine de cocu (Émilie Querbalec) : devenir l'amant de la femme d'un collègue n'est pas toujours une bonne idée, et celui de Lilian précisément, encore moins. Un chouette récit bien mené.

    - Ceci n’est pas un paparazzi (Bruno Pochesci) : Gérard fréquente Zoé, une call-girl qui rêve d'un rôle. Enzo, lui, joue au paparazzi et les photographie. Gérard n’apprécie pas et lui rend visite, et la machine infernale est lancée. Très bon, beaucoup apprécié le déroulé de l'histoire.

    - Les femelles porteuses d’idoles (Raphaël Boudin) : bizarre histoire avec comme pitch principal des prothèses mammaires. Je ne sais pas trop si j'ai aimé ou pas.

    - Naucrates seductor (Jacques Fuentealba) : Victor, après une soirée arrosée, a ramené une jeune femme chez lui. Son but : la droguer et la violer. Mais tout  ne se passera pas comme prévu. Agréable à lire.

    - Ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! (Ghislain Morel) : les jouets, la nuit, sont-ils encore de simples jouets ? Que font-ils lorsque tout le monde dort ? Sympathique histoire, un peu enfantine (peut-être un peu trop pour moi qui penche plus vers le côté obscur de la force).

    - Dorian et les pinpins (Sabine Sur) : Dorian est chargé de récupérer des perles à pinpins, nécessaires à sa tante pour la fabrication de ses sorts. Mais les perles à pinpins ne sont pas toujours évidentes à récolter, certains animaux  y tiennent à leurs perles. Amusant.

    - Monsieur Pourpre (Olivier Caruso) : quand les mortes-vivantes servent de putes dans les bordels, et quand un petit flic se dit que lui aussi pourrait profiter de l'affaire du moment. Tout ce la peut-il finir autrement que mal ? Original, un peu glauque, bien écrite, beaucoup aimé.

    - Le club des montagnards pâtissiers cynophiles (Marlène Charine) : une petite perle celle-ci. Beaucoup aimé cette histoire de quête et de résurrection.

    - L’appel de Latombe (Guillaume Suzanne) : pile poil dans ce que j'aime, donc, pas photo, j'ai aimé. Quand un psychopathe débutant rencontre une victime immortelle. Original.

    - Mortel graffiti (Eric Vial-Bonacci) : Mésidye, un réfugié sdf, vit dans une usine abandonnée et récupère des restants de bombes de peinture pour taguer. Belle histoire sur fond de magie ancestrale.

    - À mourir de rire (Artikel Unbekannt) : quand un rire vous poursuit, devient une obsession, un cauchemar. Halluciné, de l'Artikel version Schweinhund.

    - Danseur étincelle (Manon Bousquet) : Adrien est un petit garçon qui a perdu sa maman dans un incendie. Sa maman était danseuse, il aimerait l'être aussi, mais papa ne veut pas. Il ne veut pas non plus qu'Adrien joue avec le feu, mais Adrien aime les flammes qui dansent comme maman. Joli récit, touchant, et sombre.

    - Le syndrome de Fukushima (Xavier Orti) : Léa a perdu son mari dans le drame de Fukushima, depuis, elle est revenue en Europe avec sa fille Oki obsédée par son père. Et Takashi, son amant de l'époque l'a suivie, veut la récupérer. Encore une histoire assez touchante qui explore en toile de fond les traumatismes d'une catastrophe marquante.

    - Next stop : Paradise (Emmanuel Delporte) : un voyage dans le désert de la mort, une rencontre entre deux personnes paumées. Bien aimé, sans trop trouver quoi en dire de plus.

    - Les mots qui traversent (Élisa M. Poggio) : Léa est une employée exploitée et quasiment maltraitée. Elle souffre d'une empathie trop grande et voudrait que sa boîte aide les malheureux, mais ce n'est pas le cas. Alors Léa s'échappe par les mots. Original et bien écrit, peut-être parfois un peu obscur.

    Au final, une très bonne anthologie avec de bons récits (voire de très bons récits) variés. Je n'ai pas boudé mon plaisir de lecture.

  • Cinquante nuances de Grey (E. L. James) L'intégrale

    J'avais lu il y a quelques temps, le hasard d'un lot, le premier tome. Nouvel hasard d'un lot, j'ai pu lire les tomes deux et trois.

    On y retrouve les mêmes (mauvais) ingrédients que dans l'opus de départ. Des héros cliché à souhait, des situations et péripéties cliché à souhait, des scènes de fesses cliché à souhait, une fin cliché à souhait. C'est mièvre, fleur bleue, neuneu, gnangnan et tout ce qu'on peut trouver de qualificatifs dans le genre. Et pourtant, j'ai lu jusqu'au bout, en survolant quand même plusieurs passages, dont beaucoup des scènes de fesses. Alors pourquoi n'ai-je pu m'empêcher de lire jusqu'au bout ? Bonne question, mais question sans réponse. Réellement, c'est mauvais et peu crédible, caricatural à mort. En vrai, ça me sidère même un tel niveau d'invraisemblance. Alors peut-être est-ce là la réponse, lire pour toujours se confirmer qu'on ne se trompe pas.

    Rappel du pitch de l'histoire : Anastasia, jeune fille pauvrette, n'ayant jamais connu l'amour bien sûr, tombe follement amoureuse de Christian, multimilliardaire aux mœurs dévoyées, mais juste ce qu'il faut pour ne pas l'être trop. S'ensuivent les diverses étapes de leur relation, agrémentées de moult galipettes (non mais sérieux pire que des lapins ces deux-là), vaguement sado-maso, pour terminer par un happy-end attendu, le malheureux milliardaire pratiquement guéri de ses pulsions par le miracle de l'amour.
    Bref, un best-seller dont on se demande pourquoi il l'est. C'est plutôt du niveau d'un Harlequin érotique.

  • On a rempli les cercueils avec des abstractions (Kââ)

    Geoffroy Rouvieux est un informaticien accro au poker. Une mauvaise main et le voilà avec une dette de 150 000 francs. Pour rembourser ce qu'il doit, on lui propose d'acheminer une voiture jusque Marseille. Acculé, il accepte. Mais que transporte cette voiture ? Et qui sont tous ces gens qui semblent le suivre, et le suivent d'ailleurs ? Dans quel merdier s'est-il fourré ? Tout en essayant de mener à bien sa mission et d'échapper à ses poursuivants, Geoffroy tente de comprendre et de se tirer de ce mauvais pas. A-t-il seulement la moindre chance d'y arriver ?

    Sympathique roman. Kââ mène son intrigue de main de maître, distillant ses info petit à petit. On est tout aussi paumé que son héros. Comme souvent dans les romans de l'auteur, on sent une inéluctabilité imparable, une impossibilité de prendre la main, des intérêts trop grands, un personnage incapable de vraiment se débattre et résister, même quand il essaie. Tout cela est très bien fait, très logique de bout en bout. Un seul bémol, la fin que j'ai touvée peut-être un peu trop facile, même si j'aime bien la toute fin, l'idée d'une parenthèse.

  • Suicide squad

    Amanda Waller siégeant au gouvernement a monté le projet Task force X. Superman a disparu, elle compte le remplacer en utilisant, de force, des super criminels. Elle recrute ainsi Deadshot, tireur d'élite et tueur à gages, Harley Quinn, psychologue psychopathe petite amie du Joker, Killer croc, créature monstrueuse, Digger Harkness, un voleur australien, et El Diablo doué de pyrotechnie. Dirigé par le colonel Flag, ils sont censés protéger le monde. Amanda a également recruté l'enchanteresse, être mythique habitant le corps de June Moon. Mais celle-ci échappe au contrôle de la députée. La Task force X est alors envoyée sur place.

    Peu amatrice de films de super-héros, j'ai néanmoins passé un moment divertissant (en compagnie de mon petit-fils, ça doit aider l'enthousiasme d'un enfant). Le film reste agréable à regarder si on fait l'impasse sur un scénario cliché (le but altruiste commun qui transforme les super vilains en quasi gentils, qui rend tout le monde ami, et la fin consensuelle), des acteurs peu charismatiques, à l'exception de  Margot Robbie, géniale interprètre d'Harley Quinn. Rien que pour elle, le film mérite d'être regardé. Bref, sympa, mais pas inoubliable.

  • La bataille de la planète des singes (1973)

    Pour ce cinquième et dernier opus de la première saga, nous retrouvons César quelques années après le soulèvement. Il dirige un village où les singes vivent en paix avec les humains employés à des tâches subalternes. Tout pourrait bien se passer, mais il doit faire face à Aldo un gorille rempli de haîne envers les hommes. Après une visite dans la ville radioactive en ruines, ses problèmes s'accentuent. Repérés par une communauté de survivants menée par Kolp (policier du précédent opus), une nouvelle bataille se profile.

    Je ne l'avais jamais vu (alors que je le croyais), donc, bon point pour la découverte. Au-delà de ça, c'est peut-être l'épisode le plus faible. L'histoire est survolée, les effets spéciaux sont toujours aussi limites, les personnages manquent de véracité, l'intrigue est fragile. Reste l'épilogue sympathique sur la possibilité de changer le futur. Malgré tout, j'ai passé un bon moment dans cet univers qui tient une place à part chez moi.

  • Jusqu'en enfer

    Un film de Sam Raimi, célèbre réalisateur, producteur et scénariste d'Evil dead. Christine travaille dans une banque et s'occupe des crédits immobiliers. Un matin, elle reçoit Mme Ganush qui vient solliciter un délai pour son prêt. A cause d'une promotion en vue, la jeune femme rejette la demande de la vieille gitane. Celle-ci, après avoir supplié, perd toute contenance et agresse violemment Christine avant de lui jeter une malédiction. Le quotidien de cette dernière sera désormais dérangé par la Lamia, créature infernale. Avec l'aide de Rham Jas, un voyant, elle va tenter de se débarasser du mauvais sort.

    Sympathique sans être exceptionnel, le film se laisse regarder avec quelques scènes qui font sursauter. Mais nulle peur à la vision du long métrage. Avec des acteurs corrects, sans être transcendant pour un film correct.

  • La conquête de la planète des singes (1972)

    Les prédictions de Zira et Cornélius dans l'opus précédent se sont avérées exactes. Un virus a éliminé les chats et les chiens, les singes ont remplacés les anciens animaux de compagnie, et très vite, ils ont été utilisés à de multiples tâches par les humains. Le fils de Zira et Cornélius a grandi auprès d'Armando, à l'abri de cette évolution. Lorsque le directeur de cirque se fait arrêter, César se réfugie parmi la population simiesque de la ville et découvre l'exploitation des siens. Bientôt, le jeune singe entame les préparatifs de la rébellion.

    Toujours aussi sympa de retrouver cet univers, même si le premier film reste indétrônable. Ici, on découvre en image un épisode relaté au cours des épisodes précédents : la prise de pouvoir par les singes. L'histoire est parfois un peu invraisemblable, les maquillages et effets spéciaux sont limites, mais j'ai une tendresse particulière pour cette saga qui me fait passer sur les défauts.